Pire, selon la rumeur, parmi ceux qui seraient encore sur place, les candidats à l’exil seraient tellement nombreux que la ville sera bientôt détrônée par Toulouse pour le titre de 3e ville de France…
Je ne suis pas un vrai Lyonnais, j’ai découvert la ville à la mi-temps des années 2000 et j’ai fini par m’y installer, y faire ma vie et même monter un petit média local (que vous êtes en train de lire…).
Sur le papier, j’ai tout le profil du gars qui pourrait être excédé par la Capitale des Gaules. La pollution, la foule, les prix élevés, les incivilités et la (soi-disant) dégradation de la qualité de vie devraient me pousser à faire mes cartons.
Pourtant, je reste.
Et j’avais bien envie de vous dire pourquoi.
1 – Je ne pars pas de Lyon, car je n’adhère pas au « Lyon Bashing » actuel
Certains médias en mal d’audience et quelques études volontairement provocatrices l’affirment : Lyon, autrefois si belle et charmante, est devenue une sorte de no go zone peuplée de jeunes délinquants sanguinaires et de bobos hors sol. Les réseaux sociaux grouillent de commentaires publiés par des Cassandre aigries pleurant la mort des commerces, des rues sans embouteillages et du « Way fo Life » lyonnais.
Pour ma part, je ne constate pas une dégradation de la qualité de vie à Lyon. Et pourtant, j’habite à la Guillotière, quartier qui n’a pas la réputation d’être le plus tranquille de Lyon et a eu son lot de faits divers ces derniers temps.
Si l’après Covid a accouché d’un gros bordel, depuis 2 ans la situation est beaucoup plus calme.
La ville serait devenue dangereuse ? Pas plus qu’avant (et même un peu moins si on se fit aux chiffres de la Préfecture).
Les commerces ferment les uns après les autres ? À part quelques fermetures très médiatisées de boutiques historiques, rapidement remplacées, je vois très peu de locaux vacants que ce soit dans mon quartier ou dans l’hyper centre de Lyon.
On ne peut plus circuler ? Il me semble que Lyon a toujours été une ville embouteillée… Et on circule beaucoup mieux en vélo qu’avant 😉
Selon les adeptes du « Lyon Bashing » (qui disent ne plus venir à Lyon, mais t’expliquent ce qu’il s’y passe) la ville a basculé depuis l’arrivée des méchants écolos. Je ne veux pas rentrer dans des considérations politiques, car ça n’a pas sa place sur CityCrunch, mais personnellement, à part la multiplication des pistes cyclables, je ne vois pas en quoi ce changement d’équipe municipale (qui était en plus en grande partie dans l’exécutif précédent), en 2020, a bouleversé quoi que ce soit. J’ai surtout l’impression que certaines personnes digèrent mal qu’on demande à la sacrée sainte bagnole de laisser un peu de place aux autres…
Bref, je ne pars pas de Lyon car selon moi la qualité de la vie ne s’est pas dégradée.
2 – Je ne pars pas de Lyon, car je n’ai pas de voiture
La bagnole justement ! Je veux bien entendre que pour les gens qui se déplaçant en voiture, se soit compliqué de se rendre d’un point A à un point B en se tapant des bouchons interminables ou en roulant seulement à 30km/h quand il n’y en a pas et à slalomer entre les cyclistes et les trottinettes.
Mais comme 45% des Lyonnais, je ne possède pas de voiture. J’ai rendu la mienne en débarquant à Lyon et j’adore cette vie sans avoir besoin d’un véhicule au quotidien.
On a beaucoup de chance à Lyon de pouvoir faire énormément de choses à pied. L’offre de commerces de proximité est exceptionnelle, même en dehors du centre. On trouve de quoi sortir, faire ses courses, faire du sport, se cultiver et se soigner à pied (ou en un rapide coup de métro, bus ou tram).
De plus, pour sortir de la ville et aller prendre l’air, TER, bus et auto-partage permettent de s’échapper facilement.
Bref, je ne pars pas de Lyon, car je ne crois pas qu’une autre ville en France (à part peut-être Paris, mais no way ! ) n’offre une telle facilité de vivre sans voiture.
3 – Je ne pars pas de Lyon, car j’ai désormais des enfants
Il est bien connu que l’arrivée d’un enfant pousse généralement les couples à aller chercher du calme, de la verdure et de la sérénité hors de la ville. Pour ma part, c’est tout l’inverse. Depuis que j’ai des enfants, je n’ai jamais été aussi content d’être ville.
