On a testé : la cuisine champêtre de Semo

Décor minéral, doux, comme une grotte accueillante aux recoins intimes, flanquée de belles tables en bois noircies par le temps et des assiettes de brocante en porcelaine fleurie. À l’étage, cette vue qui déstabilise, où la ville s’étend à l’est, dans la plaine, ponctuée par les tours de business qui découpent le ciel, offrant – parfois – les Alpes en tapisserie.

Du champ à l’assiette

Semo, sème, à la main. Puis récolte depuis leur champ en permaculture dans les Monts du Lyonnais le fruit d’un travail de valorisation du vivant. Et savoir ça, ça change déjà le goût.
Fraises, foin, navets, choux, patates douces… Tout se mange et se transforme. Et c’est ça l’ingéniosité et la richesse de Semo. Sur les étagères s’affichent çà et là les bocaux colorés et étiquetés. Tiens, du sirop d’épluchure de carottes. Et là ? du vinaigre de fleur de sureau, du chutney de courge, de l’huile de tomate…  Amusant.

Les miettes de pain deviennent crackers, le foin devient fumoir, les déchets verts retournent au champ. Un cercle vertueux pour une carte prometteuse.

De l’assiette à l’extase

Les assiettes se partagent facilement à deux. Délicates, élégantes, simplement belles. On pioche joyeusement et la régalade commence. Entre équilibre et personnalité, avec pour marque de fabrique des toppings partout : noix, grains, crèmes, confits et pickles de tout.

On commence confiantes avec des mises en bouche subtiles et farfelues. Puis arrivent des tempuras de patates douces à la mayonnaise vegan dukkah (mélange égyptien d’épices, de noisettes et sésame), une poitrine de cochon confite accompagnée de légumes croquants, des ravioles de betteraves ricotta, olives de Nyons, noix de Grenoble. Ha, qu’on l’aime notre région Auvergne-Rhône-Alpes !

Le quatrième plat c’est… Une entrée ? un fromage ? un dessert ? On peu des trois finalement. La mousse de faisselle fumée au foin comme un nuage, quelques fraises confites, du navet en pickles, quelques pousses de pissenlit et des feuilles craquantes de miettes de pain.

La carte des boissons est assez dingue aussi. On opte pour la facilité avec le Blanc de Là, de la Têtue parce que vraiment, ce vin, on l’adore. En plus, ses fûts sont installés à une dizaine de minutes à pied d’ici, vers la Martinière.

Alors voilà, on n’en revient pas, mais on reviendra !

Je conclus

Hors boisson, 27€ par tête pour ce partage de 4 assiettes copieuses. Rien à dire sur ce rapport qualité/plaisir. Service impeccable et chaleureux, cadre douillet, aliments autoproduits ou finement sélectionnés, carte des boissons pointue et assiettes travaillées et copieuses.
Mais comment vont faire les autres pour faire aussi bien ?

Semo
2 Rue des Fantasques, 69001 Lyon
04 26 17 85 34
Métro A Hôtel de ville ou Métro C Croix-Paquet
www.semo-lyon.com
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