Et si vous passiez rue de la Poulaillerie pour autre chose que choper un Maxi Best Of au Mac Do Cordeliers (en espérant y trouver un peu moins de monde qu’à Bellecour, coquins !) ?
Au n° 13 de cette petite rue de la Presqu’île trône depuis 50 ans le musée de l’imprimerie.
Il vient pour cet anniversaire de subir quelques modifications : il ajuste son nom pour devenir le musée de l’imprimerie et de la communication graphique, il connaît une rénovation de sa collection permanente et propose une nouvelle programmation.
Installé dans l’hôtel de la Couronne (qui fut le premier hôtel de ville de Lyon), le musée présente une collection permanente qui fait découvrir de manière chronologique l’histoire de l’imprimerie de ses origines avec Gutenberg (pour les puristes : Johannes Gensfleisch zur Laden zum Gutenberg, waou !) – ou pré-origines avec les premières utilisations de papier – jusqu’au numérique. C’est d’ailleurs toute la promesse de ce changement de libellé : parvenir à conserver cette présentation de l’histoire noble de l’imprimerie, de son invention, de l’avènement du livre et de la presse et de savoir tisser le lien avec notre quotidien.

Je trouve que c’est une très bonne idée de moderniser de cette façon un musée : il aurait pu rester le musée présentant de vieux objets issus de cette invention du XVème siècle de l’ami Johannes susnommé (quel impact quand même sur notre civilisation ce gars là !) ; et non : avec ce changement tout bête de vocable, il assume de présenter une affiche pour le savon de Marseille ou la Vache qui rit. Certes on imprimait plutôt des textes religieux à l’époque et on distribue aujourd’hui des flyers pour le dernier club de sport tendance ou on placarde une affiche pour la sortie d’un blockbuster.
La transition est en marche. Peut-être même que le musée devrait s’étoffer un peu à l’avenir, le lien entre l’antiquité et l’époque moderne est fait, reste peut-être à creuser sur le XXème et le début du XXIème pour approfondir le concept, mais l’expo temporaire Voir ! 50 ans de changement en cours (jusqu’au 1er mars 2015) semble montrer la voie car elle s’attarde justement sur la création graphique contemporaine.

D’un étage à l’autre on aura ainsi découvert d’anciennes gravures réalisées à la main pour la reproduction, des presses typographiques, des journaux et affiches de nos aïeux, des BD, une machine à écrire ou un vieux Mac(intosh, non vraiment oubliez pour l’autre) ; le tout fréquemment illustré dans le contexte de la capitale des Gaules.

En passant, dans la série « apprends qui c’est ce mec qui a un nom de rue à Lyon », aujourd’hui c’était pour moi Barthélemy Buyer et Sébastien Gryphe : illustres imprimeurs et éditeurs lyonnais.
La balade est assez agréable, il suffit d’être attentif pour bien suivre les époques.
L’entrée ne vous ruinera pas : 5 € en plein tarif et rien (0 €, nada) si vous avez moins de 26 ans.
Vous y passerez 1h30 à 2h en prenant le temps.
Musée de l’imprimerie et de la communication graphique
13, rue de la Poulaillerie
69002 Lyon
04 78 37 65 98
Ouvert du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h (sauf certains jours fériés)
7 commentaires
claaaasse ! ça me donne envie d’y retourner du coup.
Classe ! ça me donne envie d’y retourner du coup.
Il est vraiment cool ce musée !
(Si ce n’est qu’à chaque fois que j’y vais, je n’arrive jamais à en ressortir !)
Bravo César !
C’est vrai que le lieu a un petit potentiel de labyrinthe.
Contrairement a vous, j’ai trouvé cette visite très ennuyante et pas du tout ludique.
Je plains sincèrement les gamins qui sont en sortie scolaire, ins vont se faire chier a MOOOORT !
Le mieux aurait été un circuit dans un ordre bien précis , chronologique ci possible avec des écran où il est expliqué les étapes ou autres infos, alors que là il faut se contenter de lire des panneaux ou petites affichettes indescriptible.
Promis, je n’y retournerais plus !
Je ne te comprends pas trop car la visite est bien chronologique, chaque pièce ou étage propose un grand panneau resumant l’étape en question et j’ai noté quelques ecrans à certains endroits.
Après je respecte ton avis, chacun apprécie differement un musée souvent.
Bel article que j’approuve pour avoir fait la promotion de ce Musée sur mon site. Le commentaire négatif tient peut-être à ce qu’avant la rénovation c’était un peu « poussiéreux » mais déjà intéressant pour les amoureux de la lecture et de l’écriture. Le rajout de la communication graphique est un plus qui devrait plaire aux infographistes et ceux qui travaillent sur la communication moderne. Je confirme la chronologie de la visite et les panneaux résument clairement les étapes.
Ménagez-vous les jeunes
le gone du cintième