Dublin, j’en avais pas mal entendu parlé, mais avec des retours pour l’ensemble peu élogieux. “Ho tu sais, à part des bars… » « et puis la ville est moche… » « y’a bien le siège de google… »
Je partais donc sans grandes attentes, en me préparant à ne pas être éblouie et à mal manger… mais à bien boire.
Ho ! comme mes petits préjugés ont été bien démontés ! Laissez-moi vous prouver combien Dublin est une belle ville, à la culture riche, la gastronomie pas en reste, et la bière… La bière quoi !!
(Note pour moi-même : ne jamais trop écouter les avis des autres avant de m’être fait le mien. C’est tellement personnel un ressenti de voyage).
JOUR 1
Résumé de la journée
Aprèm : Arrivée
Soirée : Temple Bar
16h30
Nous posons le pied dans la capitale irlandaise, et le vent frais qui fouette mon visage dès la sortie de l’avion me colle un large sourire, allez oust la canicule ! direction la navette Airlink qui nous emmène dans le centre. (7€ le trajet simple ou 12€ l’aller retour).
On se fait alpaguer par un gentil monsieur (pas louche) qui nous vend un pass illimité pour les transports (navette aéroport incluse + Hop on Hop off & co) à 35 €, ce qui nous paraît sur le coup relativement rentable au vu du ticket moyen à Dublin, 2,50€ le trajet. Pourtant je me rendrai compte en feuilletant un magazine dans l’avion du retour, que c’est la “leap card” qu’il faut acheter dans un Spar de l’aéroport et qu’elle coûte que 19.5€ les 72h… raté !
Revenons en à la navette. Elle est censée passer toutes les 10 minutes, mais en heure de pointe à Dublin la circulation est très dense, il nous faudra donc attendre 40 min.
Tous les bus sont à double étage comme chez leur voisin anglophone, on arrive du côté du port où est situé le bâtiment google, et c’est vrai que la première impression en entrant par ce côté de la ville est en effet pas très chouette (NDLR : en même temps, demandez donc aux automobilistes qui traversent Lyon dans l’axe Fézin>Tunnel de Fourvière comment ils trouvent notre ville…)
18h
On pose les affaires dans notre résidence étudiante assez stylée et on traque le premier pub alentours pour pouvoir se poser et se remplir !
The Wellington House aura donc nos faveurs, j’aaaaiiiime l’accent du barman qui nous reçoit très chaleureusement. D’ailleurs, contre toute attente, je trouve l’accent Dublinois très compréhensible et avec un peu d’imagination je me crois dans Peaky blinders ^^
Note pour plus tard : Compter environ 7€ la pinte ! argl !
19h
Deux pintes plus tard nous voilà en route pour Temple Bar, LE quartier touristique et fourni en pub de la ville. On traverse la ville à pied depuis le Nord de la Liffey (la Saône locale) en passant par des rues commerçantes comme Henry Street qui débute par ce monument filiforme qu’est le Spire.
Le chant des mouettes est omniprésent, c’est très agréable en centre ville de se sentir aussi proche de l’eau. Je suis stupéfaite par la quantité de restaurants tous aussi alléchants les uns que les autres.
On croise beaucoup de bicoques de briques rouges qui me rappellent Londres, c’est chargé, vivant et pas vilain du tout.
Au Sud de la Liffey nous arrivons à destination : Temple Bar ! certes c’est bondé même en début de semaine, mais c’est canon ! Tous les pubs sont animés par des groupes de musique dont les mélodies celtiques inondent la rue principale. En s’écartant dans les rues parallèles on découvre des peintures street art en abondance qui nous emballe carrément.
21h
Persuadés qu’un pub et sa bouffe typique aurait notre peau ce soir, on tombe finalement ba-ba devant la devanture du “Mongolian Barbeque” et notre curiosité l’emporte !
Végé, malgré le nom, cette adresse est aussi pour vous : un self de crudités en tout genre, de tofu, ainsi que des viandes et poissons. Un bar à épices et un bar à sauces permettent de composer un bol sur lequel on ne manquera pas d’ajouter une montagne de nouilles fraîches. On donne son chef d’oeuvre à la personne qui gère une plancha géante et le tout nous revient grillé à point.
