« Lyon, capitale du Mystère », « Lyon, bastion de l’Etrange », « Lyon, haut lieu du Culte du saucisson pistaché franc-maçon »… A l’instar des marronniers habituels de certains hebdos, je me suis souvent demandée pourquoi Lyon avait cette tenace réputation de ville secrète. J’ai donc mené l’enquête et je peux vous confirmer que la ville recèle des curiosités qui ont de quoi alimenter les rumeurs les plus folles ! Levons aujourd’hui un coin de voile sur l’un des mystères de Lyon, caché juste là, sous nos pieds : son réseau de souterrains. Après ça, vous ne regarderez jamais plus une plaque d’égout de la même façon…
Bernard de la Villardière, accroche-toi à ta frontale, c’est du lourd et ça va envoyer de la grosse botte en caoutchouc.
Tout d’abord, un petit rappel : il ne s’agit pas de légendes urbaines ! Outre les égouts et les couloirs du métro, Lyon dispose d’un très vaste réseau de galeries souterraines, principalement dans les collines de Fourvière et de la Croix-Rousse. Dès l’époque romaine, un grand nombre de souterrains et de citernes ont été creusés afin de recueillir l’eau qui provenait des aqueducs. Ensuite, des galeries ont été percées pour capter et drainer l’eau à l’intérieur de la colline de la Croix-Rousse, notamment lorsque la population a augmenté rapidement et qu’une multitude de puits ont été creusés par tout un chacun, parfois de façon un peu anarchique, pour assurer l’approvisionnement en eau. D’autres souterrains, comme sous le fort de Loyasse ou de Vaise, ont été creusés à des fins militaires. Bref : il existe bel et bien des dizaines de kilomètres de galeries souterraines sous nos pieds. Jusque là, rien de bizarre. En revanche, certains souterrains, particulièrement mystérieux, méritent un petit détour…
Il existe à l’intérieur de la Croix-Rousse un vaste réseau de galeries composé d’une colonne centrale d’où partent une trentaine de tunnels latéraux finissant en cul-de-sac et dont la forme a inspiré son nom : les “arêtes de poisson”. Bien qu’officiellement interdites d’accès, ces galeries sont parfois visitées par des cataphiles, des amateurs de sensations fortes ou des férus d’occultisme… des ossements aurait même été retrouvés dans certaines tunnels… Le réseau, qui serpente dans la colline depuis le Gros Caillou du plateau de la Croix-Rousse jusqu’à la place Chazette, fait l’objet de nombreuses spéculations. A quelles fins ces souterrains, à la configuration aussi singulière, ont-ils été bâtis ? S’agissait-il d’un réseau militaire, destiné à cacher des munitions ? Et, surtout, POURQUOI est-ce qu’il a pour terminus un point situé probablement tout près du siège de Lyon CityCrunch ? La réponse est simple : on n’en sait rien.
Mais tandis qu’historiens et passionnés s’arrachent les cheveux sur ce mystère, tentons à notre tour une hypothèse : il s’agirait probablement du tout premier garde-manger géant, creusé par les Homo-Crunchus, plusieurs millénaires avant l’invention du frigo… (d’où la présence de nombreux os de poulets et de boeufs, sacrifiés rituellement pour honorer les divinités des Burgers !). D’ailleurs, si l’on découvre un autre réseau du type “arêtes de poisson” mais qui s’appelle “réseau de la côte de boeuf” ou “galeries du saucisson sec”, croyez bien qu’on sera les premiers sur le coup.
Autres souterrains qui ne manquent pas d’éveiller les passions : les Sarrasinières. Longs souterrains qui longeaient le Rhône au Nord-Est de Lyon jusqu’à Miribel, il n’en subsiste malheureusement plus que quelques vestiges, la majeure partie du réseau ayant été détruite lors de la construction de la ligne de chemin de fer. Il s’agissait de souterrains très particuliers puisqu’ils n’étaient pas composés d’une mais de deux voies parallèles exactement semblables, séparées par un mur. De plus, les dimensions de ces voies étaient exceptionnelles : 2 mètres de large et près de 3 mètres de haut. Quand ont-elles été construites ? Pourquoi de telles dimensions ? Et, surtout, d’où partaient-elles précisément, et pour aller où ? La réponse est simple : on n’en sait rien non plus. Passage secret pour relier les terres éloignées d’un même seigneur au Moyen-Âge ? Déviation artificielle des eaux du Rhône ? Les hypothèses fusent, mais le mystère demeure…
Tentons une nouvelle fois d’apporter de l’eau au moulin des chercheurs, avec cette explication audacieuse mais totalement valide d’un point de vue CityCrunchesque : il s’agissait probablement des prémices de la première piste cyclable destinée à relier Lyon à Paris, avec, à terme, la possibilité d’utiliser les Vélov’ et les Vélib’ avec un seul et unique abonnement. Signe fort d’une réconciliation entre les deux métropoles, ce projet aurait toutefois été saboté par l’avènement du TGV…
Et vous, avez-vous des explications à proposer pour éclaircir ces mystères ?
23 commentaires
Et y a une association qui fait le boulot et qui préserve les souterrains à Lyon, c’est notamment l’OCRA Lyon 🙂
Ils organisent souvent des choses lors des journées du patrimoine mais pas que 😉
Oui en effet ! D’ailleurs on peut visiter avec eux les souterrains du Fort de Vaise, ça a l’air super intéressant !
