Aujourd’hui, sur CityCrunch, on accueille Fabienne. Elle voulait vous raconter son Lyon d’avant et son Lyon d’aujourd’hui.
Mon premier souvenir est une longue plongée de l’avion dans le brouillard. J’ai découvert la ville en janvier 1988. Lyon semblait grise et basse comme un couvercle (image chère à Baudelaire). J’avais passé ma petite enfance dans une ville aux couleurs roses et au soleil chaud. Lyon déclinait au contraire une palette hivernale, du bleu au marron. Je n’ai connu l’ocre de Saint-Jean qu’à l’adolescence et la cité s’est embaumée d’encens.
Longtemps, j’ai aimé la vue depuis la bibliothèque de l’Université de Lyon 3, sur les quais. On y voyait le passage des saisons sur la colline de Fourvière. À la fin octobre, il me semblait que les couleurs tiraient vers les ombres et non vers le roux. La faute au ciel peut-être, ou à une lumière qui n’est ni du sud ni du nord.
Un souvenir plus ancien me renvoie à la traversée de la Passerelle en face de la cour d’appel, celle-là même qui a accueilli le procès Barbie. À cette époque, je n’en savais rien. J’étais
impressionnée par la crue de la Saône, gênée par mon nez rouge et amoureuse du ciel pur de février.
En janvier, la neige et le brouillard se succédaient, mais en février, le soleil revenait déjà.
Je me rappelle des embouteillages sur les quais, avec les parkings en contre bas. Ils n’avaient rien de la flânerie actuelle. La Fosse aux Ours était un parking géant et un enfer automobile.
Se rendre à Perrache fut éprouvant la première fois. Nous faillîmes abandonner à plusieurs reprises, quitte à me priver d’une sortie scolaire. Nous découvrîmes ensuite le métro propre et confortable. J’ai longtemps supposé que tous les métros étaient de même. Le métro parisien me détrompa.
Froide, embouteillée et bourgeoise…
À la faveur d’un mariage heureux et argenté, ma mère accéda aux boutiques de ses rêves. Elle me traîna aux Galeries Lafayette de Bron et pris plaisir à fréquenter le Grand Bazar des Cordeliers (démonté en 1998 à cause de l’amiante. Ce sont les actuels Monoprix et H&M). Ici, les femmes s’habillaient avec goût prétendait-elle. Elle achetait du Laura Ashley tandis
que la rue était envahie d’adolescentes aux pantalons à motifs de dragon ou à rayures tennis,
principalement rue de la Ré. La Fnac et le Pathé se dressaient haut dans le ciel. Un peu plus loin,
après l’actuel Etam (l’ancienne La Redoute), un marchand de cravates clamait à grand renfort
d’affiches qu’il n’avait pas dénoncé Jean Moulin. Je n’ai jamais eu le fin mot de l’affaire.
Notre bonne fortune disparut aussi vite qu’elle était venue et les visites en ville, depuis notre
banlieue pavillonnaire, me tordaient le ventre d’amertume. Encouragée par une pseudo amie, j’ai chapardé un crayon à lèvres pour un total de 10 francs aux Galeries des Cordeliers. Je me suis faite arrêter aussitôt. L’humiliation fut si cuisante que lorsque je revins dans le coin, Les Galeries avaient depuis longtemps cédé leur place à Boulanger.
Je ne savais rien de La Croix-Rousse. Nous n’y montions jamais, tout comme les Croix-roussiens ne descendaient pas, déjà à l’époque. Est-ce que la Vogue existait ? Nous criions sur les manèges installés le site de l’actuelle Citée Internationale. La Foire de Lyon drainait la foule. Il y régnait un air d’inachevé que je retrouve du côté du marché-gare à Confluence. La fête foraine s’y est établie les hivers, comme si elle ne pouvait s’épanouir que dans les entre-deux.
