Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler de cinéma, notamment du Festival Lumière qui débute aujourd’hui à Lyon.
Il y a quelque chose qui me chiffonne avec ce festival : plus ça va, plus je comprends rien.
En 2008, Gérard Collomb, durant la campagne pour sa réélection à la mairie de Lyon avait annoncé la création d’un festival dédié au cinéma. J’avais été plutôt emballé par la proposition. Quoi de plus normal que la ville qui a vu naitre le cinéma lui dédie un évènement en son honneur.
Début 2009, Thierry Frémaux avait commencé à dévoiler le concept du festival : un évènement axé autour du patrimoine cinématographique et non sur les nouveautés. Au final, ça sentait un peu trop la poussière et pas assez le strass et les étoiles. L’emballement n’y était pas.
Et puis finalement au fur et à mesure que le programme de cette première édition s’est dévoilé, porter un regard sur le passé du cinéma est apparu comme plutôt pertinent. Non seulement c’était la bonne idée pour se démarquer de la plupart des festivals quasiment tous tourné vers les sorties, mais cela permettait aussi au cinéphile de revoir des classiques sur grand écran.
C’est pour cette dernier raison que j’ai adoré la première édition du festival : revoir Il était une fois dans l’Ouest dans la grande salle du Pathé en présence d’une d’une Claudia Cardinal contemplant son reflet jeune à l’écran fut un moment sublime.
Et puis il faut avouer que la venue de Clint Eastwood, ça avait de la gueule…
En 2010 : deuxième édition. Le prix Lumière sera remis à Milos Forman. Même si j’apprécie ce réalisateur j’ai trouvé le choix un peu particulier. Là où Eastwood évoquait les western spagettis, les inspecteurs Harry et compagnie, Milos Forman n’apportait, à mon sens, que ces films (dont certains excellents). Du coup, la lisibilité de la programmation en devenait un peu complexe. Aucune ligne directrice ne se dégageait de l’ensemble, on avait juste l’impression que le festival se contentait de resortir des vieux films.
En 2011, la 3ème édition rentre enfin dans la 21ème siècle (miracle, on peut enfin acheter ses places en ligne !) et mets à l’honneur Gerard Derpardieu. Là aussi, le choix me laisse un peu perplexe. Bon OK Gerard Depardieu est mondialement connu… en France, OK c’est un grand acteur, mais comme pour Milos Forman, il n’évoque pas assez une certaine époque ou une certaine école du cinéma.
La programmation contient quelques pépites et certaines soirées s’annoncent très sympas (notamment l’ouverture et la Nuit de la Science Fiction), mais là encore je trouve qu’elle manque de liant. On ne sait pas trop par quel bout prendre le festival et c’est assez frustrant.
Donc voilà en résumé : le bon trip cowboy de la première édition avait un gout de reviens-y et j’aurais bien aimé que pour les éditions suivantes, le Festival Lumière nous propose des thématiques fortes.
Parce que quitte à n’y rien comprendre, autant aller à la Biennale d’Art Contemporain.
Il me reste plus qu’ à croiser les doits pour une 4ème édition avec un personnalité emblématique et un thème fort (Tarantino et les Séries B / Jacky Chan et les films d’actions asiatiques, etc, etc…).
Festival Lumière – du 3 au 9 octobre 2011 à Lyon – www.festival-lumiere.org
6 commentaires
Tu voudrais un festival de cow-boys, en fait ? ^^
Sinon, d’accord avec toi, y’en a de partout (ce qui est bien), mais du coup, on s’y perd un peu
Et sinon, je ne suis pas forcément fan de Depardieu, mais il faut bien reconnaître qu’il est effectivement connu dans le monde entier. Quand j’étais en Australie (ok, ça commence à remonter un peu), il était dans la quasi totalité des K7 vidéos de films français de la BU !
ça fait vingt ans que je ne comprends rien à la Biennale d’art contemporain 😉 Quant au Festival Lumière, c’est vrai que pour le spectateur de base, il n’y a rien de très sexy pour l’appâter d’où ce liant dont tu parlais. Mis à part que le festival se trouve dans la ville qui a vu naître le cinématographe, je ne suis pas sûr d’y mettre un jour les pieds. Des oldies cinématographiques, il y a des chaines pour ça TCM et cie…
En tout cas bon billet d’humeur 😀
La Biennale d’art contemporain, il n’y a pas grand chose à comprendre, ce sont des œuvres. Après, les œuvres en elles-même, c’est un autre débat… (perso, je pense qu’il n’y a rien à “comprendre”, mais juste à ressentir, comme quand on regarde un tableau flamand, par exemple, et qu’on ne comprend pas les allusions car on (enfin je en tout cas) n’a pas les références culturelles nécessaires.
Et sinon, leur site est juste mal fait, c’est une catastrophe. Ils auraient pas pu se payer les services d’un vrai pro au lieu de faire faire ça par un pauvre stagiaire…
@Anthony et ça me gêne pas de pas comprendre c’est subjectif je sais ^^