Avec la canicule qui commence doucement mais sûrement à pointer le bout de son nez, il était grand temps de quitter Lyon pour aller faire trempette. Mais au lieu de se faire quelques brasses, on a décidé de sortir de notre zone de confort, et on est partis tester deux activités bien fraîches dans le Bugey, ce territoire qui s’étale de Pérouges jusqu’à Chaley.
Beaucoup connaissent Pérouges, mais les possibilités du territoire vont bien au-delà. On vous raconte tout.
Samedi : Canyoning et dégustation de bières
Samedi – 11h30
On a RDV pour une session de canyoning à Chaley, dans l’Ain, à 1h15/30 de route de Lyon. On avait préparé notre venue en amont en téléphonant à Sébastien, le moniteur de Vertical Sensation, qui nous accompagnait pour la journée. Il nous avait bien précisé qu’il s’agissait d’une session de canyoning débutant, qui ressemblait plutôt à une balade aquatique.
Samedi – 13h00
Après 1h30 de route, on arrive sur un parking dans le tout petit village. L’écriteau sur une voiture jaune nous indique que nous sommes arrivées. Après un check du coude avec Sébastien, qui nous met tout de suite à l’aise, on enfile nos maillots, on laisse tout dans la voiture et on file le retrouver pour le moment tant attendu de… l’enfilage de combinaisons !
Pendant ce temps, Sébastien nous explique le principe du canyoning : il s’agit de descendre des cours d’eau à relief dans des forêts sans matériel autre que nos pieds et une corde en escaladant, en sautant, en glissant, en allant sous l’eau…
Samedi – 13h10
Le premier conseil de cet article ? Ne JAMAIS négliger le temps passé à enfiler des combinaisons. Encore plus quand il s’agit de combinaisons intégrales. Mais l’union faisant la force, on s’entraide pour parvenir à nos fins. Ce n’est pas une mince affaire, surtout quand il faut fermer sa fermeture éclair. On a nos premiers fous rires ensemble. On sait déjà qu’on va passer une bonne après-midi.
On longe un petit village sous une chaleur de plomb, pas facile en portant des combinaisons. Il nous fait grimper pendant 20 minutes dans la forêt pour arriver en haut du parcours. Une fois arrivées, il nous donne les premières instructions. On met les pieds dans l’eau. C’est froid. Il nous demande de nous mouiller la nuque et la tête. C’est froid. Il nous demande de tremper complètement notre combinaison. On claque des dents.
Samedi – 14h00
On commence le parcours par un toboggan artificiel sur un rocher de plusieurs mètres. Sébastien nous met à l’aise : si on ne se sent pas de le faire, il y a toujours des sorties de secours possibles (retourner sur le chemin pour quelques mètres, faire du rappel sur les rochers…). On atterrit dans des minis plans d’eau à chaque fois. L’eau est toujours gelée, mais plus on enchaîne les escalades et les descentes, plus on est à l’aise et plus on y prend goût.
12-13 degrés, c’est la température de l’eau que nous annonce Sébastien. On sent surtout la froideur de l’eau au moment de l’atterrissage dans l’eau, mais en repartant aussitôt, on en souffre pas trop.
Samedi – 14h30
On a pas le temps de s’ennuyer, on enchaîne les obstacles, en passant par des toboggans, des passages de tunnel, des cours d’eau avec du courant, des zones de rappel… Sébastien est bienveillant, il nous sécurise à chaque obstacle tout en nous faisant confiance, nous sentant nous épanouir comme des poissons dans l’eau. Le temps est magnifique.
On est émerveillés par la limpidité de l’eau (une dédicace toute spéciale à ceux qui, comme nous, ont peur d’aller dans l’eau quand ils ne voient pas ce qu’il y a en-dessous! On ne vous juge pas). Les reliefs naturels des rochers paraissent irréels tellement les courbes créent des formes esthétiques ! On est bluffés.
On finit le parcours par un gros toboggan assez impressionnant. Seul l’un d’entre nous trouve le courage de lâcher la corde et de plonger dans l’eau depuis plusieurs mètres. On ne révélera pas le nom de la personne qui a donc lâchement emprunté le chemin dans la forêt.
Samedi – 15h30
On finit le cours d’eau dans les temps annoncés, en arrivant à la hauteur du même petit village qu’à l’aller. Retour au parking, le temps d’enlever les combinaisons mouillées (comptez entre 10 et 15 minutes, selon l’aide et la force des bras de vos partenaires) et de dire au revoir (et non pas adieu) à Sébastien avant de retourner sur Lyon.
Verdict
? Voir la page de la randonnée aquatique/canyoning sur le site de Perouges-Bugey Tourisme
Tarif : 45€/ adulte, 42€/personne si vous venez à plus de 8.
?On testera certainement la prochaine fois le parcours de Taupe Canyon, un autre partenaire de l’Office de Tourisme !
