On continue nos balades sur le GR® 169, le sentier de grande randonnée qui fait le tour de la métropole de Lyon. Le temps agréable de ce début d’automne est parfait pour se dégourdir les jambes, on a donc sélectionné une nouvelle portion à explorer parmi les plus chouettes à faire sur ce sentier.
Nous voilà repartis en vadrouille, cette fois-ci entre Mions et Feyzin en passant par son fort, une balade champêtre dans un endroit insoupçonné aux portes de Lyon.
Résumé de la balade
?♂️ Distance : 15 km
⏰ Durée : 4 h (sans compter la pause)
? Difficulté : moyenne
? Départ : Bus TCL 87 ou 62 depuis Gare de Vénissieux, arrêt Mairie de Mions
? Retour : Gare de Feyzin, train TER ou bus TCL 60 jusqu’à Perrache
De Mions à Corbas
On décide de partir en balade pendant une journée qui sent bon l’automne : les températures sont clémentes et le soleil est doux. Après avoir enfilé nos baskets, on prend le métro D jusqu’à la gare de Vénissieux, puis on saute dans le bus direction le centre-ville de Mions. Pour rejoindre le tracé du GR® 169, il faut passer devant l’église et la mairie et prendre la rue de la République, où le marquage rouge et blanc du sentier nous indique que notre excursion peut commencer.
On poursuit à travers le parc, puis à droite, pour remonter la rue du 19 mars 1962. On s’engage à droite rue Fabian Martin puis rue de Saint-Priest à gauche. Même en ville, le sentier du GR® 169 est très bien indiqué et on lève très vite le nez de notre topo. On continue de marcher à travers les rues calmes de Mions. Certes, nous sommes en pleine zone urbaine mais le GR nous fait prendre des petites rues tranquilles généralement résidentielles. Ce n’est pas encore très bucolique bien que cela reste agréable quand on est habitué aux grands boulevards de Lyon. Depuis la rue des Saphirs, on rejoint la rue de Buzy jusqu’à l’entrée d’une petite ruelle herbeuse en face de l’école maternelle.
C’est toujours une belle surprise de passer d’une rue goudronnée à un chemin de terre en un éclair, et c’est ce qui fait la réussite du tracé du GR® 169. Nous voilà donc sortis du béton pour entrer dans une zone plus rurale.
Le chemin grimpe un peu, parfait pour s’échauffer. À droite, on profite de la vue sur la paisible petite ville de Mions alors que des ânes et des chevaux guettent notre passage.
On rejoint la petite route de Toussieu qui nous ramène sur Mions, à longer avec prudence. Arrivés à l’allée du Château bordée d’arbres, on poursuit sur la rue des Érables, traversant toujours des quartiers résidentiels qui sentent bon la vie tranquille. On bifurque sur le chemin de la Madone : nous voilà à nouveau à fouler la terre.
On contourne la barrière blanche, on poursuit le chemin, puis on tourne à gauche sur le sentier du Pâtre. Là, on longe un champ jusqu’à retrouver les rues de Mions. Un détour improbable mais agréable.
On poursuit notre traversée rue Louis Blériot pendant un moment jusqu’à arriver au chemin du Charbonnier, et prendre à droite au rond-point. Là, on emprunte un sentier de graviers à gauche. Nous voilà de retour dans un paysage plus champêtre. Nous voilà en train de longer des exploitations agricoles et une carrière, loin du tumulte de Lyon, que l’on aperçoit pourtant à l’horizon.
Enfin, notre marche aboutit sur le pont au-dessus de la rocade Est avant de retourner dans les champs labourés par le chemin du Berlay. L’agréable sentier arboré nous mène jusqu’aux portes de Corbas.
De Corbas aux Grandes Terres
On traverse les rues de cette petite ville paisible bordée de champs : rue des Moissons, puis rue de l’Aviation à droite au rond-point. Au bout, les moins téméraires pourront sauter dans le bus 54 pour retourner sur Lyon. On s’engage à gauche sur le chemin de Grange Blanche. À quelques mètres, vous pourrez faire une pause gourmande au food truck insolite de Rose (Cantin’a Rose), installé dans l’allée de sa maison.
Après cette étonnante rencontre, on emprunte une voie piétonne située entre l’école et le gymnase Jean Jaurès. Elle passe au milieu d’un parc avant de rejoindre l’avenue du 8 mars 1945 vers la mairie et l’église de Corbas. À quelques mètres, on bifurque à gauche sur la rue des Vignes qui se transforme en chemin piétonnier de terre battue. Au bout, pas de pinard mais le retour dans un coin plus nature via le chemin des Terreaux, bien indiqué par le marquage rouge et blanc du GR® 169. Le chemin nous conduit à travers champs dans un coin très agréable.