Ma première coloc était à Saint Jean, déjà arpentée par les touristes (la ville était classée au patrimoine mondial de l’humanité depuis quatre ou cinq ans). La rue s’accrochait encore à ses petits commerces. Ce fut là les derniers restes d’un quartier devenu un musée. Les échoppes indiennes ne me manquent pas, mais je regrette que toute la rue soit envahie de boutiques aseptisées. Les soirs d’été, je remontais à pied jusqu’à Fourvière, pour me perdre du côté des Loyasses puis de la Visitation. Je redescendais par les ruines romaines (passage secret à découvrir entre la Visitation et l’Odéon romain) et Saint-Just. Les plus attentifs trouveront, montée du Gourguillon, une petite impasse où se cache le plus vieux balcon d’Europe. Ballade avec vues pour impressionner et flâneries romantiques garanties. Votre moitié ou votre correspondante de Saint-Étienne apprécieront.
Même au début des années 2000, il n’y avait pas grande chose à faire à Lyon le soir. La citée se refermait sur ses appartements cossus, expulsant au Xiphos Complexe à Couzon au Mont-D’or (les auditeurs de Scoop se souviennent de la pub) toutes velléités festives.
Pire, ce fut la guerre entre les habitants et les bars du centre-ville. Va savoir qui a réellement gagné. Le dimanche c’était Waterloo morne plaine. Les familles se pressaient à la Tête d’Or. Aucun jeune et fringuant pour râler sur l’absence de salons de thé sympas. Pas de Commune, pas de Sucre (le quartier Confluence n’existait pas) et pas de CityCrunch. De toute façon, personne n’avait Internet !
Je ne sais pas quand tout a changé. Ce fut progressif. Être inscrit au patrimoine mondial de l’humanité en 1998 a été un tournant. Le basculement de Barre à Collomb à la tête de la mairie aussi. C’est comme si la ville s’était ouverte à la modernité et au XXIe siècle. Les façades me parurent plus claires. Il y avait subitement du monde partout. Des cafés, des restaurants. Le Petit Paumé s’étoffa.
Les magasins bio sont arrivés plus tard. Le tout le début de la rue de la Ré s’est transformé en fast food géant, à mesure que les commerçants fuyaient la montée des loyers. Un jour, sans que je m’en rende compte, l’Hôtel Dieu où nous traînions nos guêtres (même en parking, le cloître était superbe) était devenu un concept store de luxe.
Ouverte, vibrante… et toujours bourgeoise
Est-ce que c’est mieux maintenant ? La ville bouge, ouverte sur le monde, véritable vivier culturel. J’adore les festivals, de Quai du Polar aux Nuits de Fourvière en passant par toutes les productions de la Maison de la Danse. Je ne suis pas vraiment culture « underground », mais j’ai pu un jour assister au Lavoir Public à une « trash fest ». Impossible il y a une vingtaine d’années. Lyon a pris des accents berlinois. De même, la ville est couverte de street art de qualité (je recommande les visites guidées par l’office du tourisme). Cela change des graffitis grossiers de Perrache.
Cependant, ce renouveau s’est fait au prix d’une flambée immobilière sans précédent qui empêche toute accession à la propriété à nombre d’entre nous, voire de se loger décemment tout court. C’est aussi au prix d’une certaine dénaturation des traditions. Je préférais la Fête des Lumières quand elle était une fête locale et religieuse, où nous disposions des lumignons aux fenêtres et léchions les vitrines dans le 6e (concours de décoration de vitrines réputé). J’ai tout de suite détesté la foule des illuminations à grand spectacle. En bonne vielle lyonnaise réac, je n’y mets plus les pieds.
Je flâne le long des Pentes. Je prends les escaliers secrets entre le boulevard de la Croix Rousse et la rue de Pendarts (la rue du bon Pasteur). Je bois un café les matins d’été sur la Grande Côté ou plus bas du côté de la rue des Capucins, mais je ne suis pas dupe. Lyon reste bourgeoise même si bourgeoisie se conjugue autrement. La ville est prospère et cela se voit. Des enseignes 0 déchet partout, des jeunes gens fringants attablés du soir au matin, des pères et mères familles, baguette sous le bras, qui amènent les enfants à l’école en trottinette et pas que dans le 6e.
