Bon alors je ne sais pas trop vous, mais perso, c’est vraiment quelque chose qui m’a toujours attiré, la coloc.
Peut-être parce que j’ai été élevée à coup d’épisodes de Friends, je sais pas trop (et non, tu n’as pas le droit de calculer mon âge par rapport à ce détail).
Toujours est-il que j’ai toujours eu ce petit dépit de ne pas avoir eu l’occasion de connaître cette expérience de croiser des cheveux en batailles autres que les miens ou ceux de mon copain dès le petit matin, de partager un rayon de frigidaire ou de me battre pour savoir qui avait fini le café sans en racheter (alors que c’était moi, sans doute), et pourtant, j’en ai des tas, de bonnes raisons, pour me mettre en colocation à Lyon :
1/ Habiter un chouette quartier de Lyon
Puisque qui dit collocation dit loyer divisé en autant de parts que de colocs, à nous l’appartement avec vue sur le Rhône !
A nous le grand salon, la cuisine où on peut rentrer à plus qu’un genou et demi et à nous la baignoire, voire, au Graal absolu, le tout au pied d’un métro, avec une vue ou juste pile où on rêvait. Voire, tout ensemble.
2/ Eviter la solitude de la ville
On dira ce qu’on veut, parfois, quand on n’est pas des extrémistes des relations sociales, vivre en ville n’est pas évident pour nouer des relations rapidement. Du coup, en coloc, le problème ne se pose même pas quatre secondes après avoir posé nos valises
3/ Profiter de ses colocataires
Parce que Jackie sait recoudre des boutons, que Lucas sait coder les yeux fermer, que Louison cuisine comme Georges Blanc et que Bertrand a une perceuse à percussions. Pendant que nous… bah… on a planté l’ordi, on a faim, on a un jeans sans bouton et 14 tableaux à accrocher dans notre chambre, donc bon… Salut les copains !
4/ Avoir toujours des chaussettes propres.
Parce qu’il y aura TOUJOURS une machine à faire tourner à un moment et qu’on pourra TOUJOURS y caler notre paire de chaussettes fétiches.
Et au pire, on a 4 tiroirs à chaussettes à disposition pour aller piocher dedans (avec la bénédiction des propriétaires hein)(au moins la 1ere fois)
5/ Apprendre des tas de trucs (plus ou moins cool)
Bah oui, à force de se croiser et de voir les mêmes trombines chaque matin, chaque soir et chaque pause pipi de la nuit, bah on finit par connaitre des tas de choses de chacun. Autant de petits potins croustillants que des opinions politiques ou des points de vues originaux sur la cuisson de la betterave. Dans tous les cas, on apprend chaque jour de chacun et ça c’est cool.
6/ Rencontrer plein de mecs / de meufs
Ha bah oui, hein, parce que ces gens là, nos colocataires donc, ont des amis. Qui eux mêmes ont des amis. Dans le tas, si on trouve pas l’homme ou la femme de sa vie, on a quand même un bon vivier en cas de famine aiguë (et ne lève pas les yeux au ciel, on sait tous que tu y as pensé)
7/ Devenir écolo.
Tu l’avais pas vu venir celle-ci mais à y regarder de plus près y’a une logique.
Au lieu de consommer l’électricité de 4 frigos, on en a qu’un seul. Pareil pour les ampoules, la télé, le canapé, la table etc etc… A plusieurs dans le même appart, on dépense moins ET on consomme moins. Classe. On va presque pouvoir mettre une pastille verte sur la boite aux lettres?
8/ Ne pas se prendre la tête en prenant un meublé directement.
Il existe des logements déjà meublés disponibles pour des colocations. Un bon moyen de ne pas se prendre la tête entre celui qui ramène le frigo et l’autre qui ramène le micro-onde, ne pas avoir à acheter des meubles en commun, c’est aussi et surtout l’assurance de ne pas se prendre la tête quand on décide de partir vivre ailleurs. Un des meilleurs compromis existant en matière de sérénité d’esprit.
9/ Apprendre la tolérance
On ne le répètera jamais assez, quand on emménage en couple,il y a de très forts risques pour que ça parte en eau de boudin assez rapidement après les premières excitations que cela implique. Parce que ouais, on s’aime, mais bon, faut quand même supporter l’autre au quotidien, avec ses petites manies, ses gros défauts et parfois, même, ses bruits de bouche (même la nuit).
La colocation, c’est un genre de gros terrain d’entrainement à la tolérance au niveau du “vivre ensemble”.
Il va falloir jongler avec les “slurps” de Rebecca buvant son chocolat, l’œil torve matinal de Louis, l’haleine aqueuse d’Arthur en post-apéro et cette chaussette qui traine mais qui, visiblement, n’est à personne. Et, OUI, tout ce petit monde devra aussi se coltiner ton caractère de chouquin quotidiennement, c’est donnant-donnant.
10/ Apprendre à feinter le ménage (et autres tâches ménagères)
Oui, bon, c’est pas top, je conçois, mais la coloc, c’est aussi ça : l’apprentissage de la feinte.
Alors attention, mieux vaut y aller mollo histoire de ne pas se faire mettre dehors rapidement par nos colocataires, mais on peut vite développer des capacités hors du commun pour ne pas être là quand c’est jour de grand ménage, être allergique au canard WC et être trop charrette pour s’occuper de la baignoire.
On se rattrape quand même en préparant un chouette repas pour tout le monde de temps en temps, histoire de pas trop passer pour le relou de service, parce qu’au fond, en vrai, c’est pas hyper cool (mais le ménage non plus c’est pas cool on est d’accord).
Alors ? On habite ensemble quand ?