On aperçoit en toile de fond les Monts du Lyonnais, et, moins bucolique, la flamme de la raffinerie de Feyzin qui fait office de repère. On y est presque ! Au bout, nous voilà arrivés aux Grandes Terres, un lieu qui va nous surprendre.
Des Grandes Terres à la gare de Feyzin
On poursuit notre balade à travers les Grandes Terres, vaste plateau agricole où les agriculteurs cultivent le blé, l’orge, le maïs, le soja ou encore le poireau, mais aussi les roses ! Au total, ce sont 600 hectares de terres cultivées dans un endroit insoupçonné à 20 min de Lyon.
Le cadre est très agréable, on prend beaucoup de plaisir à observer les champs alentours et à s’enivrer de nature avant de retourner fouler les trottoirs de la ville. Bref, c’est une belle surprise.
Arrivés au chemin de la Diligence, on fait une pause bucolique au bord de la mare pédagogique où plusieurs panneaux nous apprennent la vie de la faune et de la flore du lieu ainsi que l’histoire géologique des environs. L’aspect trouble de l’eau va bientôt disparaître ; en effet, la mare va être totalement refaite dans les mois à venir ; une action réalisée dans le cadre de l’Espace Naturel Sensible des Grandes Terres.
Puis, on reprend notre marche, longeant des champs de maïs (qui ont souffert des chaleurs au moment de notre balade) et de cultures de fleurs, avant d’arriver sur la route du Docteur Jean Long à l’entrée de Feyzin.
Après une longue remontée sur cette route, le marquage du GR® 169 nous invite à traverser les bois du fort de Feyzin, via le chemin du même nom. Là, une jolie déambulation nous mène jusqu’au fort, qui fait partie de la deuxième ceinture de Lyon.
Aujourd’hui, il est ouvert au public en accès libre et propose plusieurs activités : centre équestre, ferme pédagogique, mais aussi des animations lors de grands événements comme Le Fort en Bal(l)ade. Une initiative originale : tous les derniers dimanches du mois, le boulanger de Feyzin s’approprie le four du fort pour y préparer de délicieux pains, pizzas et tartes préparés à partir de la farine issue des exploitations des Grandes Terres, à deux pas d’ici ! On ne peut pas faire plus local et en circuit-court.
Après cette découverte, on poursuit notre balade à travers la quiétude des bois du fort de Feyzin. C’est un chouette parc arboré de 26 hectares méconnu des Lyonnais, mêlant nature et patrimoine, idéal pour une promenade du dimanche.
On rejoint finalement le chemin sous le Fort qui nous conduit jusqu’au centre de Feyzin. Là, on emprunte une portion de la route de Vienne pour rejoindre l’allée piétonne Jean Moulin sur la droite. Elle aboutit à la mairie où on monte les escaliers et tourne à gauche sur un petit chemin de promenade longeant les bâtiments de l’hôtel de ville. Au bout, on contourne l’église Notre Dame de l’Assomption. Sur notre droite, nous retrouvons la torche de la raffinerie de Feyzin. Enfin, on s’engage sur la Côte de l’Église pour traverser un espace en pente un peu plus bucolique avant de terminer à la gare SNCF de Feyzin.
Fin de la balade ! La boucle du GR® 169 se termine ici. Pour retourner à Lyon, on saute dans le bus 60 en face de la gare jusqu’à Perrache. Nous voilà de retour sur le bitume après cette évasion champêtre sur les terres agricoles.
Verdict
? On a aimé :
– La traversée de petites villes bordées par les champs et ses détours nature surprenants.
– Le passage dans les Grandes Terres, une belle découverte champêtre.
– Le Fort de Feyzin et son agréable bois.
? On a moins aimé :
– Peu d’alternance de paysages, on traverse surtout des exploitations agricoles.
– Les quelques passages le long de routes à fort trafic.
– Il faut compter 40 min depuis Bellecour pour se rendre au point de départ de la balade, à bien anticiper donc.
1 commentaire
« Il faut compter 40 min depuis Bellecour pour se rendre au point de départ de la balade ». Pensez aux pauvres Miolands qui, délaissés par les TCL, doivent faire ça deux fois par jour.
Sinon la montée après la rue de Buzy est effectivement très agréable, et plus originale que tout la suite dans la plaine jusqu’au fort de Feyzin