On doit le poulet Célestine à Jérôme Rousselot, le chef saucier du restaurant le Cercle situé dans la rue Victor Hugo (qui s’appelait alors rue Bourbon). En 1860, il décide d’imaginer un plat en l’honneur de sa patronne, Célestine, dont il est amoureux. Cette “mère lyonnaise” récemment veuve est séduite et ils finissent par se marier. On ne remerciera jamais les dieux de la bonne bouffe d’avoir permis cette union puisque les deux tourtereaux compteront dans leur descendance un certain… Paul Bocuse (leur petit-fils).
Maintenant que vous connaissez l’histoire du Poulet Célestine, voici la recette.
Les ingrédients (pour 4 personnes)
- 4 cuisses de poulet
- 4 tomates (vous pouvez prendre une boite de tomates pelées si ce n’est pas la saison)
- 250 g de champignons de Paris
- 50 g de beurre
- 15 cl de bouillon
- 1 verre de vin blanc
- 1 cuillère à soupe de Cognac
- 1 gousse d’ail
- 1 brin de persil
Les étapes :
- Dans une poêle, faire fondre le beurre puis dorer les cuisses de poulet pendant 5 minutes
- Couper les tomates et les champignons en morceaux
- Retirer les poulets de la poêle sans ôter le jus. Verser les tomates et les champignons et laisser cuire 5 minutes en mélangeant régulièrement.
- Ajouter le bouillon, le vin blanc et le cognac et porter à ébullition.
- Ajouter les cuisses de poulets et laisser mijoter à feu doux pendant 45 minutes
- Émincer l’ail et le persil. Les ajouter au plat à la fin de la cuisson.
- Servir avec des pâtes, du riz ou des pommes de terre vapeur.
Bon appétit !
3 commentaires
Je confirme pour le poulet Célestine. J’ai écrit cette histoire et la recette dans ma rubrique Lyon patrimoine, Les mères lyonnaises, La mère Célestine en date du 02 septembre 2020.
https://www.fabulgone.com/pages/lyon-patrimoine/les-meres-lyonnaises/la-mere-celestine.html
Je précise que Jérôme et Célestine Rousselot-Blanchard étaient les arrière-grands-parents de Paul Bocuse
Je confirme que cette recette est un délice..
Amicalement
Fabulgone
Bonjour
Merci infiniment pour cette recette que j’adore.
Cela dit, dans la recette originale décrite par Lucien Tendret dans son célèbre « La table au pays de Brillat-Savarin », il est mentionné « la moitié d’un verre de jus de viande » et non pas du bouillon, également « une tomate moyenne de l’espèce à grosses côtes….purgée des graines contenues dans ses cellules » et non pas 4 tomates.
Plus anecdotique : « 1 cuillerée de fine Champagne », qui est comme vous le savez un Cognac composé à moitié de petite Champagne et à moitié de grande Champagne.
Enfin, la bête est de la « poulette » plutôt que du poulet.
Tout ceci modifie quelque peu la recette.
Pour mémoire, c’est également dans cet ouvrage génial que Lucien Tendret fait la 1ère description de la recette du célébrissime « Oreiller de la Belle Aurore ».
Bien à vous
Pierre
J’ai appliqué la recette à la lettre.
J’ai, selon le principe de Paul Bocuse, ajouté une cueillette à soupe de crème fraîche en fin de cuisson, la sauce en est d’autant plus onctueuse.