22h30
On se dirige vers le Porterhouse pub sur plusieurs étages qui brassent eux mêmes leurs bières (ouais le ninkasi du coin). On tente deux de leur spécialité, la Pale Ale et la temple Lager, sans faute ! L’ambiance nous transporte, des musiciens qui déchirent, des cheveux carottes et tâches de rousseur à la pelle qui lèvent le coude, une averse de pintes de toutes les couleurs, bref, on est bien à Dublin.
Après ça il est temps de rentrer digérer pour rattaquer notre journée de touriste en pleine forme.
Jour 2
Résumé de la journée
Matin : marché et Guinness Storehouse
Midi : le plus vieux pub de la ville, sieste au St Stephen Park
Aprem : Eglises, Château, Trinity college
Soir : Pub et Burger
9h
On a entendu parler du marché sur Moore Street, dans le centre proche du Spire. Preuve qu’on peut manger sain à Dublin, il s’agit d’un marché très tradi avec des étals de fruits et légumes qui s’enchaînent.
Au bout de la rue on voit entrer les locaux dans un “Centra”, genre de supérette avec un point boulangerie et restauration chaude idéal pour se faire un irish breakfast : un café et un muffin qui tiennent au corps. Je vais bientôt comprendre qu’à Dublin, boire ou manger, il faut choisir !
Tout étant très copieux, il est difficile d’enchaîner petit déj, apéro, dej, goûter, dîner et after, sans éclater !
10h15
On saute dans le bus qui nous amène directement à la Guinness Storehouse. J’adore les bâtiments immenses en briques rouges dans un style indus’ et l’odeur de grains torréfiés qui embaume tout le quartier de son parfum de marron chaud.
Là aussi je m’attendais à une visite surfaite où je retrouve tous mes compatriotes français. Que nenni. Pas moins de 7 étages pour faire le tour de l’histoire et la fabrication de la célèbre bière à la fierté nationale. Des ateliers interactifs avec différentes odeur à juger sous forme de vapeurs, un bar pour apprendre à servir correctement (pas d’affront svp!) une guinness.
Alors, je vous expliquerai bien que la harpe qui en est le logo a été choisie pour honorer et perpétuer le mythe de ce très vieil instrument irlandais, mais je suis sûre que tout ce qui vous intéresse c’est de savoir que le ticket d’entrée comprend une dégustation au Gravity bar, vitré à 360°.
13h
Dans les parages on peut se restaurer à “The brazen Head”, le plus vieux pub de la ville, datant de 1118 ! Complètement dans son jus, on découvre plusieurs pièces dans lesquelles s’envoyer une pinte ou se sustenter. Il y a également une terrasse fleurie cernée de murs de pierres, l’endroit est charmant !
Encore une fois, à bas les préjugés car à la carte, il n’y a pas que fish & chips et autre plats costauds mais – proximité de la mer oblige – beaucoup de poissons par exemple.
14h30
Tout quartier confondu, c’est impressionnant de tomber sur un édifice religieux à chaque coin de rue. Je me fais d’ailleurs la réflexion que le nombre d’églises doit rivaliser avec le nombre de pubs. Du coup on décide d’approcher deux des plus connus, St Patricks Cathédral & Christ Church.
La première est la plus grande cathédrale d’Irlande ! Elle est cernée d’un parc agréable pour une pause contemplation. La seconde d’une architecture folle possède un pont qui relie l’église au musée Dublinia au dessus d’une route.
15h45
A 10 minutes à pied on rejoint le Château de Dublin, dont la cour intérieure est vaste et qui possède une imposante tour encore en bon état. Dans la rue qui longe une partie du château, entre celui-ci et et le Dubh Linn garden donc (un peu de verdure où il fait bon chiller), certains bâtiments ont été peints de toutes les couleurs !
16h30
10 minutes plus loin également, nous empruntons Dame street où l’imposante Bank of Ireland se dresse face au non moins massif Trinity College. La plus vieille université d’Irlande est aussi une des plus prestigieuses.
Nous décidons de visiter la si belle Old Library. Au rez de chaussée, beaucoup d’enluminures extrêmement bien travaillées et pour la plupart extraites du Book of Kells, le manuscrit réputé des cultures celtes pour regrouper les 4 évangiles et le nouveau testament. Le travail effectué dans ce livre est de renommée mondiale.