Samedi – 16h00
Pas le temps de traîner, nous avions pris rendez-vous à la brasserie Malt Emoi à 30 minutes de route de là, à Villieu-Loyes-Mollon, où nous sommes accueillis par Denis. Cet ancien électricien brassait déjà sa bière à titre personnel depuis longtemps, mais il y a deux ans, il a décidé de se lancer et de monter sa micro-brasserie à côté de sa maison.
Le volume produit est pour l’instant modeste, alors la visite des installations est vite faite, mais Denis et sa femme sont des passionnés, et ils nous donnent plein d’explications. La chaleur de leur accueil (et de l’air) nous donnent de plus en plus soif.
Pour l’instant il y a 4 recettes permanentes (les classiques blonde, blanche, ambrée et brune), et de temps en temps des brassins en édition limitée. On a l’occasion de les goûter, et c’est que du bonheur après cette journée riche en découvertes.
Actuellement, Denis fait des tests avec un producteur de safran de la Dombes (mais oui, il y a du safran dans le territoire !), ainsi qu’avec un producteur de malt de Haute-Savoie (plutôt que de l’importer). On a même appris que ses bières étaient vendues à la boutique gourmande de Georges Blanc à Vonnas.
L’espace dégustation créé spécialement pour faire découvrir ses brassages donne un côté encore plus chaleureux à l’expérience.
?Voir la page de Malt Emoi, qui fait de la dégustation et de la vente directe
Samedi – 18h00
La visite terminée, on avait prévu de rejoindre des amis à nous qui habitent le territoire. Pas besoin donc de trouver un logement dans le coin. Mais quand on a vu les logements proposés par le site de l’Office de Tourisme, à découvrir par ici , on a presque regretté de s’être engagés auprès d’eux. On aurait bien passé la nuit dans l’un des gîtes ou l’une des chambres d’hôtes proposées. Ca donne vraiment envie. On a d’ailleurs déjà repéré grâce aux filtres du site les hébergements qui proposaient une piscine, histoire de pouvoir se rafraîchir encore un peu (l’eau gelée n’ayant pas réussi à nous faire capituler).
Dimanche : Catamaran, cascade et dégustation de vins
Dimanche – 9h
Le lendemain, le départ est prévu à 9h pour Serrières-de-Briord, sur le site du Point Vert, pour démarrer notre activité catamaran. Le Nauticlub qui va nous initier à l’activité propose aussi des sessions de voile et de canoë, en fonction de la météo. Il est même possible d’enchaîner plusieurs activités en une demi-journée ou journée.
On arrive au point d’eau, où nous sommes accueillis par Marc, qui sera notre moniteur pour la journée. Le temps est magnifique. La journée peut débuter.
On file vers l’embarcation. Après avoir enfilé nos gilets bleus (vous aurez compris que ce Week-End était plus axé sur le fun que sur le style vestimentaire), Marc nous donne les premières consignes. On se voit attribuer un rôle à chacun. Je serai en charge de la barre, quand mon acolyte prendra la responsabilité des voiles.
Après quelques allers-retours suivis de près par Marc en bateau à moteur, il sent vite qu’on est à l’aise (après le canyoning la veille et aujourd’hui le catamaran, on songe sérieusement à se reconvertir). Il nous laisse donc en autonomie pour partir accueillir de nouveaux clients.
C’est une matinée très calme au niveau du vent. Même portés par les voiles, on est clairement plus sur une balade aquatique que sur un vrai défi sportif. Mais encore courbaturés de la veille, on est plutôt ravis de cette tournure.
Dimanche – 11h30
D’ailleurs, au bout d’une dizaine d’allers-retours, on choisit d’arrêter le bateau pour tenter une baignade. On fait ça fièrement, en suivant avec attention les conseils que nous avait donné Marc au début de la balade.
Cette fois-ci, on ne voit rien à ce qui se passe sous l’eau. On a beau être courageux, on abandonne. On finit par faire bronzette sur le trampoline, cette partie souple du bateau située entre les deux coques qui laisse passer l’eau et qui permet de se poser et de déposer ses affaires.
Dimanche – 11h45
Marc nous avait prévenu qu’il n’interviendrait que s’il nous sentait en difficulté. On le voit arriver en bateau à moteur alors qu’on est tranquillement allongées sur le bateau. Mince, il a cru qu’on arrivait plus à redémarrer. Bon accessoirement, on était aussi en train de dériver sur le couloir des Jet-Ski.
On repart donc dans le couloir autorisé. On fait encore quelques Allers-Retours, le vent s’est levé, on change de direction en étant parfaitement à l’aise. Tout le long de la matinée, il n’y a eu quasiment personne sur l’eau. Cette sensation de liberté est assez jouissive.
