11 superbes expos à voir à Lyon en ce moment

Cette semaine, sur Lyon CityCrunch, les lecteurs prennent les commandes et publient des articles. Aujourd’hui Zoé vous a listé les expos à voir en ce moment à Lyon pour se changer les idées.

En cette période bien grise, ou les mots « virus », « covid » et « déprime » n’ont jamais été autant prononcés, il est nécessaire de se changer les idées. Et pour ça, quoi de mieux qu’une bonne vieille expo ?! Je vous ai alors concocté un petit guide des expos du moment dans notre chère ville de Lyon.

Picasso, Baigneuses et Baigneurs au Musée des Beaux Arts

C’est un classique, mais on ne s’en lasse pas. Picasso continue de susciter l’intérêt dans le monde entier, et c’est l’occasion à travers cette exposition Baigneuses et Baigneurs, de redécouvrir cet artiste. Avec cette thématique des baigneuses, le musée des Beaux-Arts en profite pour réunir pour la première fois à Lyon Les trois baigneuses, tableaux d’une même série qui appartiennent au Musée Picasso-Paris et à la Fondation Guggenheim de Venise. Je vous conseille de vous munir d’un audioguide (ou d’un guide tout court tant qu’à faire !) car Picasso reste des fois bien dur à suivre ! Guidée par un médiateur du musée abordant l’art avec beaucoup d’humour, c’est avec beaucoup de plaisir que je redécouvre les œuvres de Picasso. Les influences et rencontres décisives de Picasso sur cette thématique des baigneuses sont représentés par des tableaux de Manet, Renoir ou encore Gauguin qui ponctuent l’exposition. J’ai apprécié la durée tout à fait raisonnable de l’expo, mais aussi la chronologie des œuvres qui rendent la visite très digeste. Je vous recommande cette exposition au thème original, qui met en avant un artiste au style toujours évolutif et dont les influences méritent d’être connues.

Musée des Beaux-Arts

?  20 place des Terreaux, Lyon 1
?  arrêt Hôtel de Ville
?  jusqu’au 3 janvier 2021
⏰  du mercredi au lundi de 13h à 20h, le dimanche de 10h à 18h
?  13€ (7€ tarif réduit)
? Plus d’info et réservation

VinylesMania au Musée de l’imprimerie et de la communication graphique

Un temps disparu des étalages, les vinyles reviennent à la mode, avec un design toujours plus travaillé. Si vous choyez ces objets minces au timbre unique, je vous conseille vivement d’aller visiter l’exposition VinylesMania, qui rassemble quelques raretés. Des étapes de sa fabrication aux secrets du design des pochettes, vous découvrirez ce qui a symbolisé l’époque « vinyle ». J’ai apprécié cette visite haute en couleurs, déambulant doucement sur les rythmes de morceaux divers diffusés dans les salles. Les vinyles proviennent principalement des fonds de la bibliothèque municipale (nous rappelant alors qu’il est tout à fait possible d’en emprunter, tout comme une platine si vous n’en possédez pas !), mais aussi de fonds personnels de collectionneurs. J’ai également beaucoup apprécié le parallèle avec le projet Africa 2020 par l’Institut Français, qui met à l’honneur des images de l’Afrique d’aujourd’hui, et montre ici plusieurs artistes talentueux portés par les labels émergents du continent.

Le truc en plus : Si vous voulez une ambiance encore plus dans le thème, vous avez la possibilité d’écouter pendant la visite la playlist Spotify concoctée spécialement pour VinylesMania, qui rassemble un large panel de sons évoqués pendant l’exposition. Attention par contre, veillez à bien télécharger la playlist chez vous avant de venir car il n’y a pas beaucoup de réseau dans les salles.

