Oui, je sais, vous allez encore sortir la carabine quand vous lirez que ce nouveau spot supra cool se trouve dans le 7ème.
7ème certes, mais pas dans le triangle d’or du 7ème, plutôt dans un coin un peu moins sexy du string (triangle d’or, string… humour de vendeuse de lingerie). Précisément, du côté du Comoedia, pas vraiment la Guil’ mais le quartier s’ancre définitivement dans le hipsterisme (Stamtich, Le Kitchen Café, MaMi, Jumble, etc.).
L’environnement
Une fois la porte franchie, on trouve une jolie salle aérée et claire avec son grand miroir. À gauche, la salle avec des tables pas trop collées les unes aux autres. L’agencement évolue au gré de l’humeur. À droite, un comptoir en parpaing brut et un coin plus calme avec une peinture murale très réussie de Florian Meacci.
La décoration est simple et travaillée juste ce qu’il faut : du blanc et des touches de bleu ardoise, quelques éléments de déco bien sentis (les vieilles valises coupées au mur, charmant !) et la cabine Fotomatic avec sa pelletée d’accessoires rigolos.
2 assiettes, 2 ambiances
À peine 2 mois d’existence que les habitués sont déjà là : une clientèle de quartier, plutôt jeune, 2,3 Stan Smithers, mais pas trop de « designer-graphiste-gens du web-etc. » (pas trop de chroniqueurs de Lyon CityCrunch, quoi:)).
Le midi, c’est la cantine des travailleurs et des locaux avec deux formules bistrot (EP ou PD à 12,50 € / la totale à 17 €). Le chef sert une cuisine de saison, beau mélange de saveurs et de couleurs, façon bistronomie légère avec 3 entrées, 3 plats, 3 desserts. Les plats proposent invariablement viande rouge, poisson et version végétarienne. En bonnes adeptes de la salade verte, on avait choisi avec Latchetch un tartare de saumon façon thaï et un onglet de bœuf. Et on s’est régalées.
J’ai succombé au filet de truite sauce vierge pomme et orange accompagné de salsifis glacés / Croissant perdu pomme et caramel au beurre salé ; le croustillant, le fondant, le beurré, le sucré, le bonheur / Tartare de saumon façon thaï et salade de chou
Pour accompagner ça, on choisira vin au verre (à partir de 3,50 €) ou à la bouteille (une douzaine de propositions). Côté houblon, la Vedette est à l’honneur en blanche et blonde, demi ou pinte. Et là, je donne mon bon point du goût.
À la nuit tombée, les apéro tapas (à mort les planches! Ce sera d’ailleurs l’objet d’un prochain article) animent le restaurant et on a eu un vrai coup de cœur/d’estomac. On oublie ici le vu et revu des patatas fritas, le chorizo et les trucs fat. Le cuistot poursuit son travail chic et choc en proposant une douzaine de tapas, entre les permanentes et les « du moment ». Ceviche de saumon, brochettes de poulet terayaki, quesadillas végé (top top top!), burratina-pesto de pistache (crémeuse et douce), courgette farcie au chorizo à tomber, crème d’aubergine savoureuse, seiches, taboulé oriental et boulettes de bœuf, tomates ananas/burratina, on enchaîne avec appétit. Le tout avec des prix oscillant entre 5 € et 12 €.
L’équipe des Raffineuses
Tout ça est mené d’une main de maître par 2 associées, Florence et Virginie. Patronnes supra chaleureuses, drôles et pas pousse au crime. Le chef, quant à lui, bien que discret, impose sa patte avec cette cuisine fine et maline.
Mon vrai coup de cœur, j’avoue, c’est la plus grande des deux, Virginie. Sacré bonne femme, une Virginie Despentes du 7ème, punchy et fêtarde, une « patronne » dans le sens noble du terme. Elle vous explique la carte et n’hésite pas à trouver plat et tapas à votre goût si vous avez des exigences avec gentillesse et naturel ; lors de l’apéro, j’étais avec Veggie Terror et Lactosophobia, c’est vous dire… Et ça, ça m’a bluffé !
En soirée, elle distille ses bonnes vibes tant et si bien qu’on en devient familier entre parfaits inconnus. On échange, on rit, j’en ai même vu se mettre à danser, simplement parce le son était bon (et il l’était : un mix d’electro-disco-rock, passant de Grand Master Flash à Kelis). Bref, on s’y sent bien.
À réserver impérativement, les Raffineuses sont devenues le nouveau spot du quartier !
Les Raffineuses
? 41, rue Professeur Grignard, 69007 Lyon
? Métro Jean Macé
⏰ Du mardi au vendredi : midi (12h à 14h30) et soir (17h-00h)
Le samedi : 12h à 00h / Le dimanche (brunchs) : de 10h30 à 17h
☎ 09 83 02 38 13
les-raffineuses.fr
Toilettes non accessibles aux personnes à mobilité réduite.
6 commentaires
Ah oui, c’est vrai, c’était super, même que j’avais pas fini mon entrée et je me suis fait un peu taper sur les doigts parce que ça se fait pas de pas finir son assiette quand c’est bon à ce point !!
Mais oui enfin Latchetch, qu’est-ce qu’on t’a appris dans ton enfance ?! À moins qu’à Sainté, on soit plutôt doggy bag ? 😉
Mais CHHUUUUTEU, je suis proto-stéphanoise mais incognito, le monde n’est pas prêt !!
« Le monde n’est pas prêt » 😀
VeggieTerror ??? Lol !
OhLaLaRosa : tu la connais ? 😀