A l’étage une des plus belles bibliothèques qu’il m’ait été donnée de voir. On se croirait dans la belle et la bête, c’est somptueux. A l’entrée on voit le personnel qui travaille à la préservation et restauration des ouvrages.
17h15
C’est pas qu’on ait un petit creux mais il serait dommage de ne pas goûter une des douceurs que de nombreuses vitrines de la ville semblent avoir à offrir. Direction Cows Lane, toujours à 10 minutes à pied sur Dame street en direction de Christ Church (ou à un arrêt de bus pour les feignasses). Ici, ne se côtoient que de belles adresses qui attirent toutes l’œil.
Le Queen of tarts et son ambiance salon de thé cosy nous tend les bras. Le choix est rude parmi les cheesecake grassouillets, on opte pour le parfum bailey’s et pépites de chocolat noir ainsi qu’un cookie avec du thé glacé citron, le tout maison évidemment. Divin!
18h
On file au St Stephen’s green Park au Sud, histoire de s’imprégner de verdure. Depuis le Trinity College vous pouvez descendre la commerçante Grafton street pour arriver pile devant l’arche qui symbolise l’accès au parc. N’oubliez pas de jeter un œil au centre commercial à droite de l’entrée dont l’architecture est particulière. La façade est flanquée d’un ornement en fer forgé au style colonial.
On apprécie pouvoir se ressourcer au milieu de ce central park local et ainsi fuir la capitale bruyante (que je trouve aussi un peu sale). On s’assoupirait bien quelques instants sous le très joli kiosque bordant le large lac apaisant.
21h
Le temps de se rafraîchir et nous voilà repartis pour l’imparable combo bière / bouffe. On retourne donc dans le quartier qui nous aura occupés tout l’après midi pour saluer la légendaire Molly Malone, cette statue représentant une femme plantureuse, vendeuse de poissons, poussant sa charrette. En face, se trouve le pub O’neills, un de ces pubs tentaculaires, à la clientèle complètement hétéroclite.
Mais là, c’est l’heure de boire et le bar à sandwich gourmand qu’on lorgnait cette après-midi est fermé. Les irlandais mangent tôt ! Qu’à cela ne tienne on s’acclimate, et on descend une smithwicks avant d’aller se sustenter plus loin.
22h
Derrière, sur St Suffolk Street, on trouve “the counter” dont le concept Self made burger nous botte. Stylo et feuille de papier en main, on est prêt à plancher sur la conception du burger parfait sur un air de “voyage, voyage”.
Jour 3
Résumé de la journée
Matin : Irish breakfast et George’s St Arcade
Journée : Balade hors de Dublin, à Howth
Fin aprem : Courses de lévriers à Greyhound Race
Soirée : Church bar
9h
Irish breakfast et pancakes, jus d’orange frais et milkshake chocolat, toutes ces douceurs c’est à Taste food Co qu’on les déguste. Une adresse toute mimi presque un peu smart, pour un petit dej posé. Le service, comme partout ailleurs est absolument charmant et impeccable.
9h45
Direction les halles couvertes, à quelques minutes à pied, qui se trouvent dans un superbe bâtiment en brique rouge de style victorien à la façade remarquablement dessinée. Nous étions en quête d’un cheddar qui tue à ramener pour prolonger le séjour, il y a bien une fromagerie mais excessivement chère. On est étonné en revanche de trouver un super magasin de vinyle, une chariotte de gâteaux tous complètement miam, un peintre et des tas de stands de tout et de rien.
10h45
On grimpe dans le bus 31 qui va à Howth en 40 min depuis Talbot Street. La presqu’île en dehors de la ville, au Nord, était initialement un port de pêche. On descend au dernier arrêt “Howth summit” pour avoir une vue plongeante depuis le sommet de cette terre. Dépaysement, sentiers de randonnée à tout va, les phares et les mouettes font partis du décors ambiant, c’est top.
12h
On redescend dans le centre, boire un petit café et manger une cochonnerie. On aperçoit depuis le port une vieille église en ruine. On marche jusqu’au Howth market mais ses foodtrucks sont malheureusement fermés.