Musée de l’imprimerie et de la communication graphique

? 13 rue de la Poulaillerie, Lyon 2
? arrêt Cordeliers
? jusqu’au 21 février
⏰ du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h
? 6€ (4€ tarif réduit)
? Plus d’info et réservation

Maltese et Dedrie à la Galerie Estades

Si vous avez envie d’une courte pause artistique, je vous conseille de vous
rendre à la Galerie Estades. Il vaut mieux s’y rendre en ayant en tête les parcours des artistes ainsi que leurs spécificités pour mieux apprécier les œuvres exposées. Je venais y découvrir les tableaux de Maltese, mais il faut bien noter que sont aussi exposées les œuvres de Dedrie, qui est sculpteur animalier (oui, oui !) et qui travaille le bronze. Même si je manquais de contenu en termes de biographie des artistes, j’ai beaucoup aimé cette petite halte colorée et originale qui mérite d’être vue, permettant de redécouvrir par la suite les artistes chez soi. A noter quand même qu’on a vite fait le tour, et donc que vous n’occuperez pas votre après-midi
uniquement grâce à cette exposition (mais bon dans le coin, il y a de quoi faire).

Galerie Estades

? 61 quai Saint Vincent, Lyon 1
? arrêt Hôtel de Ville
? jusqu’au 14 novembre
⏰ du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h30
? Gratuit
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Une étrange défaite au CHRD

Une petite visite historique ça vous tente ? Le CHRD propose une nouvelle exposition interrogeant ce qu’ont été les six semaines qui ont précédé la défaite française. Cette période qui laisse court à de nombreuses interrogations nous est présentée selon trois points de vue, civile, politique et militaire, afin de déconstruire les idées reçues. Avec pour fil rouge la BD La Déconfiture, de Pascal Rabaté, c’est sans complexes sur ses connaissances qu’il faut venir visiter cette exposition qui fait découvrir une partie de l’histoire absente des livres d’école. Si vous cherchez plus de motivation pour venir jusqu’au CHRD, je vous invite à lire l’article dédié à l’exposition que nous avons publié.

Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation

? 14 avenue Berthelot, Lyon 7
? métro Jean Macé
? jusqu’au 21 mars
⏰ du mercredi au dimanche de 10h00 à 18h00
? 8€ (6€ tarif réduit)
? Plus d’info et réservation

Vivienne Westwood, art, mode et subversion au Musée des tissus

C’est toujours un plaisir d’admirer des tenues de haute couture, de s’imaginer vêtu ainsi, de se demander ce qui a pu lancer ces créations. A travers l’exposition Vivienne Westwood c’est l’occasion de rêver un peu et de s’émerveiller beaucoup. La collection met subtilement en parallèle les influences des créations de Madame Westwood, invitant le visiteur au jeu des différences. D’une durée tout à fait équilibrée, que vous soyez fan de mode ou pas, c’est une exposition originale qui vaut le coup d’œil même si le prix pique un peu ! Si vous êtes tentés, mais pas encore décidés, vous pouvez aller jeter un coup d’œil à l’article sur l’exposition que nous avons publié.

Musée des tissus

? 14 rue de la Charité
? métro Ampère
? jusqu’au 25 janvier, du mardi au dimanche de 10h à 18h
?  12€ (10€ tarif réduit)
? Plus d’info et réservation

Robert Doisneau, Portraits d’artistes et vues de Lyon au Musée Jean Couty

Il fait beau (et c’est pas trop tôt !) alors j’enfourche mon vélo direction l’Ile Barbe, pour visiter l’exposition consacrée à Robert Doisneau au musée Jean Couty (et dévaliser la boulangerie Jocteur par la même occasion). Au premier étage du musée, je découvre ses célèbres tableaux d’artistes : Picasso, Giocometti, Saint Phalle …. Il y en a pour tous les gouts. Ses clichés sont justes et le jeu de regard entre lui et ses sujets crée une atmosphère très intimiste. A l’étage, je déambule à travers des vues de Lyon du photographe (ponctués des œuvres de Jean Couty), certes peu nombreuses, mais qui ont le don de nous faire sourire. En effet, saviez-vous que la fontaine Bartholdi n’a pas toujours été à la place qu’elle a aujourd’hui ? Saviez-vous également que le Vieux Lyon était loin d’être le quartier si « classe » que nous avons l’habitude d’arpenter aujourd’hui ? Bref, je reste déçue de n’avoir pas eu de petit dépliant pour mieux saisir les clichés de Monsieur Doisneau mais je ne regrette pas cette petite virée qui m’a, le temps d’un instant, fait côtoyer les artistes les plus célèbres. Et puis franchement les tartelettes aux pralines de Jocteur …

