Cette semaine, on a décidé de prolonger les vacances et de laisser les commande du blog à nos lecteurs adorés. Bérengère nous raconte son histoire d’amour avec Lyon.
Lyon,
Je t’ai quittée il y a un an et demi, lassée de notre longue liaison qui ne m’apportait plus l’émoi des premiers temps. Notre relation était devenue plate, sans surprise et je te maudissais de m’avoir enfermée dans ce cercle sans fin.
Alors je suis partie loin, très loin. Au début, les autres villes que j’ai visitées m’ont offert ce que tu ne me donnais plus : nouveautés, rencontres, découvertes. Je t’ai trompée, tout fait pour t’oublier.
Pourtant malgré la distance entre nous, et malgré mes efforts, dès que j’avais un petit coup de mou, tu venais hanter mes jours et mes nuits. Je te rêvais.
Je voyais la colline de Fourvière s’ouvrir à moi, l’ange St Michel me toiser du haut de la Basilique. La place Bellecour pleine de tes habitants à l’occasion d’un énième événement. Les pubs de St Jean se remplir au gré des matchs de foot et quiz de toutes sortes. L’opéra et ses breaks dancers, le parc de la Tête d’or et son panda roux…
J’ai lutté mais rien n’y a fait. Il fallait que je te revoie. Que je sache si tout était encore possible entre nous ou si tu n’étais qu’un lointain souvenir auquel j’essayais de me rattacher.
Alors je suis revenue. Au début j’ai eu peur, j’avais beau te connaître, tu m’impressionnais.
J’avais besoin qu’on m’accompagne, qu’on me donne la main, qu’on me raconte à nouveau ton histoire. Notre histoire. Qu’on me la fredonne comme une berceuse à un enfant qui aurait fait un mauvais rêve et aurait besoin d’être rassuré. Les jours, les semaines, les mois ont passés. Je t’ai retrouvée comme je t’avais laissée. Et pourtant, toi comme moi, nous ne sommes plus tout à fait les mêmes.
J’ai retrouvé tes restaurants, tes bars, tes péniches, tes balades le long des quais de Rhône et de Saône et je me suis promis de ne plus jamais t’abandonner.
Lyon, I love you.