Balade autour de Lyon : de Poleymieux-au-Mont-d’Or au Mont Thou

Ça faisait un moment que j’avais repéré cette randonnée, mais sa distance relativement courte – il faut compter deux heures aller-retour – m’avait toujours fait préférer des circuits un peu plus sportifs et plus longs. La restriction des trois heures de sortie imposée par le déconfinement m’a fait voir cette balade d’un regard neuf : elle était parfaite pour une sortie nature. Du coup, malgré la brume et les températures qui taquinaient les 0°C, on s’est élancé à l’assaut du Mont Thou.

Foret dans la Brume

Le repas du dimanche avalé et les couverts expédiés au lave-vaisselle, on réserve une Yea pour partir à l’aventure. 25 minutes plus tard, on se retrouve à Poleymieux-au-Mont-d’Or. On gare la voiture à quelques mètres du départ de la balade : le chemin des Gambins. La brume est partout autour de nous, ternissant un peu les couleurs automnales, mais cette ambiance fantomatique n’est pas pour nous déplaire et après être restés plus d’un mois sans quitter la ville, on apprécie ce bol d’air vaporeux.

On prend le chemin qui descend en serpentant jusqu’à un vieux lavoir. On continue ensuite notre route sur la gauche en longeant la forêt. Le sentier monte doucement et on s’enfonce progressivement dans le sous-bois.

Le tronc d’un arbre enjambent le chemin. Selon notre plan, c’est le moment où l’on doit emprunter un sentier qui part à 180° en montant sur la droite. L’humus et les odeurs d’automnes chatouillent nos narines, la mousse semble être reine en ce territoire. On s’attend à tout moment à tomber sur un lutin ou une licorne. On progresse dans ce bois enchanté, gravissant progressivement la pente sans trop d’effort.

Le temple perdu

Au sommet d’une colline, on tombe nez à nez avec un étrange rocher. Envahi par la végétation et troué de toute part, cette curiosité géologique ressemble à un temple abandonné. On passe 10 bonnes minutes à rentrer à l’intérieur, le contourner et l’escalader. C’est un véritable terrain jeu.

On regagne le sentier pour continuer notre montée. Après avoir longé la falaise, on finit par déboulé sur un champ de blé qu’on longe avant de retrouver une petite route. On part sur la gauche en redescendant jusqu’à un près où des chevaux nous saluent. On file ensuite sur le chemin de droite qui grimpe à nouveau dans un bois.

C’est là que le véritable effort commence. La pente devient plus raide et notre rythme plus lent. La brume qui était jusque-là restée coincée à la cime des arbres perce la canopée pour venir chatouiller nos bonnets.  On  continue notre balade jusqu’à arriver à une grande clairière écrasée par les nuages. On part sur la droite pour suivre le chemin de crête.

Nous voilà arrivés au Mont Thou. On profite d’une vue époustouflante sur la région et sur Lyon. On ne voit pas à 10 mètres, le froid nous pique les joues mais on est ravis. On se sent agréablement bien au milieu de cette ambiance cotonneuse.

Mais quelle belle vue ! 

Notre temps de liberté est déjà entamé aux 3/4 et la nuit ne va pas tarder à tomber. On refait le chemin en sens inverse à un rythme plus soutenu (c’est plus facile, ça descend). On repasse devant les chevaux, le rocher bizarre et le lavoir et nous voilà à notre voiture.

La nuit est bien tombée quand on arrive sur Lyon. Quel plaisir d’avoir pu échapper le temps d’un après-midi au tumulte urbain. Malgré les conditions météorologiques particulières on a vraiment apprécié cette balade très variée avec des belles curiosités sur son parcours. À refaire par jour de ciel bleu.