Musée Jean Couty

? 1 place Henri Barbusse, Saint Rambert, L’Ile Barbe Lyon 9
? bus 31 ou 43
? jusqu’au 11 avril
⏰ du mercredi au dimanche de 11h à 18h
?  6€ (4€ tarif réduit)
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Edi Dubien, l’homme aux mille natures et Comme un parfum d’aventure au MAC

Allez, je l’avoue, je me suis un peu trainée jusqu’à Cité Internationale. Mais je suis bien contente de m’être finalement motivée ! Dans les grandes salles du MAC, je découvre des centaines de dessins sur du papier de couleur claire qui donne un air très mélancolique à chaque pièce. Edi Dubien, sculpteur et peintre, retrace à travers plus de 400 dessins réalisés pour l’exposition, son enfance difficile entre recherche d’identité et refus de la norme. Côtoyant toujours faune et flore, un petit garçon grandit dans les dessins de Dubien, tentant grâce à elles de survivre dans la société. Vous pouvez également jeter un coup d’œil aux étages 2 et 3, qui accueillent l’exposition Comme un parfum d’aventure. Se basant sur nos expériences plurielles de confinement, cette exposition interroge nos déplacements, qu’ils soient volontaires ou forcés, seul ou en groupe. Les œuvres exposées sont issus du musée des Beaux-Arts ou d’artistes locaux, et sont toutes plus variées les unes que les autres. Évoquant successivement les migrations, les pèlerinages, l’immobilité qui favorise une observation plus fine, ou encore le recours à l’imagination, cette visite est une manière de pousser la réflexion encore plus loin, et de repenser nos façons de nous mouvoir.

Musée d’Art Contemporain

? 81 quai Charles de Gaulle, Lyon 6
? bus C1, C4 ou C5
? jusqu’au 3 janvier
⏰ du mercredi au dimanche de 11h à 18h
? 8€ (4€ tarif réduit)
? Plus d’info et réservation

La ville-forêt, vers une nouvelle culture urbaine, au CAUE

Autre sujet de déprime en ce moment : l’urgence écologique. Alors si l’on nous rabâche sans arrêt que la catastrophe est imminente et sans aucune échappatoire, vous pouvez vous rendre à la CAUE, le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement sur les quais de Saône. C’est dans une petite salle que je découvre des planches de bois à la verticale, servant de pancartes pour l’exposition. L’odeur du bois n’est pas désagréable et je me laisse guider entre différentes thématiques, abordant successivement l’histoire des forêts, leur disposition dans le monde urbain ou encore leurs bienfaits. Je me laisse volontiers porter par mon imagination qui me pousse à imaginer de nouvelles formes d’habitats mêlés à la nature grimpante. Plutôt déconseillé pour les plus petits, les ados aguerris pourront être intéressés, surtout que la visite n’est pas très longue ! Je reste un peu déçue du contenu trop léger à mon goût, mais j’apprends tout de même pas mal de choses sur les propriétés des arbres (de quoi briller en société comme on dit) et il me reste encore un peu de temps devant moi pour flâner sur les rives de Saône.

