Aller aux Célestins pour voir une pièce c’est un peu le parcours du combattant. Car il s’agit de traquer les pièces de la saison dès la publication de la programmation si l’on veut s’assurer d’être bien placé pour les voir.
Il faut avouer que j’ai été peu prompt à faire ma sélection et que, quand ce fut fait, je dus renoncer à quelques pièces de valeur pour lesquelles il ne restait plus de 1ère ou 2ème série. Par contre, mercredi dernier, j’ai pu aller voir Mon Golem, une pièce de Wladiswlaw Znorko.
Mon Golem, c’est une pièce assez particulière. je dois avouer que, de prime abord, j’ai été quelque peu surpris par l’absence de sens apparent à cette pièce où une multitude de personnages sans noms s’entremèlent. des personnages parlant dans plusieurs langues et où le français n’apparait que de long en loin. Une pièce résolument comique portée par une très belle mise en scène et un ton très juste des acteurs. Une pièce qui, passée les premières minutes, nous entraine dans son sillon onirique.
Car c’est là que j’ai trouvé toute la beauté de ce moment. C’est au moment où on accepte qu’on est définitivement partie prennante à un rêve sans queue ni tête que le voyage peut commencer pour le spectateur. Il s’agit alors juste de lacher prise et de se laisser emporter.
Et ça marche.
Pour tout dire, j’ai passé un très bon moment. J’ai ri et j’ai été agréablement surpris. Je serai bien en peine d’en raconter plus sur l’histoire en elle même. Il s’agit juste d’un rêve où le personnage du Golem apparait en filligrane, un moment surréaliste drôle et passionnant.
Cette pièce est malheureusement terminée. Mais j’en profite pour vous dire qu’il reste encore des 1ère et 2ème catégorie pour Nebbia, le prochain spectacle du cirque Eloize qui m’avait particulièrement ému et frappé par sa poésie et son esthétisme lors de Rain. C’est toujours aux Célestins et ce sera du 09 au 31 décembre dans la Grande Salle.