Une petite virée à Saint-Étienne, le temps d’un week-end, ça vous tente ?
Jour #1 : arrivée à Saint-Étienne et visite de la Biennale
Programme :
Midi : Dej’ à la Fabuleuse
Après-midi : Cité du design
Soir : repas aux Halles Mazerat
Depuis Lyon, Saint-Étienne n’est qu’à une heure de route et à seulement 45 min en train de la gare de Saint-Étienne Châteaucreux ; on prend le temps de contempler sur le parvis de la Gare, l’arbre multicolore de l’artiste Philippe Million. On traverse la route et on pose à l’hôtel sa brosse à dents et son pyjama avant de se rendre à l’arrêt de tram situé devant la gare. Cette année, Thomas Dutoit et Nicolas Mars, étudiants en 5e année design média à l’École supérieure d’art et de design de Saint-Étienne ont remporté l’appel à projet de la 3e édition d’« Un tramway nommé design ». L’habillage de leur tramway a été conçu grâce à la fourmi de Langton, automate cellulaire répondant à un programme informatique évolutif. On saute donc dans le Tram T2 direction Cité du design, qui nous dépose justement devant la Cité du design.
Rapide passage à la billetterie (pour info : en ligne, le billet est moins cher) pour récupérer ses places et repérer les ateliers proposés dans le cadre de la Biennale ou les expositions présentées en résonance. Après une visite des expositions Autofiction et At Home, dans les bâtiments de la platine Sud et Nord, un petit break à la Fabuleuse Cantine, dans le bâtiment des forces motrices de la manufacture pour un déjeuner gastronomique à petit prix, sur place ou à emporter. Le restaurant solidaire qui rachète les invendus de producteurs locaux et magasins bio propose de délicieux menus, bocaux, planches et superwaste (sandwichs, burgers) garantis 100% anti-gaspi !
Après cette petite pause gourmande, direction le Bâtiment H et ses 7 expositions. Je recommande si le temps vous est compté de faire au moins les trois expos suivantes : Maison soustraire, Singulier Plurielles, Du sensoriel au biomimétisme. Avant de quitter le site de la Manufacture, un petit tour dans l’expo Fabécole, qui présente les travaux des étudiants en «design objet» de l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne (Esadse), réalisés en lien avec des spécialistes et des entreprises de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Une journée à trotter, ça creuse ! Un petit apéro gourmand s’impose. Direction les Halles Mazerat (du nom de son architecte concepteur), chez Gonzague ou madame Table de cheffe pour manger un bout en ville. Ouvertes en 1872 et inspirées des Halles parisiennes de Baltard, les Halles Mazerat se sont offert une beauté… l’attente a été longue, mais ça valait la peine ! À retenir pour l’apéro, mais pas pour dîner car ça ferme à 19 h 30 les mardis et mercredis.
Coté dodo, voilà une petite sélection d’hôtels en centre-ville :
Le Continental et son fantastique petit déj’ – sans ascenseur certes – cet ancien relais de poste est l’un des meilleurs rapports qualité/prix pour votre séjour stéphanois.
Le très contemporain Novotel et son rooftop, dernier en date face à la gare avec ses chambres flambant neuves au style épuré, est l’une des meilleures adresses de Saint-Étienne.
Pour les romantiques adeptes d’authenticité, la Chambre d’hôte A capella Les Loges de l’Opéra comme son nom l’indique à proximité de l’opéra de Saint-Étienne, située au cœur du Jardin des plantes sera un nid douillet pour votre escapade en terres stéphanoises.
Jour #2 : les alentours de Saint-Étienne
Programme de la journée :
Matin : Site Le Corbusier à Firminy
Midi : pause pique-nique à Saint-Victor-sur-Loire
Après-midi : Roche-la-Molière et la Zone 51
Soir : resto et tournée des bars dans Saint-Étienne
Pour la 2e journée, on part à seulement 15 km du centre, explorer les environs de l’ancienne cité minière. Direction Firminy et le plus vaste ensemble architectural d’Europe imaginé par Le Corbusier, dont l’œuvre est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. L’architecte, urbaniste est l’un des principaux représentants du mouvement moderne. On profite de la Biennale du Design pour découvrir l’exposition du moment : Le Champs des possibles, microarchitectures à expérimenter présentée à l’Église Saint-Pierre, sur le site Le Corbusier.