CAUE

? 6bis quai Saint-Vincent, Lyon 1
? arrêt Hôtel de Ville
? jusqu’au 18 décembre
⏰ du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h. Le samedi de 15h à 19h.
? Gratuit
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Antoine de Saint-Exupéry à la Sucrière

Si vous avez envie de changement en termes de scénographie, je vous donne rendez-vous à la Sucrière ! En entrant, on est tout de suite plongés dans une ambiance douce et mystérieuse qui présage une exposition bien particulière. En effet, l’exposition est divisée en trois parties, permettant ainsi de ne pas se lasser du parcours qui reste assez long. On redécouvre le fameux Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry dans la première salle éclairée uniquement en lumière noire, mettant en avant les structures captivantes d’Arnaud Nazare-Aga. Dans la deuxième salle, ce sera l’occasion d’en savoir plus sur ce célèbre auteur-aviateur. Enfin pour la dernière salle, c’est une très belle mise en scène qui récapitule les clés de la vie d’Antoine de Saint-Exupéry, nous rendant bien mélancolique de notre enfance. La réussite de ce projet est aussi dans sa visée intergénérationnelle. Tout à fait accessible aux enfants, la scénographie capte leur attention sans pour autant lasser les plus grands. On déambule dans les salles chacun accompagné d’un audioguide sur les oreilles (astiqué au gel à l’entrée bien sûr !) par lequel la voix de Maman Saint Exupéry nous guide, qui peut s’avérer un peu longuet mais dont le côté très romancé reste plutôt agréable. Info en plus : l’exposition est itinérante ! Elle s’installera ensuite à Bruxelles et Paris ! Et ça c’est plutôt fortiche.

La Sucrière

? 49-50 quai Rambaud, Lyon 2
? arrêt tram Hôtel de Région
? jusqu’au 25 avril
⏰ du mardi au vendredi de 10h à 18h, jusqu’à 19h le week end et du tous les jours pendant les vacances scolaires
? 15€ (9€ tarif réduit)
? Plus d’info et réservation

Peinture Fraiche Festival à la Halle Debourg.

Qui n’est pas encore allé voir le festival Peinture Fraiche ?! Pour les retardataires, le festival est prolongé jusqu’au 1er novembre et il faut impérativement aller y faire un tour ! De la classique bombe de peinture à la technique en point de croix grandeur nature en passant par le pochoir, c’est l’occasion de découvrir une multitude de techniques différentes dans un lieu tout à fait unique. Cart1, directeur du festival, mais aussi street-artiste depuis 30 ans m’explique que la volonté du festival était de reproduire l’univers des graffeurs, entre lieu désaffecté et juxtaposition d’une multitude de travaux. J’ai été particulièrement impressionnée par la réalité augmentée, nouveauté du festival, qui associe certains artistes à des motions designers pour créer un second regard sur l’œuvre. Il vous faut télécharger l’application du festival pour voir les fresques s’animer. Ce festival est une façon de changer de regard sur le graff, mais aussi de découvrir de vrais talents locaux et internationaux, dans une ambiance familiale et chaleureuse qui donnerait presque envie de s’éterniser dans les nombreux canapés qui jonchent le sol.Si vous êtes encore indécis, allez jeter un coup d’œil à l’article qu’on a fait sur le festival.

Halle Debourg

? 45 avenue Debourg, Lyon 7
? Métro Debourg
? jusqu’au 1 er novembre
⏰ du mercredi au dimanche, de 10h à 20h.
? 5€ (4€ tarif réduit)
? Plus d’info et réservation

Zoo Art Show XXL

Décidément le street-art est à l’honneur dans la ville en ce début d’année. C’est dans un bâtiment entier qu’on découvre des fresques impressionnantes de street-artistes locaux et internationaux, tous de styles très différents. Dans la même vague que le Fort Superposition, murs, sols ou encore escaliers sont des supports pour les fresques présentées ici. En famille, entre amis, ou même en solo, c’est un vrai plaisir de déambuler (et se perdre !) dans les lieux, choisissant soi-même le rythme de la visite. De plus, des évènements multiples de cette culture urbaine s’y déroulent régulièrement et sont l’occasion de sortir des sentiers battus. Si vous avez besoin de plus d’arguments pour vous décider, notre petit article dédié à l’exposition

Zoo Art Show XXL

? 4 rue Boileau, Lyon 6
? métro Massena
? jusqu’au 20 décembre 2020
⏰ tous les jours de 10h à 18h jusqu’au 1er novembre puis tous les samedis et dimanche de 10h à 18h
? 10€
? Plus d’info et réservation