Parce qu’on ne peut pas avoir le titre de capitale des Gaules sans avoir quelques histoires à raconter, on vous propose un petit tour d’horizon des plus célèbres légendes lyonnaises.
On vous laissera juger de la véracité des récits…
Le lac souterrain de Fourvière

Comment est née la légende : Le 12 novembre 1930 au soir, les habitants du Vieux Lyon dorment profondément. Vers minuit, la colline qui prie se réveille en tremblant. Un pan de la colline s’est décroché. L’éboulement provoque la mort de 40 personnes. On parle d’infiltration d’eau, on accuse la municipalité… et on cause lac souterrain. Edouard Herriot alors maire de Lyon, reçoit une lettre qui attire particulièrement l’attention, celle d’une ancienne habitante du quartier Saint-Jean affirmant s’être baladée en bateau sur un lac sous Fourvière, façon petite promenade du dimanche.
La réalité : Un lac souterrain, non, mais vous imaginez ? Exit Miribel, bonjour Fourvière !
C’est reconnu, la colline de Fourvière est un gruyère, truffée de galeries creusées par les Romains. On y atteste la présence de citernes et de poches d’eau. Certains cataphiles (des gens qui aiment visiter les souterrains urbains) affirment avoir emprunté des passages en bateau pneumatique.
Les souterrains de Lyon sont fermés au public à cause du risque d’éboulements. Un interdit qui n’a fait qu’amplifier la rumeur d’un lac caché. Avant ça, les services municipaux et quelques explorateurs ont tenté de percer le mystère en s’aventurant chacun de leur côté dans le ventre de Fourvière. Officiellement, ils ont ramené des clopinettes. Oui, il y a des galeries profondes, souvent impraticables. Oui, il y a des réservoirs de flotte. Non, on n’a pas vu de lac, mais on n’a pas tout exploré…
Les zombis débarquent à Lyon : une légende terrifiante au Musée des Confluences !

Accrochez-vous à votre cerveau, le Musée des Confluences vous embarque dans un voyage fascinant au pays des morts-vivants. De la culture vaudou aux blockbusters hollywoodiens, Zombis, aux origines explore comment ces créatures un peu décaties sont passées des rites ancestraux aux séries Netflix. Entre sciences, mythes et pop culture, l’expo vous fera réfléchir autant qu’elle vous fera frissonner. Vous ne regarderez plus jamais The Walking Dead de la même façon !
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Le trésor du Parc de la Tête d’Or

Comment est née la légende : En 1855, la municipalité entame la construction de l’actuel Parc dans l’est marécageux qui porte déjà le nom de Tête d’Or à cause d’une légende bien vivace. On raconte qu’au Moyen Âge, les Croisés y auraient planqué un beau butin, dont une énorme tête de Christ en or massif. Les Lyonnais y croient tellement dur comme fer qu’on engage même une voyante au début du chantier pour trouver le trésor. Elle donne quelques indications, on ordonne des fouilles, on fait chou blanc et on invite Madame Irma à rentrer bien sagement chez elle. Les travaux de déblaiement sont lancés, aidés des Canuts venus prêter main forte sur demande des autorités. Car oui, face à leurs récentes révoltes, la municipalité s’est dit que ce serait sympa de réunir tout le monde avec des pelles pour passer un petit moment convivial tout en canalisant les envies de rebellions.
C’est comme ça qu’un canut, qui se retrouve à creuser pour gagner le sou, cogne sa pioche sur un obstacle qui s’avère être la fameuse tête en or. Alors que le coquinou tente de planquer son butin à ses compagnons, ces derniers s’aperçoivent très vite de la trouvaille. Évidemment, ça se met sur la gueule pour remporter le trésor et là voici le summum de la légende : face à cette triste scène, le Christ se mit à pleurer toutes les larmes du corps qu’il n’a pas au point de remplir l’étendue creusée par les Canuts pour se transformer en lac. Oui, oui, celui que l’on connaît. La montée des eaux enfouit le trésor à tout jamais.
La réalité : Bon. Analysons tout ça : un trésor planqué par les Croisés dans un lieu impraticable de la ville, après tout, pourquoi pas. Même si aucune mention n’est faite auparavant d’une tête de Christ en or massif. Mais la légende dans la légende fait un peu l’effet d’un mauvais cliffhanger. Genre après l’incident, on s’est pas dit qu’on pourrait sortir le masque et le tuba pour aller chercher le trésor-qui-brille. Est-ce que le récit d’une statue qui pleure ne vient pas réfuter toute l’existence de cette histoire ?
Le diamant du Pape dans la Montée du Gourguillon

Comment est née la légende : Nous sommes le 14 novembre 1305 quand le Pape Clément V sort tout pimpant et fraîchement couronné de l’église de Saint-Just. Tout le gratin est venu assister à l’événement, dont le roi de France, Philippe le Bel. Par cette belle journée, la clique redescend tranquillement à pied par la Montée de Gourguillon, reliant Saint-Just à la Place de la Trinité dans le Vieux Lyon. Les pécores suivent, intrigués par ce spectacle rare. Quelques-uns se sont même agglutinés sur un muret pour voir le nouveau Chef béni passer. Sous le poids et la pression de la foule, un pan du mur s’effondre, faisant tomber le Pape de sa monture (probablement un cheval blanc pour rester dans le cliché). L’accident fait 12 morts et plusieurs blessés. Dans sa chute, Clément V perd sa couronne dont une pierre précieuse se descelle sous le choc. Le diamant roule sous les décombres et n’a jamais été retrouvé. Selon la légende, il a longtemps fait l’objet de recherches des Lyonnais.
La réalité : L’accident est très probablement arrivé, d’autant plus qu’il a entraîné la mort du Duc de Bretagne Jean II de Bretagne et du frère du Pape. Que les Lyonnais aient cherché le trésor perdu pendant des années, c’est possible aussi. Non pas qu’on s’est dit qu’on était assez bête pour passer à côté le jour de l’accident (il faut dire qu’une énorme pierre précieuse doit se remarquer même au milieu des décombres), mais on a longtemps pensé qu’il avait roulé dans une cave de la rue. En réalité, il est très probable qu’un petit malin ait récupéré discrètement le trésor avant de s’éclipser l’air de rien (tu m’étonnes !). Finalement, de cet accident, on retient davantage la perte du bijou pontife que le nombre de victimes. Qu’est-ce qui est le plus dramatique ?
On espère que ces histoires vous ont plu et vous permettront de briller lors d’un prochain apéro.

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