Il est temps de rééquilibrer la balance et d’arrêter de vous gaver de bons petits plats et de délicieuses spécialités locales : c’est pas bon pour ce que vous avez (selon un sondage très sérieux, 88 % des lecteurs assidus de CityCrunch sont en surpoids). On ne vous parlera pas des classiques escargots, tabliers de sapeur ou boudins noirs, qui peuvent déjà rebuter bon nombre d’entre nous. On a mené une enquête de terrain et on a trouvé… ENCORE PIRE !
Voici notre sélection des spécialités culinaires régionales les plus gore. Nos régions ont du relent !
Sommaire (de l'horreur)
Normandie : La tartine de Camembert au café
On vous prévient : c’est la seule photo jolie de cet article
Classique pour certains (les Nordistes répondront Maroilles + café, kesstuvafaire), hérésie pour d’autres, la tartine de camembert trempée dans le café au petit dej demeure un mystère pour la plupart des papilles. Notons que la Normandie s’illustre déjà au palmarès des spécialités culinaires peu ragoûtantes avec les tripes à la mode de Caen. La petite particularité du camembert dans le café, c’est qu’il a fait l’objet de la création d’une véritable confrérie : celle des Amateurs de Tartines au Camembert dans le Café. Et là je dis chapeau !
PS : si votre crush qui vit à Rouen vous envoie des textos remplis d’emojis “coeur” blancs, attention : soit il vous aime d’un amour pur, soit il kiffe le Neuchâtel, fromage normant puant et en forme de cœur qui est une sorte de Camembert niveau 28.
Nouvelle-Aquitaine : la sanguette de canard
Un plat parfaitement instagrammable…
Le Périgord nous a habitués à des plats de grande classe, surtout avec du canard. Foie gras, magrets… mais la sanguette est un peu l’exception qui confirme la règle. Qu’est-ce donc que cette diablerie ? Une galette de sang de canard coagulé cuite avec de l’ail, du persil et du lard. Il faut donc un canard vivant sous le coude pour l’égorger comme il faut et récupérer l’ingrédient principal de ce plat digne des meilleures tables de Game of Throne. Yummy !
PACA : les pieds paquets
S’il vous plait, cuisine-moi un mouton…
Aaaah vous les entendez, les chants des cigales pendant l’apéro sur la terrasse de cette petite villa dans l’arrière-pays marseillais ? Et le petit accent chantant du Père Ducrasse qui prépare le déjeuner, vous l’avez ? On y est : voici une recette qui a presque tout pour être savoureuse. Imaginez une sauce mijotée à la tomate, aux herbes de Provence et au vin blanc… miam ! Et PAF : ajoutez une panse et des pieds de mouton. Des ABATS et des PIEDS de MOUTON. Pardon, mais c’est non.
PACA, suite : la tarte sucrée aux blettes
Ça change du carrot cake !
Vous prendrez bien un dessert après ça ? Restons dans le sud avec une petite recette de tarte sucrée des familles. On peut mettre des tas de choses délicieuses dans les tartes sucrées. On a même l’embarras du choix. Et dans le sud, ce ne sont pas les bons fruits qui manquent. Mais à Nice, il doit y avoir des cuistots nazis qui ont décidé de détruire le concept de tarte au sucre en ajoutant un ingrédient qui devrait être interdit par la Convention de Genève : les blettes. A mi-chemin entre la salade et l’épinard, la blette est une plante herbacée fourbe et malveillante, beaucoup trop verte pour être honnête et qui n’a rien à faire dans une assiette de toute façon. Et SURTOUT PAS DANS UN DESSERT, PUTE BORGNE. C’est dégueu. N’insistez pas. Allez mourir !
Pays de Loire : les rillauds
La couenne, c’est la vie !
