
Heureusement, très bonne nouvelle : la nouvelle équipe a décidé de ne rien changer. Ou presque. Ils ont donné un petit coup de frais au lieu, mais ont surtout eu l’excellente idée de garder à la carte le plat mythique qui a fait la réputation du lieu : le steak frites. Et comme on ne recule jamais devant une mission aussi importante que celle de vérifier si cette légende vivait toujours, on y est allés. Ventres vides et papilles affûtées.
Toujours la même (bonne) ambiance
On débarque un midi et on est instantanément rassurés : le comptoir est toujours là, les nappes à carreaux aussi, les photos de célébrités (mortes pour la plupart) sur les murs n’ont pas bougé, et l’esprit bouchon règne encore en maître dans cette petite salle de vingt couverts à tout casser. Un ou deux coups de pinceaux ont été passés, mais la patine du lieu a été soigneusement conservée. On se sent un peu comme dans un musée vivant du gras, et on adore ça.
Place aux hostilités
On commande sans hésiter : le steak de bœuf au beurre pour moi, et le gratin de ravioles au Saint-Marcellin pour ma comparse (on forme clairement la Team Calories +++). Pour patienter, la serveuse nous apporte des grattons bien croustillants. Premier frisson. On est déjà sur le chemin du bonheur.
Puis viennent les plats. Et là… Oh là là. Un magnifique morceau de steak, bien épais, baignant dans un jus de beurre doré à faire frémir un cardiologue. Les effluves beurrées nous envoûtent. Les frites fines et croustillantes nous appellent. On les imagine déjà plonger avec insouciance dans cette mare dorée comme des enfants dans une piscine à boules.
Coup de fourchette, coup de cœur
À la dégustation, c’est un sans faute. La viande est ultra tendre, la cuisson à point (oui, les puristes l’aurait certainement commandée saignante) est parfaite, et surtout cette cuisson au beurre, oh mon dieu, cette cuisson au beurre ! Une vraie caresse pour le palais, un assassinat pour mon summer body, mais j’assume. Les frites s’enrobent joyeusement dans le jus, la salade tente désespérément d’exister, mais elle n’est là que pour faire joli.
On arrose le tout d’un très bon Coteaux du Lyonnais, un Première Étoile de la Petite Gallée, qui vient sublimer ce festin de tradition.
On sauce, donc on est
Quand la viande disparaît (bien trop vite), il reste ce fond de beurre magique dans l’assiette. Là, on oublie tout : les bonnes manières, les calories, la bienséance. Je sauce avec les frites, le pain, les doigts si besoin, comme si ma vie en dépendait. C’est primal, instinctif, magnifique.
De son côté, ma chère collègue gratte le fond de son plat pour sauver le dernier millimètre carré de gratin. Il faut dire que son plat aussi était une petite bombe de réconfort.
Un petit dessert pour la route
Bien repus, mais encore curieux, on se laisse tenter par un dessert. La tarte au citron Joséphine, nommée en hommage à Joséphine Giraud, la fondatrice de l’établissement dans les années 60. À l’œil, elle fait un peu trop simple, mais dès la première bouchée, nous sommes conquis : parfaitement équilibrée entre douceur et acidité, généreuse sans être écœurante, simple mais juste. Comme tout le reste du repas, en somme.
L’addition s’il vous plaît
Alors oui, les prix ont un peu grimpé (on nous souffle que c’est la seule vraie nouveauté depuis la reprise). Comptez 29 € le steak, 21€ le gratin de raviols. Une formule formule entrée + plat + dessert est également proposée à 35€. Mais vu la quantité, la qualité et le bonheur que ça met dans le cœur, on ne va clairement pas chipoter.
Verdict
On a aimé :
✔ Le cadre à l’ancienne et le côté hors du temps
✔ L’accueil chaleureux, pro, sans en faire trop
✔ La générosité des plats (le gras, c’est la vie)
On a moins aimé :
✘ Les prix un poil plus élevés qu’avant
✘ Ce n’est pas ouvert le week-end
À ma Vigne, c’est la preuve que la tradition peut encore nous rendre heureux. Dans un monde qui veut sans cesse réinventer la roue (et le saucisson brioché). Pas besoin de casser les codes, de tout révolutionner ou de sortir des assiettes instagrammables pour régaler les papilles. Parfois, perpétuer la tradition suffit. À ma vigne le prouve avec brio.
Adresse : 23 Rue Jean Larrivé, 69003 Lyon
Métro : Guillotière
Horaires : du lundi au vendredi de 12h à 14h et de 19h à 22h.
Réservation : 04 78 60 46 31
Compte Instagram : @amavignebouchon
1 commentaire
Un « poil » plus chers qu’avant?
Ya 4 mois le steak etait à 22€, maintenant 29€…
La tarte au citron basique: 9.5€
Vous devez avoir de gros poils 🤪