Il y a d’abord le côté proximité qui est super pratique. Crèche, école, pédiatre, activités périscolaires, copains de classe… Tout est dans un rayon de 10 minutes à pied. Et ça fait gagner pas mal de temps dans un quotidien à 100 à l’heure. Mon fils ainé est désormais autonome et se rend chez ses copains, à l’école et aux sports à pied (il va même parfois chercher les croissants le dimanche matin à la boulangerie en bas de chez nous). Quand je vois mes potes en banlieue qui passe leur mercredi et leur samedi à faire le taxi, je me dis que j’ai beaucoup de chance.
Certes ma marmaille n’a pas un beau jardin pour s’ébrouer. Mais ils passent tous les soirs, une bonne heure au parc en face de leur école à jouer comme des chiens fous avec leurs copains. Je trouve ça super chouette et je suis sûr qu’ils en garderont de super souvenirs.
Et puis, il y a l’offre culturelle et d’activités. Musées, spectacles, ateliers… L’art et la culture sont partout en ville et je suis heureux qu’ils baignent dans ce bain créatif et inspirant. Ça remplit bien leurs cerveaux (et ça compense un peu la pollution qui remplit leurs poumons).
Bref, je ne pars pas de Lyon, car la vie de famille est beaucoup plus facile en ville
4 – Je ne pars pas de Lyon, car je suis un urbain dans l’âme.
Je me dis souvent que partir de Lyon pour un endroit plus calme et plus vert (Saint-Etienne ? 🙈) pour retrouver un peu de sérénité. Et je suis sûr que ce serait le cas si je franchissais le pas. Mais je crois que j’aime trop la ville. Oui, c’est plus « speed» au quotidien. Oui, il y a des contraintes (coucou, mon appart trop petit pour une famille de 4), mais l’excitation et le dynamisme de la ville continuent d’être grisants. J’aime que ça bouge, j’aime être surpris, j’aime le côté anonyme dans la foule.
Et puis j’adore mon quartier ! Car c’est bien là la grande force de Lyon. Contrairement à beaucoup de ville française un peu trop héliocentrée (le centre-ville et le reste du monde), Lyon est un patchwork de quartiers. Et j’aime particulièrement le mien, ces petits bars, ces boutiques, ces ateliers d’artistes, ses friperies et ses salons de tatouages (oui, c’est un peu hipster land, le sud de la Guillotière). J’aime revenir du boulot à pied, croiser des potes en terrasse, taper la discute avec le fromager avant d’aller prendre une bouteille chez le caviste et une BD à la librairie (traitez-moi de bobo si vous voulez).
Bref, je ne pars pas de Lyon, car la ville, c’est la vie.
5- Je ne pars pas de Lyon, car c’est pas mieux ailleurs
J’ai vécu dans une ville moyenne de Bourgogne, à la Capitale, dans un petit village perdu au Chili et même dans une des villes les plus tentaculaires du monde : Los Angeles… Et force est de constater que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.
C’est aussi en partant de Lyon qu’on se rend contre à quel point cette ville à des atours formidables. Entre son décorum fabuleux (je continue d’avoir un petit frisson à chaque fois que je traverse un pont du Rhône et de la Saône, face au panorama qui s’offre à moi), sa vie culturelle foisonnante et son rapport passionnel à la nourriture… C’est selon moi un des endroits les plus géniaux pour vivre sur terre et, ça tombe bien, les gens que j’aime et que j’apprécie le plus au monde y vivent aussi (je ne parle pas de Grégory Doucet, hein 😛).
Bref, je ne pars pas de Lyon, parce que ce n’est pas si mal, en fait !
Alors, tu fais quoi ? Tu pars ou tu restes ?
28 commentaires
Merci pour cet article qui est bien plus conforme à ce que je vis au quotidien que ce que je vois un peu partout (et pourtant, je n’ai pas de vélo!). J’aime toujours autant vivre à Lyon.
Après 15 ans de vie lyonnaise dans le 2eme arrondissement, je suis parti l’été dernier.
J’étais heureux a Lyon, c’était beau, c’était cool, c’était bien. Mais la hausse des incivilités ont eu raison de moi. J’ai essayé de prendre sur moi, de m’accrocher plusieurs années, mais ce n’est plus possible aujourd’hui. A l’arrivée de notre enfant, nous avons fui à 30 minutes d’ici. Il était hors de question que notre enfant grandisse dans cet environnement. Nous ne regrettons en rien notre choix, nous n’avons jamais été aussi heureux. Le calme et la gentillesse des gens, j’avais perdu espoir à Lyon. Je reviens pour le travail quelques jours par mois… et ca me conforte dans mon choix. Lyon, je pensais y passer ma vie, aujourd’hui, je suis malade de voir ce que c’est devenu.
