Quand j’ai annoncé autour de moi que je partais me faire un petit week-end à Naples, les réactions ont été mitigées.
“Naples est à l’Italie ce que Marseille est à la France : c’est crade et ça craint”
“Fais attention à tes affaires, je connais plein de gens qui se sont fait piquer des trucs”
Pourtant, ces quelques remarques n’ont pas altéré ma motivation : j’avais très envie de découvrir cette ville réputée bordélique au pied du mythique Vésuve. Mon estomac quant à lui était super chaud pour se taper une super bonne pizza (et ça, ça compte beaucoup).
C’est comme ça que je me suis retrouvé un jeudi matin de janvier, avec ma chérie, dans un avion EasyJet en partance pour l’Italie.
Voici un petit résumé de ce séjour qui s’est révélé incroyablement riche en découvertes et à mille lieux des clichés qu’on m’avait colportés.
– bons plans visites –
Jour 1 – Toledo et San Gregorio
L’Aéroport de Naples est situé dans la ville, on met moins d’une demi-heure pour rejoindre notre hôtel situé sur le front de mer à Santa Lucia, sorte de croisette locale bordée de luxueux établissements. Et oui, partir à la basse saison, c’est trouver des hôtels 4 étoiles avec vu sur la Méditerranée à moins de 75€/ la nuit.
Nos valises posées, on part à pied découvrir la ville. On se rend sur la via Toledo, l’une des artères piétonnes de la ville. C’est un peu la rue de la Ré napolitaine et on y retrouve les mêmes boutiques qu’ailleurs, c’est pourquoi on bifurque rapidement dans les petites rues. C’est dans ces allées parfois minuscules que l’ambiance de Naples commence à s’offrir à nous. C’est foutraque, c’est décrépi, c’est animé, mais surtout qu’est-ce que c’est beau !
Contrairement à ce qu’il se passe dans beaucoup de villes en Europe, le centre-ville n’a pas encore été transformé en musée à ciel ouvert. Les magnifiques immeubles et chapelles qui bordent les rues sont dans un état de décrépitude avancée mais tout grouille de vie. Un vrai paradis d’Instragrameur !
En guise de déjeuner on s’enfile un pizza frite à l’huile (oui, vous avez bien lu), l’une des grandes spécialités de Naples, sur l’un des mange-debout d’un boui-boui de quartier.
On continue notre balade en passant par la Via San Gregorio Armeno, la rue des santons (l’une des spécialités de Naples). Noël est certes déjà passé mais les étals sont remplis de personnages plus ou moins (voire carrément pas du tout) bibliques.
Le soir on se pose dans une petite Osteria (l’équivalent de nos bouchons en Italie) pour s’enfiler un bon plat de pâtes aux fruits de mer avant de regagner notre hôtel.
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Jour 2 : Pompéi et Chiaia
La mission de la matinée c’est d’aller visiter Pompéi. J’avais découvert ses ruines quand j’étais ado et j’avais été très marqué par la visite, j’avais hâte d’y retourner. Imaginez le tableau : une ville antique de plus de 25 000 habitants ensevelie sous des tonnes de poussière de volcan et retrouvée quasiment intacte il y a un peu plus d’un siècle. Pompéi est située à moins de 30 minutes de train de Naples et c’est, à mon sens, une visite incontournable.
On s’engouffre dans la première station de métro pour nous rendre à la gare et on se prend la première claque de la journée. La station est une oeuvre d’art à elle toute seule. On découvrira par la suite que toutes les stations de Naples sont conçues par des artistes. Le contraste entre les couloirs impeccables du métro et la décrépitude des rues est saisissant. On se croirait dans un univers parallèle.
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Après un trajet en train plutôt agréable (passé la banlieue un peu glauque, on longe le Vésuve tout du long), on arrive à Pompéi. A cette période de l’année, il n’y a pas grand monde est on passe plus de 3h à arpenter les rues de l’ancienne cité. Le lieu est tout bonnement incroyable, certains endroits sont tellement bien conservés (notamment la Maison des Mystères) qu’on croirait que les habitants viennent tout juste de quitter les lieux. Chaque rue dans laquelle on s’engouffre offre un nouveau spectacle. Ici on découvre des thermes, là un temple dédié à Apollon, ici un lupanar… Nos pieds endoloris par les pavés irréguliers des rues nous ont forcé à rentrer en début d’après-midi, mais je crois bien que sans ça on aura pu y rester la journée.
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On finit la journée dans le quartier branché de Chiaia. Ici petites boutiques sympas et bars bruyant s’enchaînent dans un décor très napolitain. On retrouve des amis sur place pour un aperotivo arrosé de plusieurs bouteilles de vins. Bonne nuit, hips !
