les fils de l’homme

Sur les bons conseils de notre ami the Great Mustache, LeSud et moi sommes allé voir Les fils de l’homme.

Ca n’a pas été évident de trouver un ciné qui le projetait, le nombre de copies étant assez limité (en tout cas un tel film en mériterait beaucoup plus),  nous avons dû nous taper les inconfortables fauteuils du 8 nef,  mais ce film valait la peine qu’on y sacrifie nos lombaires.

Sur le papier, le film a tout l’air d’être une grosse daube américaine : une humanité aux bords du gouffre, un anti-héros qui se retrouve mêlé à l’aventure avec son ex-épouse qu’il a quittée, il y a longtemps, mais qu’il aime encore.On voit déjà se profiler le happy rend, l’anti héros sauve l’humanité et se remet avec son ex femme, mais non le scénario prend tout à contre pieds, l’ex femme se prend une balle en pleine poitrine et succombe dès le début du film, l’anti héros se révèle un vrai baroudeur qui n’a pas froid aux yeux, et l’humanité n’est plus l’objet du sauvetage organisé mais une jeune femme enceinte (chose qui n’était pas arrivé depuis 19 ans).

La mise en scène vient, quant à elle, sublimer le scénario, de longs plans séquence nous plongeant de façon intense dans l’histoire qui en devient de plus en plus crédible.

Le film utilise aussi de nombreuses métaphores subtiles qui passent près inaperçues, comme le fait de choisir une Africaine pour le rôle de la mère afin de nous rappeler qu’aujourd’hui le continent Africain à pour véritable force son taux de fécondité face à un occident vieillissant et stérile.

Une grande réussite pour ce film qui est un de meilleur film d’anticipation que j’ai pu voir. Plusieurs heures après la projection, je continuais à penser "Et si ça arrivait ?"