Kinoko a commencé son histoire au sein d’une dark kitchen : le food lab. Parmi toutes les petites marques de cuisine en livraison créées pendant le Covid, celle de David Siong a perduré dans la vraie vie. Habitant dans le quartier, c’est tout à fait par hasard qu’on se retrouve devant ce bar restaurant qui n’ouvrira officiellement que le lendemain de notre visite. Le service est encore en formation, mais déjà super disponible et avenant.
Une plongée dans un manga coréen
J’adore l’ambiance du lieu. Entre bar détendax et snack chic, les beaux portraits de la grande fresque de papier peint donnent l’ambiance. Derrière le Torii en bois rouge, un joli effet de perspective nous plonge dans une ruelle de Séoul, entre décors de cinéma et lieu authentique, à la fois étonnant et chaleureux. À noter que pour le printemps prochain, la cour intérieure qui est de base déjà très charmante, devrait rendre le spot encore plus attrayant.
Le chef m’explique – avec beaucoup de passion – que le décor va être amené à changer en fonction du moment de la journée en passant du mode jour au mode nuit, avec des panneaux et stores coulissants. Belle idée !
Finger food sauce coréenne
Ce que j’apprécie beaucoup ici, rapport à ma nouvelle aversion des concepts de plats à partager, c’est qu’au moins, on peut choisir la taille des portions. Et donc réellement partager les assiettes. Par exemple, le poulet frit est servi en 2, 4 ou 6 portions à des prix très corrects. (6,50 € les 2 beaux morceaux de poulet frit qui te calent déjà pas mal).
On lorgne sur les frites ”cripspers”. Ce sont des frites légèrement ondulées et recourbées, qui font un merveilleux réceptacle à sauce. La goshujang par exemple, cette petite sauce onctueuse à la pâte de piment fermentée remporte tous les suffrages, avec la mayo maison, qui a, petit miracle, le goût de la mayo maison.
La star, c’est le Korean Fried Chickens
La panure du poulet est au top. On se précipite sur les morceaux de poulet pané, croustillants, fondants et dangereusement pas écœurants. Les portions sont très copieuses. On aurait pu être plus raisonnables. Mais on ne l’est pas. Que voulez-vous… l’appel de la friture est plus fort que tout.
Je commande donc un gua bao au porc pané sauce tonkatsu. Un classique. Oui. Je sais. Mon taux de cholestérol est en train de se lancer dans un marathon et la ligne d’arrivée se situe quelque part après le 2 janvier.
Le porc est impeccable, mais j’émets un bémol pour le pain vapeur un peu sec qui ne semble pas être fait maison.
Le donburi tofu de ma voisine a l’air de la ravir. Des légumes frais et bien assaisonnés sur un lit de riz vinaigré et arrosé de vinaigrette à la mangue. Et comme elle est la seule personne à peu près raisonnable à cette table, elle repartira avec la moitié du plat pour son lunch de demain.
La bavette d’aloyau en tataki attendra ma prochaine visite 🙂
On termine notre repas par une touche sucrée en plongeant tous ensemble nos 4 cuillères – bonjouuuur Covid – dans une panacota Coco-mangue maison réussie.
Bar à cocktail
J’ai l’intuition que le Kinoko va également faire parler de lui grâce à sa bartendeuse qui est aussi lumineuse et pimentée que sa carte de cocktails. l’Asian Mule me laisse rêveuse. Pandan, saké, citron vert et ginger beer. Et que dire du Smoked Mango, à base de purée de mangue, lait de coco, Malibu, saké et romarin.
Pour résumer
De la street-food coréenne à des prix alléchants et des cocktails détonants pour petite soirée entre copains réussie. Quant au décor, il apporte ce qu’il faut d’originalité et de dépaysement.
On ❤️
- Les plats à partager, bon marché et qui se partagent !
- Le poulet frit qui est excellent
- Le décor immersif
On ☁️
- l’odeur de friture, évidemment
KINOKO
? Tonkatsu : 13€ | Korean Fried Chicken : 12 € les 4 | Frites : 4,5€
?34 Rue Bancel, 69007 Lyon
?04 78 69 39 50
? Métro B, Jean Macé
⏰ Ouvert du mardi au samedi, midi et soir et le dimanche soir
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