(Pourtant, je suis jeune, je ne suis pas un cinquantenaire aigri nostalgique, mais il faut ouvrir les yeux sur la situation).
J’ai presque le même ressenti que vous. Je vis à Lyon depuis bientôt 19 ans, mais je compte la quitter d’ici quelques mois.
Peut-être, l’insécurité est moins palpable pour les hommes, mais en tant que femme je ne sors plus le soir sans ma bombe lacrimo, car constamment embêtée.
Comme Pierre je vis aussi à la Guillotière et je trouve qu’elle est devenue quand même plus craignos, plus agressive qu’avant. Un point de deal s’est installé à quelques mètres en apportant les nuisances sonores (surtout nocturnes). Mais j’ai envie de dire “tant mieux”, car avant ils coupaient les barrettes sur les bacs poubelles dans mon immeuble.
Un dimanche matin où je faisais visiter Lyon à mes amis allemands, on devait traverser la place Mazagran et c’était juste une honte.
L’offre culturelle dont parle Pierre dans son article me semble beaucoup moins dense et attirante qu’il y a quelques années.
Sans compter les canicules qui deviennent de plus en plus longues et violentes.
Je n’ai plus ce sentiment agréable d’être “à la maison” quand je rentre à Lyon.
Habitant Lyon depuis quasi toujours, je constate avec tristesse l’état de notre ville: des rues défoncées aux tags omniprésents notamment dans le 1er et sur les quais en passant par un réseau de transport en commun toujours plus aléatoire et un niveau d’insécurité jamais vu. L’absence de vraie consultation publique actuellement est aussi bien regrettable.
Pour moi il y a bien une dégringolade niveau qualité de vie et ressenti global de la ville. ..bien dommage !
Merci merci merci !
Je me reconnais dans cet article.
Il y a des trucs qui vont mieux, d’autres qui vont moins bien. Mais je comprend pas le nombre de média locaux qui dénigrent la ville en permanence ?
En total accord avec cet avis beaucoup plus réaliste et pondéré que les cris d’orfraie des quelques médias réacs qui n’ont toujours rien compris aux enjeux auxquels nous devons faire face…
Ce bashing est alimenté par des gens qui n’ont rien compris au nouveau cap qu’il nous faut suivre.
La seule chose que je regrette c’est que la municipalité ne fait rien pour rallier les opposants à son projet en expliquant correctement les choses, ou en acceptant les compromis quand cela s’avère nécessaire pour ne pas heurter.
Merci pour cet article ! Lyonnais depuis 2017, j’ai appris à apprécier cette ville et me retrouve complètement dans ce que vous décrivez (sans les enfants)
Lyonnais depuis 2008, j’ai vu la ville évoluer, le réseau de transport s’améliorer de manière exponentielle, n’en déplaise à certains. Imaginez, il n’y avait que 2 trams, on en a presque 10 ! Perso j’ai une voiture depuis 2018, un petite i10 critère 2, je ne la sors pas souvent et elle me coûte plus que ce qu’elle me sert. Le réseau de poste cyclable est incroyable depuis quelques années, et je constate que les lyonnais sont de plus en plus nombreux chaque annees a l’emprunter. Imaginez, il y a même pas 5 ou 6 ans, on pouvait rouler sur le cours Lafayette sans avoir a doubler un autre vélo. Maintenant c’est la guerre a 8h du matin, mais qu’est-ce que ça fait plaisir !
Je cous rejoins sur la proximité, perso j’ai choisi le 6eme, et la vie avec une seule chambre avec un enfant pour le moment a cause des prix. Mais son école est a 3 minutes a pied, la tête d’or a 5min pour les picnic de printemps, les quais a 2min, son médecin a 10min, ses copains dispos tous a pied, tous nos restos préférés dispos aussi a pied, on a même des supermarchés de taille moyenne comme Auchan Garibaldi ou même maintenant des drive piéton. L’autre jour j’ai fais médecin/analyse médicale/échographie en moins de 20 minutes a vélo, quel plaisir de pas devoir prendre la voiture !