Jour 3 : Sansevero et Vomero
On commence la journée en empruntant l’impressionnant passage Umberto, une immense galerie marchande cruciforme surmontée d’un dôme de verre. On prend ensuite la direction de la chapelle Sansevero qui abrite l’un des trésors de la ville : le Christ Voilé. Faire la queue pour admirer le Christ Voilé quand on est à Naples, c’est un peu comme bousculer des touristes chinois au Louvre pour apercevoir la Joconde quand on est à Paris : un bon truc de touriste mais l’occasion de voir un chef oeuvre unique au monde. Cette sculpture en marbre de Giuseppe Sanmartino est tout simplement irréelle. Le souci du détail, l’effet de transparence du voile laissant apparaître les stigmates de Jésus sont bluffants et émouvants. Le lieu en lui même, bien que minuscule, mérite une visite, les autres statues du lieu relèvent elles aussi de la prouesse technique et les peintures qui ornent les plafonds sont remarquablement bien conservées.
Après une pause pizza dans l’un des pizzerias les plus prisées de la ville (on a eu la chance d’arriver au début du service, plus de 50 personnes attendaient une place quand on est sortis) on prend le funiculaire pour monter à Vomero, l’un des quartiers mignons de Naples situé sur un plateau (Toute ressemblance avec la Croix-Rousse serait fortuite). Le calme qui règne dans les rues de son quartier offre une pause de tranquillité au milieu de l’agitation napolitaine.
On redescend ensuite vers le Castel Sant’Elmo, sur l’esplanade, la vue sur Naples est imprenable (toute ressemblance avec le panorama depuis Fourvière serait fortuite). Les clochers et les dômes des chapelles et des églises constellent la ville, tandis que les immeubles du quartier d’affaires se tiennent bien droit. On distingue très bien le Spaccanapoli, un enchaînement de rues qui coupent la ville en 2. Au loin le Vésuve surplombe le tout au milieu des nuages.
On paye les 5€ demandés à l’entrée du Castel pour profiter de la vue sur la baie de Naples, le panorama est époustouflant : la ville, le port, le volcan et les îles (Capri, Procida et Ischia) qui se dessinent à l’horizon. Quel spectacle !
On redescend ensuite par les petites rues du quartier espagnol, l’un des plus anciens mais aussi plus pauvres quartiers de la ville. Le secteur est d’une poésie rare malgré la misère qui semble s’accrocher aux murs. Le linge qui pend entre les immeubles hauts et serrés sont de véritables guirlandes de couleurs qui embellissent les rues et répandent dans l’atmosphère une enivrante odeur de lessive.
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A la tombée du jour, on s’offre une petit tour sur le Lungomare, une balade en bord de mer où les Napolitains aiment se promener (les mauvaises langues diront se pavaner) avant d’aller boire un verre. On retourne ensuite dans le quartier Chiaia pour un petit apéro dans une poissonnerie qui a la bonne idée de proposer des plateaux de dégustation de poissons crus (un vrai régal) avant de se faire un bon plat de pâtes dans un resto au pied du castel Dell’ovo.
Jour 4
Notre avion est à 10h. Trop tôt pour caler une petite visite matinale, mais suffisant pour se faire un dernier espresso. On avale notre breuvage tout en discutant de notre séjour. On tombe rapidement d’accord sur un point : Naples est une ville bluffante ! Certes c’est bordélique, certes ça mériterait un grand coup de ravalement (d’ailleurs ça semble bien parti pour, au vu des nombreux monuments en travaux lors de notre visite) mais quel plaisir de parcourir une ville encore dans son jus. L’ambiance est géniale, il y a des choses incroyables à voir (dont Pompéi et Capri juste à coté) et les prix sont riquiqui. Un véritable coup de cœur. Si vous avez envie d’un city break pas très loin et à petit budget tout en étant bien dépaysé, foncez !
Pour trouver plus d’info sur Naples, on vous a préparer un petit guide complet avec plein de bonnes adresses et de trucs à voir. Il suffit de cliquer sur le gros bouton rouge juste après.
– bons plans visites –
Comment y aller ?
En avion, au départ de Lyon, EasyJet propose un aller le jeudi matin et un retour le dimanche matin pour un long week-end italien !
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3 commentaires
Article très intéressant ! J’ai testé moi aussi le week-end napolitain depuis Lyon au mois de janvier. Cette ville est fabuleuse et remplie de contrastes. Je vous invite à découvrir mes photographies de Naples sur ma page fb : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.675906125766824.1073741838.299574620066645&type=3
Ça donne vraiment envie de partir à naples
J’ai moi aussi testé naples 5 jours. Inoubliable. A recommander de toute urgence.