La douceur angevine, chère à mon cœur, a produit des petits miracles gastronomiques, mais, comme dans le Périgord, il a son vilain petit canard : le rillaud. Les rillauds sont des bouts de poitrine de porc avec la couenne, marinés dans une saumure puis cuits au chaudron dans du saindoux. Pour résumer, le rillaud, c’est : des protéines + du gras + du sel + de la graisse de cuisson. Mmmm le vrai bon goût de l’infarctus ! Mais si c’était bon encore, je dis pas, mais… comment dire… quitte à jouer mon espérance de vie, je préfère encore m’enfiler un plein saladier de grattons.
PS : on me signale dans l’oreillette que les Pays de Loire ne s’arrêtent pas là et proposent une version hardcore du Camembert + café. La tartine de rillettes du Mans trempée dans un bol de chocolat chaud. Qui dit vomi mieux ?
Occitanie : le sac d’os
A taaaable !
La Lozère, vous voyez où c’est ? Moi non plus ! Et voici une bonne raison de ne pas chercher à y aller : le sac d’os. Comment préparer ce plat au nom si creepy ? En fourrant une panse de porc vinaigrée avec des os et de la couenne, puis en attendant 3 jours que ça marine avant de déguster. Relisez- bien cette phrase et prenez conscience de l’horreur croissante à mesure que vous approchez du mot “déguster”. Je pose ça là et je vais reconsidérer la question de devenir végétarienne. Bisous.
Vous avez échappé à la tête de veau sauce Gribiche, à l’andouillette-purée et au kouign-amann au pâté Hénaff (parce que c’est pas si mal en fait). Peut-être avez-vous d’autres recettes de votre terroir bien ignobles à balancer ? Après tout, vous avez aussi le droit d’être fier d’un plat immonde ! N’hésitez pas et bon appétit bien sûr.
10 commentaires
Je t’aime tant tu sais…
… Je sais ! (Signé : le Saucisson Sec)
Hahaha !
Ah non ! La tourte (et pas tarte sucrée) de blettes est une tuerie infinie.
Mais c’est vrai qu’on en trouve de trèèès mauvaises surtout dans les lieux très touristiques.
Mais quand c’est bien fait, c’est magnifique.
Je me disais bien que ça devais être bon. Ça donne envie de tester. Merci pour votre avis connaisseur. Merci quand même à CityCrunch pour cette découverte. ?
“Mais à Nice, il doit y avoir des cuistots nazis qui ont décidé de détruire le concept de tarte au sucre en ajoutant un ingrédient qui devrait être interdit par la Convention de Genève ”
point godwin direct.
les Niçois apprécient.
j aime beaucoup la tarte aux blettes qui est originale et délicieuse surtout quand je la fais
Ah non ! Je ne supporte pas. Critiquer les rillauds (que chez moi on appelle des rillons) ou les pieds paquets, ce n’est pas acceptable. Et pourtant je n’ai pas l’assent chantant du sud. Dans votre liste vous auriez alors pu ajouter le tripoux d’Aveyron, le gratin de tripes lyonnais, l’andouillette tout aussi lyonnaise, le tablier de sapeur ou la galette à l’andouille de Guéméné. Tous des plats goutus qui sentent bon le terroir.
J’ai eu la chance de tous les apprécier dans leur région d’origine. Vous me faites penser à ce serveur d’un hôtel Mercure de Marseille, à qui je commandais des pieds paquets inscrits à la carte et qui m’a dit d’un air mi-figue mi-raisin “Vous savez-ce que c’est ?”. Idem d’ailleurs pour une serveuse d’un restaurant à Stirling (Ecosse) qui m’a posé la même question quand je lui ai commandé un haggis !
Quel chauvinisme culinaire ? !
Pas mieux à Lyon avec certaines de nos spécialités …
La Poularde Demi-deuil, une poularde de Bresse, des truffes et une cuisson en VESSIE DE PORC ! Le tablier de sapeur, tripes et abats , plat typique à base de GRAS DOUBLE mariné dans du vin blanc et cuit au bouillon juste avant d’être pané, beurk !!! La CERVELLE de canut, au secours ! Et ne parlons pas des desserts aux PRALINES, horriblement SUCRES et ROSES ? ? !
Bon appétit !
Savez vous vraiment ce qu’est la cervelle de canuts!? La dénomination est parfois trompeuse ?