Je suis Ardéchoise, une vraie, avec tout l’attirail :
le chœur fidèle, l’accent parfois chantant, le papi bavard au béret penché, l’amour inconditionnel de mon pays et les yeux qui pétillent quand j’en parle.
Ce weekend, Telle une Julie Andrieu en vadrouille, j’ai parcouru les collines d’Ardèche, à la rencontre de ce qu’il se fait de meilleur autour de la châtaigne et du fromage de chèvre. Ça tombe bien, j’adore les deux. Déjà, la crème de marron, c’est un peu comme si j’étais tombée dedans quand j’étais petite. Quant au Picodon, je pense que mes parents devaient m’en glisser dans le biberon.
C’est « A la conquête de l’Ardèche » qui m’a permis de vivre ce fabuleux retour aux sources et c’est au marché d’Aubenas que tout commence : grignotage et papotage avec deux bloggeuses gastronomes passionnantes (Audrey et Nathalie dont je vous invite vivement à découvrir les blogs) devant les stands de commerçants accueillants.
En hors saison, plus de piège à touriste, seulement des producteurs locaux ou bio, venus braver le froid et le vent. La journée commence donc par une dégustation très surprenante d’un picodon de 2 ans d’âge de la ferme Peytot : ou, comment rester digne malgré la boule de feu qui déchire le fond de la gorge.
Au Salon d’Ann’ Sophie, c’est maman qui cuisine. La fameuse Christiane Brioude, connue et reconnue pour son Cousina (velouté de châtaigne) nous régale d’une assiette de dégustation locale, accompagnée de très bon vin (domaine de Bournet 2008).
Pour digérer, partons à bicyclette sur les routes d’Antraigue avec la Burle. A bicyclette à assistance électrique bien sûr, pour découvrir une autre vision de la montagne : le vent dans les cheveux en plus et les courbatures en moins.
Chaque année en Octobre, l’Ardèche célèbre sa châtaigne lors des conviviales Castagnades.
C’est finalement à l’abri du vent glacial soufflant sur Antraigue-sur-Volane que nous nous installons autour d’une grande table en bois dans le café “Lo Podello” (celui-là même que côtoyait Jean Ferrat) On se réchauffe à coup de chocolat chaud et de châtaignes grillées. Rien à voir avec celles que l’on trouve dans les fêtes foraines : celles-ci ne sont ni farineuses, ni pâteuses, mais délicieusement fondantes.
En Ardèche, le temps de route ne se compte pas en km, mais en temps de trajet. Détours, enchainements de virages sévères, plateaux enneigés, halte gastronomique dans le typique restaurant Châtaigne et champignon, visite de la ferme du Châtaignier (« 7 générations qu’on la dorlote la Châtaigne !»), un petit tour par Tournon et son centre ville médiéval et la visite se poursuit dans le Nord de l’Ardèche au GAEC de la Chèvre blanche à Satillieu : 130 chèvres, 5 boucs, une famille entière de passionnés et un fromage exceptionnel : Le caillé doux de St Félicien.
Oubliez L’Ardèche touristique du Sud et ses gorges encombrées.
Découvrez plutôt ses 200 000 ha. de parc naturel protégé et de paysages diversifiés qui passionnent, transportent et inspirent.
Et à propos d’inspiration, nous avons eu la chance de terminer notre voyage à Annonay en tant que jury du concours “l’Ardèche s’invite dans votre cuisine”.
5 toques ardéchoises ont coachés 5 finalistes qui nous ont régalés de plats élaborés sous nos yeux, à partir de produits typiques (myrtille, miel de châtaignier, châtaigne, huile d’olive et picodon). Bravo à eux et et particulièrement à notre chouchou gagnante Sandrine Hernandez de Bordeaux, avec son financier aux châtaignes de la forêt du Puy et à l’huile d’olive du Pays des Vans, mascarpone onctueux et myrtilles sauvages, coachée par le chef Jean François Julliat.
21 commentaires
Merci pour cet article. Il faut faire un peu de pub pour l’Ardèche, mais pas trop… Il faut que ça reste sauvage…
Quel est le nom du producteur de l’huile d’olive du Pays des Vans?
