Lieux mystérieux, histoires dissimulées, trésors du passé, on vous dévoile les 10 secrets les mieux gardés de Lyon.
1 – Les souterrains de Lyon
Tout bon Lyonnais le sait : il y a sous nos pieds 40 km de galeries souterraines, dont certaines contiennent encore quelques mystères (j’en parle juste après). Mais saviez-vous qu’il est possible de visiter les souterrains de Lyon ? En tout cas, une partie, ceux du Fort de Vaise. L’association OCRA (Organisation pour la Connaissance et la Restauration d’Au-dessous-terre) organise des visites des galeries de fusillade du fort. Lampe à la main, pénétrez dans les entrailles de la ville pour une déambulation insolite, avant d’assister à la conférence organisée par ces passionnés qui tentent de résoudre l’énigme des souterrains de Lyon.
> Visite & Infos : www.ocra-lyon.org
2 – Le mystère des arêtes de poisson
On l’a dit, Lyon possède un vaste réseau de galeries souterraines, principalement sous les collines de Fourvière et de Croix-Rousse. La plupart datent de l’époque romaine et servaient à l’adduction de l’eau. D’autres, appelées les « arêtes de poisson », ont une origine encore inconnue. Découvertes en 1959, les 34 arêtes étonnent par leur forme et leur contenu. Le dédale est ponctué d’échelles, de passerelles et d’étranges fresques sculptées. Qui l’a construit ? À quelle époque ? Pourquoi ? Personne ne le sait. L’énigme se durcit quand des ossements humains y sont découverts et que les autorités gardent le silence sur leur provenance. D’ailleurs, les accès sont depuis interdits au public pour des raisons de sécurité. Alors, les arêtes de poisson, un étonnant mystère ou un secret bien gardé ?
3 – Le lac sous Fourvière
On continue de garder les pieds sous terre avec une légende bien tenace : celle d’un lac sous Fourvière. Les rumeurs d’un lac souterrain naissent après un événement tragique : en 1930, un versant de la colline s’effondre sur des habitations du Vieux Lyon, faisant 40 morts. À la suite de la catastrophe, la mairie reçoit de nombreux courriers témoignant d’un lac sous Fourvière, pouvant expliquer la fragilité des sols. La municipalité, craignant une nouvelle catastrophe, prend les propos très au sérieux et mène une enquête. Bien que l’exploration de la colline n’ait été que partielle, la rumeur d’un lac sous Fourvière est rapidement démentie et le sujet est clos. Pourtant, de nombreux explorateurs amateurs affirment avoir visité les galeries souterraines de Fourvière en bateau pneumatique…
4- Les jardins suspendus de l’échangeur de Perrache
Le « monstre de béton » de Louis Pradel, aka l’échangeur de Perrache, possède un lieu secret surprenant : des jardins suspendus sur son toit. Un espace vert de 12 000 m2 comprenant une aire de jeux pour les enfants et un potager, géré par l’association Les jardins suspendus de Perrache. Des séances de jardinage collectives y ont même lieu 2 après-midi par mois. Pour accéder à cet espace insolite, il faut se rendre depuis la Place Carnot dans la galerie marchande au 1er niveau, puis prendre à gauche en suivant le panneau « Jardins de Perrache » jusqu’au 4e niveau. Bonne découverte !
> Infos : www.jardins-suspendus-perrache.com
5 – Le dernier abri anti-atomique de Lyon
Après les toits bucoliques, nous voilà de retour sous terre, dans le 8e arrondissement, pour une autre curiosité historique : le dernier abri anti-atomique de Lyon. Probablement construit en 1939, puis découvert par hasard, ce «bunker» pouvait abriter jusqu’à 500 personnes dans son tunnel de 130 mètres de long. L’entrée initialement située au 64 boulevard des États-Unis a ensuite été déplacée dans le square René Picod, quelques mètres plus loin, lors des travaux du tramway T4. Placé sous la gestion du musée Urbain Tony Garnier, des visites y étaient organisées à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Fermé au public depuis 2012 en raison d’infiltrations d’eau, le dernier abri anti-atomique de Lyon n’est plus qu’un témoin silencieux d’une époque qui semble révolue…
6 – L’énigme autour de l’arrestation de Jean Moulin
On reste dans la thématique de la guerre avec un petit rappel de vos cours d’histoire. Le 21 juin 1943, Jean Moulin, figure nationale de la Résistance française, est arrêté dans une maison à Caluire alors qu’il y tenait une réunion secrète. Comment la Gestapo lyonnaise a eu vent de cette rencontre, personne ne le sait. S’agissait-il d’une négligence, d’une filature ou bien d’une trahison ? Si oui, qui était le traître ? Les regards se tournent pendant longtemps vers le résistant René Hardy, étrangement relâché par Klaus Barbie après son arrestation quelques jours plus tôt. Pourtant, il est acquitté lors de son procès. Encore aujourd’hui, le mystère autour de l’arrestation de Jean Moulin reste entier.