En bref, je pense que les gens ne s’aperçoivent pas que leur ressenti change parce que simplement ils vieillissent et ne musclent pas assez leur esprit critique. Ils tombent dans l’Éternel “c’était mieux avant” et filent a Bron, Meyzieu, Décines, Oullins etc, ou l’insécurité est bien plus élevée qu’en ville, pour un lopin de terre grillagé et une maison mal isolée.
Donc oui, moi je reste 😁
Je constate aussi que les médias Lyonnais majoritaires ont une ligne éditoriale majoritairement conservatrice, anti écolo et anxiogène. Je ne parle même pas des commentaires qui regroupent tout ce qu’on peut faire de pire de l’humanité et du vivre dans son époque. Une cata !
Si l’on se FIE et non fit…..
On circule À vélo et non en…
Lyon possède des atouts plutôt que des atours
Quand on fait partie de l’équipe “je pars”, vous censurer les commentaires? 🙁
Non c’est juste que tous les commentaires doivent être validé à la main avant d’être publié et qu’on se repose un peu le week-end ce qui fait qu’on est pas h24 sur le site pour valider les commentaires en temps réels.
En effet, au temps pour moi, Pierre ! C’est juste que votre article m’a paru très pertinent.
A mon avis, le terme de “Lyon Bashing” ne devrait s’employer que par rapport aux touristes, genre la dame au béret rouge 🙂
Perso, je quitte ma chère ville d’adoption avec du regret.
Pas la peine de me traiter de “réac” ou d'”imbécile qui ne comprend rien” aux pistes cyclables ou encore moins de “vieille”.
alut Qyrool,
Je partage chaque mot et chaque virgule que tu as tapés. Merci pour ces bons mots que je valide et qui remettent la statue de Louis XIV au centre de la place Bellecour. 🙌
Grand lyonnais depuis ma naissance, j’ai grandi et vécu dans et autour de Lyon, et non, je le confirme, Lyon n’était pas mieux avant. Les points que tu abordes sur l’urbanisme et les changements qui s’opèrent dans les modes de déplacement, je ne vois que du bien ! Déjà, quand on habitait de l’autre côté du périphérique dans les années 1980, mon père ne voulait pas se rendre en hypercentre en voiture car c’était, de mémoire de gones, déjà la galère… Et si c’est toujours la galère, c’est aussi parce qu’une faible minorité d’autosolistes ne veut pas changer ses petites habitudes (le gars sur BFM qui t’indique faire la Sixième vers Bellecour en bagnole).
Tu disais être à Lyon depuis presque 20 ans, mais en 20 ans :
Aménagement des Berges en voie verte qui traverse Lyon du Nord au Sud
On est passés de 2 lignes de tramway à 10…
Les lignes de métro se sont étendues vers “les banlieues” à l’est et à l’ouest
Le Vélo’v et le réseau cyclable se sont démultipliés
Les quartiers de la Part-Dieu, Confluence, Gerland ont évolué, grandi et embelli
On continue ?!
Oui, il y a des côtés négatifs, des travaux, de la criminalité, des prix de l’immobilier qui ont explosé, des Parisiens, mais Lyon est une ville qui vit et évolue, et non une ville qui se meurt, et ce dynamisme a plus de côtés positifs que négatifs. 42 ans en terres lyonnaises pour ceux qui veulent en parler, je suis à l’écoute ! 🗣️
Merci pour ton commentaire et ta fidélité au cours de toutes ces années 🙂
Ici on est la team « je pars » mais pour changer de pays. Si je pense que la qualité de vie s’est dégradée, je pense que c’est surtout dans tout le pays. En tant que femme homo, j’irai chercher un cadre de vie incomparable en Espagne, où il sera possible pour ma femme et moi de se tenir la main dans la rue. Le respect des gens est à un autre niveau et les incivilités restent l’exception (on parle même pas de la sécurité).
Merci pour cet article. Me concernant, les incompréhensions viennent surtout de la famille qui vit à la campagne depuis toujours. Mon choix reste le même que lorsque je me suis installé à Lyon au début de ma vie active. Partir représente un prix trop élevé pour plusieurs des raisons qui sont énumérées. Je me vois mal retrouver une vie rurale que j’ai connu et qui il y’a 20 ans ne vallait pas autant. Certes le contexte n’est plus le même mais un certain nombre de problèmes d’aménagement du territoire évoluent plus lentement que les mandats ecologistes ou que le déplacement toujours possible à tout moment de l’insécurité en dehors de Lyon.