Les moulins : Dominique Vincent à Brès (Payzac) et Albert Froment aux Vans (route de Villefort). Bonne dégustation
T’inquiète pas Johann, malgré la pub, l’Ardèche restera sauvage… Ou alors, il faudrait y mettre des trains, des routes, des gens…
🙂
Aucune idée pour l’huile d’Olive. Je me renseigne.
Les babacool des années 60-70 sont encore là !! Il suffit de voir ce qui se vend comme style de fringues sur les marchés pour se persuader que l’Ardèche restera sauvage encore longtemps !! Un peu ras le bol du “bio” et des pensées “kitch” qui finissent par coûter un peu chèros quand on a pas le rond…Où est passée l’idéologie des origines campagnardes? l’a t-on bradé aux snobinards de tous poils ???
Et hop! comme vous le dites et tout cela est si vrai moi aussi je suis ardèchoise de naissance et mon coeur est plein de mon Ardèche où mes parents et grands parents ont vu le jour,où la vie était rude mais si belle!Je pourrais écrire pendant des heures tellement je l’aime mon pays.allez un gros poutou à tous mes ardèchois..
Halala… On est bien un peu chauvin en Ardèche quand même…
Il a fallut que je me retienne pour ne pas trop en dire, Si non, je peux en parler des heures entières aussi.
le moulin de vincent à st pierre le déchausselat ou st jean de pourcharesse,
je ne me souviens plus
Je like et surlike ! En tant qu’Ardéchoise pure souche (exilée à Lyon depuis 3 ans), je ne peux qu’approuver un article qui parle de mon pays et notamment du Nord de l’Ardèche, moins touristique et plus froide que le sud. J’ai grandi au Cheylard et cet été mon mariage a eu lieu dans l’excellent restaurant Chataignes et Champignons ! Et vive les châtaignes !
Haaa le Cheylard ! Très beau coin.
J’espère que l’exil n’est pas trop dur à vivre pour toi. Je crois que je vais préparer un article du genre : où sortent les Ardéchois sur Lyon pour ne pas dépérir.
J’ai d’ailleurs entendu parlé d’un petit restaurant ardéchois qui allait ouvrir sous peu…Mais chuut ! c’est encore un secret 🙂
Ah mais je suis trèèès intéressée là 😉
Je vote pour !!!
Et très chouette article au passage, j’adore ta jolie carte avec les biquettes !
Merci Myrtille !
Et si mes biquettes sont validées par une graphiste ardéchoise en plus…
En Ardèche?
…un gîte chambres/roulotte?
C’est là http://www.nanapuce.net/roulotte.html
et si vous avez peur de vous y ennuyer il y a parfois des ballades ouverture ateliers d’artistes (http://www.datelierenatelier.fr/accueil.html )
😉
Je ne connais pas du tout ce coin, mais ça à l’air mignon tout plein !
Oops, oublié de préciser le secteur : c’est après Guilherand-Granges, en face de Valence (environ 30min de Valence) 😉
Merci pour l’article. Moi je viens de terminer aujourd’hui ma réserve de 8 kg de crème de châtaignes de la Ferme du Châtaignier. 🙁
8 Kg ? Mais tu fais comment pour en manger autant ?
Cela fait tout de même sur 10 mois.
Ardéchois de coeur et d’origine, je ne peux que approuver cet article, surtout qu’il met en valeur la plus précieuse des ressources ardéchoise : la châtaigne! La crème de marron c’est toute ma vie!!
L’article est très sympa et donne envie de replonger au coeur de mes origines ^^
Merci 🙂
J’adore entendre : “La Châtaigne c’est toute ma vie”. C’est assez surréaliste, mais j’adore !
Ce qui est magique c’est que se sont les ardèchois expatriés qui parlent le mieux de l’ardèche ! Bravo Miss Milie !
C’est que les Ardéchois expatriés ont peur de perdre leurs racines en les polluant à la grand’ ville (peuchère).
Cela dit, qu’est ce qu’on est bien à Lyon 🙂