Sur le chemin du retour, on fait un petit crochet par Saint-Victor-sur-Loire, pour découvrir la réserve naturelle des Gorges de la Loire, espace protégé classé Natura 2000. La base nautique est le cadre idéal pour un pique-nique improvisé ou un déjeuner dans l’un des trois restaurants de la Presqu’ile, avant de filer à la Roche la Molière, véritable musée à ciel ouvert avec ses œuvres de street art dispersées partout dans la ville, mais aussi sa Zone 51, résidence d’artistes ouverte au public avec de nombreuses animations proposées pendant la période de la Biennale.
On finit la journée à Saint-Étienne avec la visite d’expos de la Biennale, comme au Musée d’art et d’industrie qui accueille aux côtés des pièces de collection issues de l’héritage industriel de la ville (armes, rubanerie ou cycles) les œuvres de Charlotte Charbonnel, Alexis Guillier, Vladimir Skoda et Vivien Roubaud et mêmes celles d’Alexandre Astier et Le Gentil Garçon pour l’expo En marge des fabriques.
Pour le diner, les bonnes manières sont dans le verre mais aussi et surtout au Verre Galant, rue François Gillet qui risque bien de vous surprendre.
Le soir on profite de la riche effervescence culturelle Stéphanoise, entre La Comédie de Saint-Étienne, la Maison des Cultures Vivantes, l’Opéra, le Fil, mais aussi les festivals comme Les 7 Collines (du 23 juin au 10 juilllet), Paroles et Musique (16 au 22 mai), ou La rue des Artistes à Saint-Chamond (du 17 au 19 juin) ; il y en a pour tous les goûts et je suis certaine que vous n’aurez pas de mal à trouver le spectacle ou le concert qui ravira votre âme d’esthète.
Jour #3 : Musée d’Art Moderne, parc du Musée de la Mine et shopping
Pour la 3e journée, on visite à l’ouverture le Musée d’Art Moderne et Contemporain, MAMC+ de son petit nom, avec ses 20 000 œuvres dont 1 500 pièces design mais aussi son expo Globalisto proposée à partir du 25 juin dans le cadre de la Biennale.
Sinon pour les amoureux d’histoire, une visite du Parc-Musée de la Mine (à deux pas du centre), classé Monument historique, s’impose. Le site remarquable retrace le passé de la ville alors que la mine s’est éteinte il y a près de 50 ans. Une plongée dans l’histoire ouvrière de Saint-Étienne symbolisée par ses deux monumentales collines, emblème de l’aventure minière de la cité. Le musée accueille également, dans le cadre de la Biennale, l’expo « Habiter l’héritage post-minier, Des traces pour faire milieu(x)“, qui explore l’héritage minier, terreau fertile à de nouveaux imaginaires.
Après une savoureuse pause déjeuner, au Solar tenu par le chef-cuisinier Benjamin Gagnaire, on teste les fameux bancs d’essai de Saint-Etienne. À l’occasion de chaque nouvelle Biennale Internationale Design, le public est convié à tester en avant-première des prototypes de mobilier urbain design. Certains de ces bancs d’essai font désormais partie du paysage urbain de la ville. Expérimentée pour la première fois en 2015, et renouvelée depuis à chaque Biennale, l’opération “Bancs d’essai” remporte un franc succès et repose sur un appel à projet lancé auprès des designers, industriels et entreprises. Et là, pas de danger, tout le monde peut voter !
On flâne en ville et on fait du shopping dans les commerces labélisés Commerce Design. En effet, Saint-Étienne est la seule ville créative design Unesco en France et promeut le design jusque dans ses commerces. Tous les deux ans, elle organise le Concours Commercedesign pour valoriser l’apport du design dans ce secteur. Il récompense les commerçants et les artisans stéphanois pour la qualité de l’aménagement intérieur et extérieur de leur établissement et vise aussi à mettre en valeur les talents des professionnels du design et de l’aménagement des lieux de vente. Cette année, 50 commerces stéphanois ont candidaté. Parmi eux, 10 ont été désignés comme lauréats par un jury de professionnels. On finit cette parenthèse stéphanoise par un petit tour des boutiques de créateurs et leurs créations authentiques, parfois décalées comme à la Boutique Bodo, La femme à barbe, Les Cafines…
C’est déjà l’heure de rentrer, on regrette de ne pas avoir eu le temps de faire tout ce que la ville propose d’événements ou de lieux culturels alternatifs. Mais on se console en se promettant de revenir vite se remettre au vert en visitant les Gorges de la Loire ou pourquoi pas la région du Pilat.
2 commentaires
Très bel article !!
Et c’est une ligérienne qui parle 😀
Merci beaucoup, on redécouvre Saint Étienne et on va programmer les visites de la Biennale en fonction de votre joli article.