Avec un léger retard pour cause de Food and Shoot Party voici le compte rendu de cette folle journée 4 aux Nuits Sonores, le festival le plus barré de Lyon, de France et de la galaxie.
La journée du samedi commence très bien. Le soleil semble vouloir se joindre à la partie. On se fait quelques Extra en guise de mise en bouche avant les gros évènements du jour.
Extra !
Premier saut au Soul Circuit on The Beach. La place/jardin des Amaranthes déjà très improbable en temps normal accueille un Extra digne de Palavas-les-Flots : transats, chouchous, merguez et bouées gonflables, le tout sonorisé de façon soul et tropical par d’excellents DJs.
A quelques rues de là, Little Eataly vous propose dégustations et animations italiennes, l’ambiance est relativement sage, mais les gelati sont à se damner.
En parlant de damnation, c’est l’enfer quelques minutes plus tard : des trombes d’eau s’abattent sur Lyon. On se réfugie à la Piscine du Rhône. Se rendre à un point d’eau pour fuir la flotte, c’est contradictoire mais ça fait partie des joyeuses étrangetés des Nuits Sonores…
Piscine du Rhône
Même trempé le set de DJ Medhi est apprécié à sa juste valeur. Comme pour conjurer le sort, le DJ parisien balance Sun de Caribou. Moment magique !
La pluie s’arrête, mais le pire ne fait que commencer. Joey Starr monte sur scène accompagné de Busy P. Ca sentait déjà un peu le caca sur le papier, ça s’est avéré être un bon gros tas de bousin en réalité.
Bizarre les premières secondes, bruyante les suivantes, insupportable tout le reste du set, la prestation vire même à la grande foire au n’importe quoi avec distribution de T-Shirts et de casquettes.
Nos yeux pleurent, nos oreilles saignent. L’ambiance Nuits Sonores si propice aux mélanges extrêmes n’aura cette fois pas marché.
Mais pas le temps de se plaindre. Direction le Marché Gare pour la dernière nuit. J’avoue que les rares membres de la team encore d’attaque après 3 jours et 3 nuits de fêtes et de préparation (Big up Silphi !) vont à cette soirée un peu à l’aveugle, sans vraiment connaitre les noms des artistes présents.
Nuit 4
Arrivé sur place, on file directement sur la scène 4 pour Discodéine. Un bon paquet de monde s’agglutine devant le duo. Ca démarre plutôt bien jusqu’à The Nomads entament leur live sur la scène 2 beaucoup trop proche rendant l’écoute très mauvaise. Ces 2 groupes sont certainement très doués mais en stéréo, ça donne envie de s’enfoncer des cotons tiges dans les oreilles jusqu’au bout.
1h-3h : Le traquenard du bar pro se referme sur nous. Faille temporelle : on passe à coté de Joy Orbison, Bot’Ox et Reboot.
Fin de soirée, scène 1, Luciano met le public à genou. C’est Ibiza, la frime en moins, la classe en plus. On est à Lyon, on est aux Nuits Sonores, on est sur une autre planète !
On quitte le Marché Gare, pas de temps à perdre. Dans quelques heures, c’est à nous d’accueillir les gentils festivaliers à notre 3ème Food and Shoot Party.
Dimanche, à Lyon, on s’ennuie …ou pas.
9h, toute l’équipe de Lyon69.net s’est donné RDV au Café Gadagne qui accueillera notre petit brunch sonore et photogénique.
Pour savoir comment ça s’est passé, je vous invite à lire le live-blogging de la journée.
20h30. On a fini de tout désinstaller. Une partie de l’équipe file au concert de Gonzales au Transbo, l’autre rentre dormir.
Sur le retour, notre traversée du Pont de la Guillotère est accompagnée par les bonnes ondes de Clara Moto qui mixe à la Piscine du Rhône.
L’instant est beau. Le soleil se couche, la team de Lyon69 a le sourire aux lèvres. On se dit qu’on a de la chance d’avoir un tel festival à la maison et d’en faire dans une moindre mesure partie.
Concert spécial de Gonzales
Conclure les Nuits sonores par la performance du / pianiste-rappeur en Robe de chambre, accompagné de ses 12 musiciens classiques, c’était boire du p’tit lait.
Gonzales, c’est une sorte de croisement entre un personnage glauque Tim-Burtonien et un pianiste virtuose doté d’un ego sur-dimensionné à la Sheldon Cooper.
Un concert surprenant à l’humour décalé, trash, avec des références qui fusent dans tous les sens. Et puis, commencer un concert en donnant le “la” via une apli iPad, ça met dans le ton…
“toum tou doum, toum tou doum, toum tou doum…”
Ce qu’il fallait retenir de ces journées 4 et 5 :
- Si vous avez entendu des beuglements samedi aux alentours de 19h vers les Quais du Rhône, ce n’était pas une famille de cochons qui était en train d’être égorgée. Merci de cesser d’appeler la SPA.
- Les scènes 2 et 4 étaient vraiment trop près l’une de l’autre. Sauf pour les gens sourds d’une oreille bien sûr.
- La pluie, c’est nul !
- Il faut se méfier du piège nommé Bar Pro. Rares sont ceux qui en sont sortis en bon état.
- Le dimanche c’est mieux avec des DJ partout dans les rues qu’avec Michel Drucker à la TV.