D’ailleurs, une des premières règles est de ne pas parler des entrées pour éviter l’envahissement des sous terrains par des hordes de personnes avinées et non respectueuses….
Pourquoi précisez vous les lieux d’entrées ?
Etes vous conscient de ce que vous faites ?
Je suis furieux contre Lyon city crunch !
Les informations données ici sont très facilement accessible sur le net, et je ne vois pas où sont mentionnées des indications précises… c’est quand même assez vaste la Croix-Rousse !
Super et :
“Et, surtout, POURQUOI est-ce qu’il a pour terminus la place Chazette, siège de Lyon CityCrunch ?”
C’est pas de l’indication en or ça ?
De mon point de vue, il serait de bon ton d’être un peu plus flou dans votre texte, les galeries et les riverains vous en remercient d’avance.
Après vous êtes bien libre de vos choix… Mais s’il vous plait, pensez-y.
Alors là je vous arrête tout de suite : on est dans le second degré et j’ai trouvé amusant de faire un parallèle entre l’arrivée supposée du réseau place Chazette (information facilement à disposition du public sur le net, je le répète) et la localisation des bureaux du blog sur cette même place… Pour vous et tous ceux qui y auraient vu une localisation précise, il n’en est rien !!
“Les galeries et les riverains” ?
Sérieusement ? Entre le fait que :
– la fameuse entrée place Chazette est inondée
– la localisation est assez facilement trouvable pour n’importe quel amateur
il est déja facile d’avoir ce genre d’informations.
Ensuite, les riverains ne sont que très rarement gènés par ces amateurs de lieux insolites.
Et concernant l’envahissement des galeries par des personnes non respectueuses, croyez-moi, c’est déja fait, depuis TRES longtemps.
Mon dieu Latchetch, mais qu’as tu fait ? Depuis ce matin devant les locaux de CityCrunch, ce sont des 100aines de personnes avinées et non respectueuses qui furètent à la recherche d’une entrée possible… On est obligé de leur dire que cet article était un poisson d’avril un peu en retard…
S’ils dénichent la réserve de saucisson tu m’appelles !!!
Les gens sont bêtes…c’est les accès des caves à champagne de Reims qu’il faut trouver, c’est bien meilleur que les caves à Beaujolpif ! 😉
Un peu déçu ! je pensais en apprendre davantage après un tel travail d’investigation… j’en avais l’eau à la bouche, je reste sur ma faim !
Les trolls vivent-ils dans les cavernes dont vous venez de donner l’adresse ? 😀
Héhé, on dirait bien !!!
Coucou !
Est-ce que les galeries peuvent être visitée par le public seul ? Est-ce autorisé ? Merciii
C’est interdit !! Nombreux sont ceux qui voudraient pourtant rendre ce patrimoine accessible au public… Par contre, l’OCRA http://www.ocra-lyon.org/ vous renseignera mieux que moi sur la visite de certains sites qui eux, sont accessibles.
“les Sarrasinières” mais c’est un tunnel pour arriver jusqu’en Bretagne et piquer les galettes oui !!!!
Il y a quelques année un jeune homme s’est fait empaler sur une échelle dans un souterrain a Lyon, merci d’eviter ce genre d’article qui va inciter encore d’autre amateur du dimanche mal équipé à tenter des entrée avec les risques que cela comporte, ces souterrain peuvent être dangereux!
Et alors on fait quoi ? On en parle jamais ? On fait fermer les très nombreux sites web qui indiquent où sont les accès ? On brule les livres qui mentionne les passages ? On fait disparaitre le carte qu’on peut trouver à la bibliothèque de la Part-Dieu en cherchant bien ?
Et puis relisez l’article. L’auteur s’amuse juste à trouver des explications à l’existence des ces souterrains. Elle n’y a pas mis les pieds, elle ne raconte pas sa visite des arrêtes et à aucun moment, elle n’invite les lecteurs à explorer par eux même les lieux …
Vous pourriez quand même citer les sites ou vous piquez les photos !
http://www.souterrain-lyon.com/
Bonjour Mathieu, je pense que c’est un oubli de l’auteur car nous faisons attention sur CityCrunch à, soit utiliser nos propres photos soit à mentionner la source quand nous nous autorisons l’emprunt d’un cliché sur un autre site.
C’est rectifié. Au temps pour moi.
Merci Pierre !
Bonjour à tous, voilà en gros un problème qui me tient à coeur, et j’ai besoin d’idées ou de renseignements, je sais que ce n’est peut etre pas le bon site mais certains d’entre vous ont l’air de bien connaitre les entrailles de notre belle ville de lyon.Sur le site chats perdus.org, il y a Franzeska qui a perdue son chat depuis le 24 aout, elle était au métro cusset quand celui ci a pris peur et s’est sauvé de sa cage, il a sauté sur les rails du métro et s’est engouffré dans un cable de réseau, depuis c’est la guerre avec les tcl et sytral, ils refuse de la laisser y allée entre 23h et 6h du matin heure à laquelle le métro est arreté, et pourtant elle pourrait déposer de la nourriture et voir le lendemain si piccolo son chat est venu manger, nous frappons à toutes les portes c’est que des refus, certains lui ont dit qu’il avait du partir aux égouts, des affiches ont étés posées, vétérinaires avertis,mais peut etre pouvons nous y descendre nous meme et longer plusieurs station au moins jusqu’à bonnevay, mais par ou passez, nous prenons toutes les idées que vous aurez, un grand merci à tous au nom de Piccolo.