Les classes plus populaires sont repoussées vers la banlieue. Elles l’étaient déjà dans les années 90. Depuis, les transports publics se sont considérablement renforcés pour permettre à tous de battre le pavé, mais pas d’y vivre.
Je laisse ma question en suspens…
La cité a gardé son brouillard et sa palette en hiver. Si vous en avez le temps, baladez-vous un
dimanche gelé, le long des quais du Rhône. Allez à la pointe de la Confluence et levez le nez. Vous serez surpris par le ciel immense et le lent mouvement des nuages. La colline sur votre droite vous paraîtra assoupie, attendant la verdure. Admirez l’architecture des bâtiments.
Revenez sur vos pas et traversez le pont (en bus pauvre fou !) pour grimper les escaliers, presque en face du musée des Confluences. Empruntez le chemin de Fontanières jusqu’à Fourvière. Lyon se fera italienne à mesure que vous longerez les maisons de maître. Si vous tombez un bon jour, un jardin vous sera ouvert.
Mais chut, c’est un secret qui se découvre en rêvassant…
Cet article a été réalisé à partir de mes souvenirs imparfaits et cette carte :
Si vous voulez vous plonger un peu plus dans le Lyon du passé, lisez notre article sur les 15 photos méconnaissables de Lyon.
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20 commentaires
Le marchand de cravates rue de la République ! Je l’ avais oublié !
Ça fait beaucoup plus longtemps que le 8. décembre n’ est plus synonyme de vitrines décorées , malheureusement, c’ était magnifique, les commerçants jouaient le jeu.
Ah la fosse aux ours ! Et les tonnes de voitures sur les quais ! Décidément je ne regrette pas même si le prix en est la gentrification de notre belle ville. Plus qu une transformation, Lyon est victime de la mondialisation tout simplement et d un lissage culturel qu on retrouve un peu partout.
Qui a écrit cet article?
En tous cas merci.
Parigot d’origine je suis arrivé à Lyon en 1981. À cette époque passé 21h il n’y avait plus aucun bus pour retourner au campus de la Doua, il n’y avait que ses pieds… et passer Charpennes Tonkin n’était pas très sûr 😉
La rue Mercière ressemblait à un coupe gorge …. Et la place des Célestins avait une toute autre fonction!. C’était avant que la Compagnie d’éclairage entamme son œuvre. Aux vacances scolaires, je.prenais les premiers TGV de l’histoire fin 81 pour aller raconter Lyon à ma famille, là haut.
Je me retrouve dans la plupart des descriptions et commentaires de cet article. Le texte a même réussi à faire ressurgir un peu de … nostalgie. Merci encore !
BC
C’est faux je travaillais place des celestins je finissais vers minuit et souvent je prenais le métro pour aller place charle hernu et aller apieds rue du Tonkin en face de la clinique.Quand au brouillard cela n’a plus rien a voir avec les années 50-60.Nous suivons les murs de notre quartier(la croix rousse) pour ne pas se perdre.
C’est faux je travaillais place des celestins je finissais vers minuit et souvent je prenais le métro pour aller place charle hernu et aller apieds rue du Tonkin en face de la clinique.Quand au brouillard cela n’a plus rien a voir avec les années 50-60.Nous suivons les murs de notre quartier(la croix rousse) pour ne pas se perdre.
Le TRUC(K) à Vénissieux , le GLOB ( quai Gillet ), le TOY CLUB ( St Jean ) , l’AMNÉSIA ( St Jean ), les PUB des pentes ( Croix Rousse ) oscillants entre Blues Rock et HardCore, le TABOO PUB rue St Georges, le WESTSIDE CLUB, le B52’s discothèque Part Dieu, la FACADE BAR rue Mercière…Je parle d’un entre 1985 et 1995 , la nuit Lyonnaise ( et j’en oublie probablement une caisse entière ). Si il y avait à faire et même le dimanche. Époque où l’on pouvait hurler, fumer, cracher dans des lieux qui n’étaient encore pas devenues des hall de gare…
Je suis bien d’accord. c’était vraiment génial avant. En 91 je travaillais au Titan on s’amusait beaucoup plus que maintenant.