7 – L’église abandonnée à Croix-Rousse
Voilà un spot qui ravira les passionnés d’urbex : une église abandonnée sur les pentes de la Croix-Rousse. Située rue Neyret, l’église du Bon-Pasteur se distingue par 2 faits insolites : sa porte se situe à plus de 3 mètres du sol et elle est désaffectée depuis de nombreuses années. Son intérieur offre un étrange décor où se mêlent autel, stalles, fresques religieuses et graffitis. En 2007, elle a brièvement servi de lieu d’exposition à l’École des Beaux-Arts de Lyon. Depuis, l’église est totalement abandonnée et fermée au public.
Certains curieux savent toutefois comment y pénétrer mais, c’est un secret qu’on ne peut vous dévoiler ici…
8 – Le 1er tueur en série de France a sévi à Lyon
Joseph Vacher est un personnage fort sympathique (non). Considéré comme le 1er tueur en série français, il reconnaîtra 11 crimes bien qu’on lui en attribuera une trentaine. Pendant plusieurs années, il vagabonde dans les campagnes lyonnaises, choisissant ses victimes sur son chemin. Sadique, il s’attaque à de jeunes bergers et bergères qu’il mutile et viole post-mortem. Surnommé le « Jack l’Éventreur du Sud-Est », il est arrêté en plein flagrant délit. Son profil et sa violence meurtrière en fait l’un des premiers tueurs en série de France, après Martin Dumollard, lui aussi Lyonnais. On comprend bien que ce sont des célébrités dont on ne veut pas trop se vanter d’avoir eu à Lyon.
9 – Le spiritisme est né à Lyon
Esprit, esprit, es-tu là ? Le spiritisme, une pratique permettant d’entrer en communication avec les esprits, est né à Lyon et est devenu célèbre grâce à Allan Kardec. Devenu maître en la matière dès le milieu du XIXe, il fonde une doctrine du même nom, comptant près de 30 000 adeptes rien qu’à Lyon. La popularité du mouvement impulse même la création d’une crèche spirite à la Croix-Rousse, un établissement unique en France.
La doctrine s’essouffle durant l’après-guerre et l’histoire tombe aux oubliettes. Pourtant, le spiritisme continue de faire des adeptes en-dehors des frontières françaises, surtout au Brésil où Allan Kardec est le Français le plus célèbre du pays !
10 – Le crocodile de l’Hôtel-Dieu
Vous souvenez-vous de ce crocodile empaillé suspendu sous le dôme de l’Hôtel-Dieu avant sa restauration ? Il tient le rôle principal d’une légende lyonnaise très célèbre.
Au XVIIe siècle, un crocodile affamé remonte le Rhône jusqu’à élire domicile sous le pont de la Guillotière. On désigne alors 2 condamnés à mort pour décimer la bête. Armés de leurs lances, les 2 “désignés volontaires” engage l’affrontement sous le regard terrorisé des habitants. Rusé, l’un des prisonniers jette du sable dans les yeux du crocodile tandis que l’autre en profite pour le tuer avec sa lance. Comme promis, les condamnés sont graciés, la population soulagée et le crocodile suspendu en trophée sous la coupole de l’Hôtel-Dieu. Évidemment, il n’existe aucune preuve historique de cette épopée lyonnaise. On trouve bien des silures de plus de 2 mètres dans le Rhône, alors pourquoi pas un crocodile ? Ou bien est-ce que la véritable origine du crocodile de l’Hôtel-Dieu serait le secret le mieux gardé de Lyon ?
Voilà, vous connaissez désormais les 10 secrets les mieux gardés de Lyon, bien que d’autres mystères puissent compléter la liste. Quels sont ceux que vous connaissez ?
4 commentaires
Les arêtes de poisson sont d’origines romaines , et non pas inconnu, cela a été prouvé par l’étude au Carbonne 14 des cendre retrouvées.
Elles aurait permis a l’époque ou Lyon était une des principales ville de l’empire romain de communiqué entre le Rhône et l’amphithéâtre des 3 gaules a la croix rousse.
d’y stocker des matières précieuse , notamment pour la frappe des monnaies.
Si l’accès y est interdit c’est autant pour les préservé que a cause de leur dangerosité .
Quand au corps qu’on a pu y retrouver leurs origines est beaucoup plus récente, criminel ou accidentel
Merci pour cette précision.
Cher Paul Lyon 54 tout le monde se pose mille questions sur les fameuses arêtes de poissons mais vous semblez détenir des informations qui font tomber le mystère. En revanche la structure très étrange et relevant d’une complexité ahurissante de ces sous terrains et toute l’histoire révélée par les auteurs tels que Walid Nazim, Georges Combes semble indiquer bien des inconnues tenaces. De Miribel à Jérusalem, il y a des coïncidences trop flagrantes pour résumer trop rapidement cette énigme.
En ce qui concerne l’église du Bon Pasteur, la construction de l’escalier d’entrée était prévue. Mais à cause de l’etroitesse de la rue, il aurait fallu détruire la caserne en face. La période était à l’anticlricanisme et ça n’aurait pas été accepté donc ça n’a jamais été fait.
Je crois que l’église a été consacrée avant d’avoir été réformée.