Crédit Photo : B-Rob.com
10 commentaires
Je craignais poru mes oreilles avec Joey Starr, j’ai finalement bien fait de ne pas y aller (en meme temps le temps aidait pas vraiment se mettre dans l’ambiance)
Et à la nuit, moi qui habituellement (9 ans de nuits sonores, jamais raté une seule) aime me balader de scène en scène, j’avoue que je n’ai bougé de la scène 1 que pour aller voir Boto’x (sympa, mais… pas vraiment electro, mais ça j’imagine que c’état le parti pris des organisateurs cette année)(rien à voir avec “blue steel” qu’on a attenduuuuue et qui n’est jamais venue (enfin peut etre que si, mais j’étais repartie à la scène 1 du coup).
A genou, Luciano, c’est peu dire, c’était l’euphorie !
VIVE LES NUITS SONORES !
(et à l’année prochaine !)
PS: je voulais trop venir au brunch, et pi, ben, j’ai un peu trop bu le samedi. Vous pourriez pas en refaire un prochainement ? 🙂
Merci en tout cas pour ces Nuits en différé, ça donnait envie !
Je n’ai fait que le concert de Chilly et j’en suis sortie un peu déçue. Pour l’avoir vu 4-5 fois et à chaque fois sur des albums différents, j’ai trouvé qu’il y allait un peu en dilettante, en connard même comme j’aime l’appeler affectueusement (si si). Concert inégal pour moi, des chouettes choses (revisitation de Take me to Broadway notamment) et puis le rappel !!! façon de Funès dans L’homme orchestre (rigolez pas, c’est un bijou psyché ce film !). Mais je n’ai pas trouvé qu’il tenait sur la longueur ce concert (hum…1h20, c’est long ?). J’adore les jokes, les apartés etc., grande cliente du mégalo Gonzo mais par contre “I’m gonna eat ….”, c’était un peu too much.
Bref, il s’est bien emballé le garçon ! C’est un peu le défaut de sa qualité quoi !
C’était mon premier concert de Gonzales, et – certainement du en partie à l’effet de surprise – j’ai adoré.
Même mes chastes oreilles ont aimés le laïus “intime” autour du feu de cheminé. En revanche, d’accord avec toi. 1h20, c’est à peine suffisant, et limite frustrant.
Ayé, j’ai fait mon article sur le concert de Gonzales. Hop : http://woocares.wordpress.com/2011/06/10/the-unspeakable-chilly-gonzales/
La piscine j’y etais quasiment de bout en bout.
Je suis arrivé apres DSL, pendant le set de Naughty J: sympa ça manquait un peu de puissance mais pas si mal pour une mise en jambe. Ils ont rempli petit à petit et à la fin du set l’ambiance etait là.
Gesaffelstein: je venais un peu pour lui, j’adore son morceau Hatred, mais la fatigue de la veille continuait à prendre son dû. Chevilles en compote, debut de crampe (oui je suis un grand sportif :-/ ), je suis allé me poser au soleil en continuant d’apprecier tranquillement un set assez violent et indus.
L-vis 1990: Je ne sais pas où etaient mes oreilles à ce moment là mais je n’ai pas un grand souvenir. Mais le public a eu l’air de bien apprecier.
Dj Mehdi: du gros set tres electro (qui tranchait radicalement avec le set hip-hop vu la veille au soir en remplacement de Ninjasonik). Public en transe. Ambiance de folie. Ce mec est vraiment impressionnant de maitrise et d’accessibilité (il a dansé à 1 metre de moi sur le set de Gesaffelstein). Gros ambianceur (oui oui c’est un mot). C’est quelqu’un que je retournerai voir à coup sûr.
Joey Starr: particulier… Les amies avec qui j’etais ont detesté. Perso j’ai regretté ses trop nombreuses interruptions. Il aurait voulu que la foule soit à blanc sans vraiment la chauffer, juste par sa presence. Loupé! C’est Lyon ici, et un public electro et non rap: il fallait nous meriter (non mais!). En revanche j’ai kiffé le mix dubstep de Busy P, c’est du dubstep alors forcement niveau accessibilité c’est pas le plus simple (mes amies ont qualifié ça de bruit) mais c’est LA tendance du moment. Faites un tour sur Hype Machine, 80-90% des remix que vous y trouverez sont dubstep. Meme Martin Solveig s’y est mis dans son dernier morceau (si si ecoutez bien) c’est dire. Et j’ai trouvé les effets sur la “voix” de Joey Starr plutot bien sentis.
Bref, set en demi-teinte mais tout n’est pas à jeter. (Mention speciale aux remix de Metallica et RATM absolument epiques)
Busy P: et oui car une fois Joey parti Busy a assuré un set dantesque d’une heure. Lancé par les remix cités plus haut mes jambes ont repris des couleurs et je suis reparti chauffer le dance-floor. Moi et mes amies avons adoré de bout en bout. C’etait frais comme on aime. Lui aussi j’y retournerai (sans Joey Starr 😉 )
Bon bon bon, je commence a comprendre Mlle LeSud pour certaines choses…
Je suis d’accord que le passage de Joey Starr était très freestyle, enfin surtout son frère qui faisait n’importe quoi…
En fait, je ne m’attendais pas vraiment à mieux, une sorte de séance de posage freestyle de Joey Starr sur le son que Busy P passait.
Mais, et même grand “Mais”, il y avait énormément d’ambiance a la piscine pendant leur passage, ça a même pogotté pas mal…
Après, c’est Joey Starr, un personnage du rap français, et même si c’était bien n’importe quoi, pas vraiment l’air préparé musicalement parlant, il y avait de l’énergie communicative sur scène, et ça, pour moi c’est très important, donc malgré tout ces défaut, j’ai passé un bon moment.
Et bordel, c’est Busy P qui a passé Sun de Caribou….
mais pourquoi je ne suis pas allé voir Chilly Gonzales, son album tourne en boucle maintenant :'(
Pareil… :’(