Énorme, le toy club on y allait quand on avait 16/17 ans ils vérifient pas les pièces d’identité. A Bron c’était pas les galeries Lafayettes mais les nouvelles galeries c’est devenu les galeries Lafayettes bien plus tard. Sinon sympa l’article pour la xrousse c’est moi qui devait toujours monter car c’est vrai mes potes ne voulaient jamais descendre.
Je n aime toujours pas Lyon apres 30 ans et plus..Et soupçonne la ville de s endormir lentement et sûrement se cherche gastronomie précieuse événements directement copiés de Paris magasins idem pas de musées pas de galeries..quelque chose de figé comme son architecture.
Pas de musée ?
Salut etant Lyonnais d adoption depuis 41 ans superbe description de l l’époque et de la ville c etait chouette quand même msis le changement est bien aussi lyon a su évoluer avec son temps je pense .merci a toi.
Je suis une pure lyonnaise. Je suis née en 70 j’ai vu la ville évoluer. Pour moi les meilleures années c’est les années 90, on s’y amusait beaucoup plus. Je travaillais au Titan et franchement c’était vraiment l’éclate. Les gens étaient agréables, on ne se faisait moins agresser qu’avant et la ville était beaucoup plus animée, jour et nuit, moins fade. Il y en avait pour tout le monde. Maintenant la ville est devenue bobo et racailles. Pour moi ce n’est pas s’amuser. Question voitures, on peut encore moins circuler qu’avant.
Pure lyonnaise egalement , je n’ai que 42 ans , mais je vais faire ma reac mais c’etait mieux avant . Comme dis plus haut entre bobo , racailles et anar je n’arrive plus a me retrouver. Si tu fais pas du velo t es plus dige d’etre lyonnais . Mais arretons ca ,c’est un parisien qui nous l’impose.
Moi qd j’etais gamine la pkace des celestins c’etait ma cour de recreation ecole publique sur la place. On jouait on avait notre aire de jeux. Le dimanche on retrouvait notre quartier sans touristes. C’etait que les habitants qui se retrouvaient c’etait agreable, on jouait avec tout les copains.
Ah la redoute ma mere nous y emmenait , on adorait . Le grand bazar pareil c’etait top , tjrs une bricole qui te faisais plaisir. J’habitais a cote du petit paris on achetait des rubans …
On allait au luna parc, et c’est vrai on montait peu a la croix rousse on etait les gens du bas. Le seul endroit ou j’allais c’etait le jardin des plantes.
La fete du 8 decembre pour marie , y avait des jeunes coquins qui te balancaient de la farine qd tu passais rue st jean , mais tout le monde m’etait les lumignons
Et puis un jour, je crois au moment des 35h , je me suis rendu compte que toute la journee y avait du monde sur la rue de la re.alors qu’avant c’etait surtout a partir de 17.00 et le mercredi et samedi.on a eu l’impression de se faire voler notre tranquillite qd plein de bars…ont commencé a ouvrir les dimanches.
Et puis on a redecouvert les berges de saone , moins pissotieres vers 95 2000.
Avant il y avait pas mal de petites boutiques de fringues ou chaussures maintenant il y a casi que des chaines , ou des bars a cheveux pour mon quartier actuel.
La part dieu maintenant faut un gps pour si retrouver.
On avait la navette presqu’ile qui t’emmenais jusqu’a st paul cool pour aller a l’ecole
Mm ds ma rue on avait sexshop et peepshow avec les copines on criaita la fenetre vieux pervers qd un vieux y rentrait .