Vous partez et je cherche un coin à Lyon, quasiment impossible à trouver mais quand tu habites dans une ville comme saint etienne, tu commences à voir les bienfaits de Lyon, que ton enfant en difficulté (dyslexique ) étudié ce qu’il aime, possibilités qui manque à cette ville gris, c’est là qu’on valorise la ville de Lyon.6
Oui, j’ai quitté Lyon pour Saint-Etienne il y a 2 ans, et maintenant Lyon me manque. Les transports à Saint-Etienne sont une catastrophe, et la culture c’est pas trop ça..
Faire des articles bidons à la solde des écolos, c pas glorieux..
Bref .. les gens partent de Lyon, n’y vont plus, les commerces Lyonnais disparaissent.. circuler à Lyon en voiture est un enfer, .. il ne faut pas faire de hautes études pour comprendre que c’est l’asphyxie de la ville en rajoutant des pistes de vélo n’importe où sachant que cela n’était pas prévu du départ, et qu’on est là deuxième* ville en millions d’habitants, .. certes c’est bien pour les stats, ça va aussi laisser une belle ardoise au maire suivant et contribuables.. mais qd c de l’argent publique on s’en fou : n’est ce pas les bobos écolos hors sols qui ont détruit Lyon et son agglomération
Lyonnaise depuis toujours, mariée à un lyonnais d’origine, nous avons quitté Lyon pour l’ouest de la France. Et là ! Stupeur, nous avons découvert des voitures qui s’arrêtent aux passages piétons, des vélos qui sourient et remercient les voitures qui s’arrêtent, des piétons prioritaires et respectés de tous les modes de transport, moi qui risquais ma vie de pieton à Lyon chaque jour. Alors sans regret, je suis partie et pas près de revenir…
Hello 🙂
Joli article qui me rappelle pourquoi finalement je me suis posée sur Lyon après y être née, partie vers 20 ans à Londres, vers 30 ans à Paris, 35 ans dans une très jolie maison des pierres dorées (où j’ai fui une ambiance de village fachisante et pourrie) me voici revenue à 40 à lyon. c’est quand on revient qu’on se rend compte combien cette ville a d’atouts. et mes enfants ont adoré grandir ici plutôt qu’ailleurs également.
pour ce qui est de la sécurité je n’ai pas vu pire ici qu’ailleurs, pas pire avant que maintenant, et le développement de la communication digitale attise forcément ce genre d’informations.
y’a des moins, y’a des plus, mais encore aujourd’hui à chaque fois que je vais un peu loin quand je reviens je me dis : Lyon c’est pas mal chouette. j’ai de la chance d’être à Lyon et en France.
* je précise que j’habite Les Pentes de la XRousse
Pour reprendre la formule de @littlecelt, grande lyonnaise depuis ma naissance, j’ai grandi et vécu dans (14 ans) et autour de Lyon, je suis tout a fait d’accord avec le commentaire de ce dernier et l’article de Pierre concernant les points positifs de Lyon. Certes notre ville n’est pas parfaite mais je ne la quitterais pour rien au monde (à quelques centaines de mètres près du panneau car la hausse des prix qui est belle et bien réelle ne m’a pas permis d’acheter sur Lyon même). J’en profite pour remercier toute l’équipe de CityCrunch car vous contribuez grandement à ce que je profite à fond de la vie culturelle si riche et des bijoux gastronomiques de Lyon.
Merci pour ton commentaire Marion, il nous fait bien plaisir 🙂
Voilà 12 ans que je vis à Lyon et nous avons décidé avec mon compagnon de jeter l’éponge. oui la qualité de vie s’est dégradée. Nous vivons la Guillotière… à côté de la place mazagran et depuis les années Macron et l’arrivée des écolos la situation s’est dégradée. trafic de drogue en plein jour…. je me suis fait proposer du crack à 15h un dimanche. Parfois des zombies sous les fenêtres à 3h du matin. Une migration hors de contrôle avec le soutien de l’espace Communal de la Guillotière….du squattage à longueur de journée sous notre barre d’immeuble à côté de l’église Saint André…des équipes de football qui toutes les deux semaines viennent tambouriner, picoler et gueuler sous nos fenêtres sous l’oeil.bienveillant du bar à chicha….plus un mot de français ds la rue…un quartier qui s’est boboisé et islamisé….la fameuse mixité sociale qui n’en n’est est pas une puisque chacun prêche pour sa communauté…en somme très libérale (mon corps mon choix) et très individualiste…la ville a bien changé et ce quartier je le laisse volontier aux biens pensants. Nous partons la semaine prochaine et changeons de région, la ville étant devenu une zone de non droit ou personne ne respecte plus personne et vit sur pour son petit confort de bourgeois individualiste! sans parler de la saleté qui s’est accentuée…avec poubelles à même le sol aux coins de rues. la municipalité a volontairement supprimé un ramassage d’ordure par semaine sous prétexte que le trie des déchets organiques a réduit le nombre de poubelles….vaste fumisterie que ce courrier de la métropole reçu ds nos boîtes aux lettres à ce sujet. bref si la qualité est au RDV pourquoi alors Gerland en colère ? pourquoi Guillotière en colère ? allez ciao Lyon…. c’était une belle ville mais sans regret!