12h30
Ce sera l’occasion de se balader le long de la marina. Là, les restaurants abondent de plateaux de fruits de mer, alternant avec des poissonniers qui proposent la pêche du jour. Au bout de la jetée, on gravit quelques marches pour avoir un superbe point de vue sur Ireland’s Eye, il fait 18°, des pêcheurs nous entourent, on est tellement bien.
14h30
En revenant sur nos pas on s’installe à la terrasse du Beshoffs of Howth pour savourer quelques tranches de saumon avec du beurre et du pain noir. A 16 € l’assiette quand même.
Mon super conseil : aller plutôt chez un poissonnier prendre des tranches fines de saumon, un bout de pain, du beurre et pique-niquez sur la marina, avec vue sur les voiliers.
On met les voiles justement, parce qu’on a une course de lévriers qui nous attend (si,si).
18h30
Les dublinois sont un peuple de parieurs. Et je vais d’autant plus le découvrir pendant la course, véritable institution qui a lieu les mardi, jeudi, vendredi et samedi au Shelbourne Park à l’entrée de la ville.
Au guichet, on distribue un fascicule avec les chiens en lice, et leur historique de résultats lors des précédentes courses. Un irlandais édenté, pinte à la main, nous aborde pour nous expliquer les règles. Ce qui est bien, c’est que si comme moi tu n’es pas spécialiste de la levrette (… la femelle du lévrier), bah tu peux quand même participer à l’euphorie générale en pariant à partir de 1€ sur un chien au hasard (ouais, celui là avec les taches noires il a l’air en forme).
Les courses s’enchaînent toute la soirée, à raison d’une tous les 1/4 d’heures et deviennent de plus en plus bruyantes au fur et à mesure que les pintes s’enchaînent.
Hé oui perdant ou gagnant tous les prétextes sont bons pour picoler !
21h30
Une fringale nous prend (tu penses). Ici, boire semble presque être une religion, alors pourquoi ne pas créer un bar dans une église ? C’est ce qu’a fait le Church bar dans le centre qui accueille au quotidien des centaines d’épicuriens. La nourriture y est en plus excellente Il me fallait absolument tester l’Irish stew, le fameux ragoût d’agneau, qui ma foi s’avère être encore une réussite culinaire !
Tout comme les nachos à la mexicaine, le cheesecake et la bière !
23h30
Il est temps de rentrer pour profiter du peu de la journée de demain, avant de reprendre l’avion.
Jour 4
Résumé de la journée
Matin : Musée Hugh Lane, et départ
9h
Un dernier petit dej à base de pancakes et d’œufs Bénédicte, et on se met en route fissa pour le Hugh Lane gallery.
Comme de nombreux musées à Dublin, l’entrée est gratuite, ce qui permet de rentrer et sortir d’un musée plusieurs fois par jour, sans se forcer à se gaver d’Art jusqu’à l’overdose.
Il y a une exposition permanente au rez-de-chaussée et des collections éphémères en étage. Nous n’aurons le temps de faire que la première partie qui contient de belles œuvres de Renoir, ou une reproduction pop art du 3 Mai de Goya pour les plus célèbres.
Le clou du spectacle c’est le bout du musée dédié à Francis Bacon ! Cet artiste sombre et déstructuré (pléonasme?) né à Dublin et dont l’atelier qui se trouvait à Londres à été reproduit à l’identique, un chouette fouillis !
10h45
En face se trouve le Garden of Remembrance dans lequel on fait un tout petit tour détente (si vous avez plus de temps, posez-vous et admirez son grand bassin), puis on saute dans la navette 747 au pied du musée qui nous amène directement à l’aéroport.
Bye bye Dublin ! On te quitte le cœur gros et le ventre plein (de bière) !
Retrouvez mon city guide complet avec les bonnes adresses, les incontournables, les insolites et mes conseils, juste ci-dessous.
Comment y aller ?
En avion, la compagnie aérienne irlandaise Aer Lingus vous dépose à Dublin en 2 heures 15 minutes, cinq fois par semaine. Pour rejoindre le centre ville depuis l’aéroport, vous pouvez prendre la navette Airlink pour 7€ le trajet simple.
Plus d’info sur les vols Lyon-Dublin sur le site Aéroports de Lyon
1 commentaire
Dublin ça a l air génial.cela donne envie d y aller.jo