Maintenant des qu’un quartier est entretenu on crie a la gentrification et au multiculturalisme.et on fait tout pour le bouzille. En fait , tout evolue mais sous couvert de bienveillance de pas de vague , tout est permis , polisse…comme les bars ou les mecs utilisent les trottoirs pour faire leur terrasse et toi tu peux mm plus y passer, les mecs se disent pas que toi tu habites la que demain tu bosses et tes gosses voudrait bien dormir . Non EUX ils ont le droit de boire et d’amuser et ,c’est toi qui les saoule. Donc je preferais qd a 21.00 lyon etait la belle endormie.
Merci “Fabienne” pour cette immersion dans le lyon d’hier que je connais mieux, que celui d’aujourd’hui.
Cela me rappelle que Lyon et ses multiples facettes me manquent et que le temps de la fac est bien loin…
Merci pour cette madeleine de Proust !
Merci pour ces mots si riches en émotions Merci pour ce texte.Merci pour lyon ,ville des lumières que vous amenez à nous ,regardons et traversons le temps avec elle, la rue St Jean et ses pierres du passé, la croix rousse et l ombre des soyeux retrouvé, Jean moulin se cache peut-être encore .Merci pour ce très beau texte .C était avant ? Je ne sais pas car lyon reste et restera lyon avec ses richesses et ses tristesses .
Lyon, ville Lumière. Merci d’avoir réveillé mes souvenirs. Né à Lyon dans les années 80, pour moi cette ville a d’abord été celle que nous avons quittée pour la campagne. Lyon, c’était cet endroit qui voyait partir tôt mon père et qui me le rendait tard. J’étais victime collatérale des migrations pendulaires. Exerçant à l’hôtel de ville, mon père a connu chacun des maires de la cinquième république. Quand j’étais enfant, mes parents m’emmenaient consulter dans le sixième et nous en profitions pour nous promener à la Tête d’Or. Loisir bon marché, j’étais émerveillé par la magie de cet écrin de verdure, ses animaux, son lac. Un jour, mon père m’a montré Michel Noir qui flânait lui aussi. Cette ville dans les années 90, c’était un parking et des piétons qui n’étaient autres que des automobilistes garés. Lyon, c’était la pizza Pino quand j’étais gosse. Nous débarquions à Perrache et nous nous enfoncions vers le centre. J’ai fait mon premier stage en entreprise aux archives quand elles étaient encore dans le cinquième. Adolescent, j’ai repris ce même chemin avec les copains. Ma première vraie boîte, c’était le Fridge puis le Fish. J’ai aimé Lyon. J’ai aimé à Lyon. Je n’y ai habité que quelques nuits, parfois un peu plus. C’était dans le huitième. Le seul quartier accessible pour ma modeste bourse. Une colocation improbable où j’avais posé mes valises pour ne plus avoir à conduire. 2004, arrivent les vélo’v! Je n’ai jamais habité seul à Lyon. Ça n’en valait pas la peine. Lyon, c’est l’amitié, la fête, la fac et le travail. Je n’oublierai jamais ce dimanche 11 janvier 2015. Nous étions 1 million entre Grange Blanche et Bellecour. C’était grand, comme dans mon souvenir d’enfant. Lyon a grandi et moi avec. De la ville qui m’a vu naître, je l’ai suivie de loin entrer doucement dans sa modernité mondialisée. Lyon, ville du monde.
Je n’ai pas grandi à Lyon mais y suis arrivée en 1993 pour mes études. Merci pour ce beau récit, Lyon a effectivement beaucoup changé en quelques années. Mais certains quartiers gardent leur charme et il fait toujours bon y flâner. En revanche il y a moins de petits commerces plein de charme où l’on pouvait dénicher des merveilles. Merci pour ce beau moment de lecture qui m’a replongé dans mes belles années étudiantes. J’ai rajeuni pendant ces quelques minutes de lecture.
Bravo pour l’article. Plein de justesse et de poésie. Je suis arrivée en 1991 à 18 ans pour entrer à Lyon 3. Je m’y retrouve tout à fait.
Voilà un beau témoignage d’un temps qui a passé et que l’on ne doit pas regretter mais s’en souvenir !
Merci bcp !
super billet