Après le remplacement du Sirius par Bébé (qu’on a testé il y a quelques semaines), c’est une nouvelle page qui se tourne dans l’histoire festive et gastronomique de Lyon. Place à la tradition. Mais une tradition chic.
Une déco entre bouchon et Pinterest
Nous avons donc poussé la porte des Deux Rives un midi. Première impression : c’est grand. Très grand. L’établissement s’étale sur plusieurs salles, un étage, et semble pouvoir accueillir toute une famille lyonnaise, sa belle-famille, ses cousins éloignés et quelques collègues de bureau en bonus.
Côté déco, on est entre la brasserie tradi et le compte Instagram bien léché. Les nappes à carreaux rouges et blancs nous rassurent immédiatement : oui, on est bien dans une brasserie. Mais les suspensions élégantes, les banquettes confortables et les luminaires rococo ajoutent ce petit truc en plus qui fait toute la différence. C’est rétro, mais pas ringard. Chic, mais pas froid.
Des grands classiques au menu
Installés rapidement à notre table (et accueillis avec le sourire), on découvre la carte. Pas de quinoa ni de tofu mariné à l’horizon, ici, on fait dans le grand classique : poireaux vinaigrette, , croque-monsieur, saucisse-purée et Paris-Brest… C’est rassurant et un brin nostalgique.
En entrée, on craque pour les œufs mayonnaise (3 €, une bénédiction en ces temps d’inflation galopante). Simple, efficace, sans fioritures : l’œuf est bien cuit, la mayo onctueuse, et notre appétit est officiellement réveillé.
Pour le plat, ce sera tartare de bœuf et frites maison. Et là, petite surprise visuelle : le tartare est étalé sur toute l’assiette, façon carpaccio un peu timide. C’est… original. On ne peut pas dire que ce soit très photogénique, mais après tout, on ne mange pas avec les yeux (sauf sur Instagram). Heureusement, le goût est là : viande ultra fraîche, bien assaisonnée, légèrement relevée. Les frites fines et croustillantes viennent compléter le tableau avec brio. Quant à la salade décorative sur le côté… disons qu’elle fait de son mieux pour se rendre utile.
Une fin de repas tout en douceur
Repus mais curieux, on partage une mousse au chocolat pour le dessert. Là encore, pas de révolution pâtissière, mais une exécution propre, avec quelques fines plaques de chocolat croquant pour la déco et la texture. Ce n’est pas la mousse du siècle, mais elle fait le job.
On termine par un café, le sourire aux lèvres, la ceinture un peu tendue, et surtout le sentiment d’avoir bien mangé.
L’addition s’il vous plait !
C’est là que Les Deux Rives marque des points. Dans une Presqu’île où le prix moyen d’un plat frôle les 20 €, ici, on respire encore : 3 € les oeufs mayos, 15€ le tartare, 9 € la mousse au chocolat (ok, un peu cher celle-là, mais on pardonne).
Bref, un rapport qualité-prix vraiment honnête, surtout pour le quartier.
Verdict
On a aimé :
✔ La déco entre tradition assumée et modernité bien dosée
✔ L’efficacité et l’amabilité du service
✔ Les plats simples, bons, sans prétention
✔ Des prix doux pour une adresse en Presqu’île
On a moins aimé :
✘ Le tartare un peu trop “spread” visuellement
Avouons-le : on se méfie toujours un peu des concepts parisiens importés à Lyon. Mais quand c’est bien fait, pourquoi bouder son plaisir ? Les Deux Rives réussit le pari d’être une vraie brasserie conviviale, dans un décor élégant, avec des plats familiers et des prix qui ne donnent pas des sueurs froides. Une belle reconversion pour l’ancien Eden Rock, qui laisse sa place à un lieu où on vient moins pour danser sur les tables que pour bien manger sans se ruiner.
L’Eden Rock est mort, vivent Les Deux Rives !
Brasserie des Deux Rives
68 rue Mercière, 69002 Lyon
Métro Cordeliers
Ouvert de 12h à 00h (cuisine de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30)
Réservation : 04 27 02 74 94 ou en ligne
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