Tout dépend de sa situation, du quartier qu’on habite et de son travail. Je suis amené à prendre la voiture régulièrement pour me rendre au travail à l’hôpital. Le matin à 6h pas de problème mais en heure de pointe c’est enfer sur terre. Les transports lyonnais hormis les métros sont aléatoires et peu fréquents malgré un abonnement aussi cher qu’à Paris.
Concernant le « tout à côté » ça dépend vraiment d’où vous habitez, mon quartier est bruyant car de nombreux bars mais au niveau des autres commerces c’est vite limité, sans parler des prix pratiqués… je suis loin d’être pour les grandes surfaces mais cela est nettement moins cher. Pas de chance il faut prendre la voiture pour y aller et se coltiner les bouchons. Acheter les produits de première nécessité dans le quartier demande d’avoir un salaire de CSP +.
L’offre culturelle, bof bof. Une fois le loyer, les courses, les TCL et le chauffage d’un appart très mal isolé payé il reste plus grand chose.
Pourquoi je reste ? Pour le travail certainement pas pour la ville. Lyon est devenu un mini-Paris, sans les transports en commun et l’offre culturelle mais avec les travaux absolument partout, des bouchons monstres et une délinquance / paupérisation bien visible.
Je pars!
Je pensais partir à contrecoeur, et certaines choses vont me manquer car là où je vais (Chambéry), c’est beaucoup plus petit! Vont me manquer les restos du monde entier à des prix abordables, les bars à bières du quartier (Jean Macé), les bonnes boulangeries et fromageries, le Comoedia, les supers théâtres lyonnais (X Rousse, Célestins, vous êtes géniaux!), les librairies. Mais finalement je pars heureuse car je ne supporte plus ma ville et je passe la majorité de mes weekends ailleurs. Et pour partir, je prends ma voiture car le TER à deux sur le même trajet me coûterait 2x plus cher et me prendrait 1h30 de plus. Et quand on prend sa voiture pour sortir de Lyon, c’est devenu un enfer, à tel point que j’ai l’impression d’être dans une prison (petit message à tous les habitants de Jean Macé qui comme moi empruntent maintenant le “quartier des prostituées” pour ne plus avoir à prendre la rue de Gerland qui est complètement asphyxiée par les travaux – tellement agréable de rentrer d’un weekend reposant et de se confronter à cette dure réalité… dure pour nous comme pour elles). A Lyon, je suis cycliste, et je ne trouve pas que la situation des cyclistes se soit améliorée significativement. Il y a trop d’aigreur et de violence entre usagers (mon conjoint qui se fait frapper par un motard qui était arrêté au feu rouge sur la bande cyclable), c’est le chacun pour soi et j’ai l’impression de vivre dans une jungle. Trop de travaux partout (je sais, ça ne durera qu’un temps – c’est ce qu’on nous dit depuis 2 ans non?), même ma rue (pourtant hyper peinarde) n’est pas épargnée. Peut-être que dans 2 ans, Lyon deviendra comme le promettent les écologistes une ville à vivre, une ville durable, résiliente, super! Mais quand on ne cherche qu’à forcer les choses, à dégoûter les gens, à les rendre aigris et en colère, s’attend-on à une transition en douceur? Tout le monde serre les dents et rentre la tête dans les épaules en attendant que ça se termine. Et ça commence à être long. Ne parlons pas non plus des problèmes de plus en plus fréquents sur notre cher réseau de transport (la B en panne, encore et toujours). Et puis en vrai j’étais urbaine mais je ne le suis plus. Besoin de nature à proximité, de montagnes, de verdure, d’oxygène. Peut-être que ce changement serait intervenu quelle que soit la trajectoire qu’on veut donner à cette ville. Mais s’il m’avait fallu un déclic pour vouloir quitter Lyon, là j’en ai eu mille, j’en ai tous les jours, et malheureusement je sais que j’en aurai encore et encore.