Dimanche – 12h30
La faim commence à tirailler nos estomacs, on décide de rentrer à bon port. Marc nous avait demandé de lui envoyer un message au moment où on voudrait rentrer car avec le vent, cela serait assez compliqué. Mais à coeur vaillant rien d’impossible ! On se lance sur le chemin du retour plein d’entrain, jusqu’à rester bloqués à 50 mètres du ponton d’arrivée à cause du manque de vent. Notre sauveur vient finalement nous chercher, assez fier de ses nouveaux élèves (on invente rien, c’est lui qui l’a dit).
Le temps d’amarrer le bateau, de prendre quelques photos et c’est déjà l’heure de dire au revoir à Marc et à notre embarcation.
Verdict
? Voir la page des activités voile avec Nauticlub
Tarif : A partir de 25€ pour une demi-journée, pour une location de catamaran
Pique-Nique au bord d’une cascade
Dimanche – 14h00
Nos estomacs gargouillent. On décide donc d’aller voir la Cascade de Serrière et celle du Luizet pour pique-niquer tout en se trempant les pieds ! Direction Serrière-de-Briord, où l’on nous a indiqué une petite cascade mignonne. On se gare vers la vieille église, on embarque notre pique-nique, et c’est parti. La cascade n’est vraiment pas loin, et la lumière qui traverse les arbres la met bien en valeur. On se pose tranquillement pour manger nos sandwichs en regardant les groupes de canyoning sauter dans la cascade.
Apparemment on peut aller plus loin, mais avec de l’eau jusqu’aux hanches… Il est gentil le moniteur de canyoning, mais nous on n’a plus nos combinaisons !
On reprendra donc la voiture direction Onglas pour aller voir une autre cascade, celle du Luizet, sur la rivière de l’Arodin. Le parking est bien indiqué au bout du village, et la cascade se trouve à environ 3/4h sur un chemin de terre sans difficulté. Encore une fois on admire le paysage et son relief, c’est vraiment chouette. Par contre, c’est dommage, il a fait très sec ces derniers temps, et la cascade n’a plus qu’un mince filet d’eau, mais le cirque qui l’entoure est impressionnant avec ses 100m de haut. Ça doit être vraiment magique après la pluie.
Nous on a pris la solution de facilité en se garant à Onglas, mais d’autres itinéraires sont possibles, depuis Bénonces, Seillonaz ou Lompnas (voire par les prés et les buis pour les plus téméraires) si vous voulez prendre plus de temps.
Dégustation de vins locaux
Dimanche – 17h00
Mais dites-donc, ça ne serait pas l’heure de l’apéro ? Ça tombe bien, car nous avons prévu de nous arrêter à la Maison Bonnard, un producteur de vin du Bugey situé à Seillonaz.
Nous sommes accueillis par Anne-Sophie, la benjamine de la famille, qui s’apprête à rejoindre l’entreprise familiale, où officient déjà son père, son oncle, son cousin et son frère. On se rend compte, pour la 2ème fois consécutive du week-end, à quel point c’est agréable d’entrer dans l’univers de ces passionnés en se rendant directement sur leur terre, chez eux.
On se sent comme chez nous, et ça permet de ne pas briser la bulle de ce week-end au grand air.
On apprend que le domaine a été repris au milieu des années 80, et de 1 hectare de vigne, ils sont passés aujourd’hui à 17 hectares. La majorité sert à faire du Montagnieu, un vin pétillant élaboré en méthode traditionnelle et vieilli 3 ans en cave. Le reste se partage en vins tranquilles rouges et blancs.
Nous tombons notamment sous le charme d’une cuvée parcellaire de Chardonnay, ainsi que de la Mondeuse, qui mériterait de retrouver ses lettres de noblesse. Anne-Sophie nous explique qu’ils cultivent la vigne en biodynamie, et qu’ils souhaitent développer l’écotourisme. Peut-être une idée de séjour dans un an ou deux quand ils auront transformé un « grangeon », sorte de grange en forme de tour située au milieu de la vigne, en chambre d’hôte ?
En tout cas, on a beaucoup apprécié l’accessibilité de ces professionnels passionnés qui ouvrent leurs portes aux visiteurs.
? Voir la page de la Maison Bonnard et Fils , qui fait aussi de la dégustation et de la vente directe de vin
Dimanche – 19h00
Toutes les bonnes choses ont une fin, on repart donc sur Lyon après deux jours dépaysants à seulement 30 kilomètres de chez nous, en se promettant de revenir pour tester d’autres activités la prochaine fois.
Verdict
? Pour plus d’info sur le Bugey, rendez-vous sur le site Pérouges Bugey Tourisme
? N’hésitez pas à aller jeter un coup d’oeil à leur Page Facebook et leur Instagram pour plus d’infos sur leurs actus !
5 commentaires
Excellent tout ça !
Merci 🙂
Voilà une très bonne idée sortie pour un week-end, pas loin, rafraîchissant, désaltérant, vous l’avez donné envie… à bientôt dans le Bugey
On vous le conseille ! 🙂
Chouette week-end ! On a vraiment de quoi faire autour de Lyon !