Ce week-end ouvre au public la Cité de la Gastronomie dont j’ai eu la chance de tester les différents espaces d’exposition. Voici un petit tour d’horizon de ce que vous verrez à partir de samedi 19 octobre.
Le parti pris de la Cité de la Gastronomie est de faire le lien entre santé et nutrition à travers l’Homme et l’Histoire sur le territoire Lyonnais. Sont abordés les thématiques du patrimoine, de la santé, des cultures et agricultures locales, des chefs de nos régions et de l’avenir de la planète.
Vaste programme !
Le musée
Le musée s’articule en plusieurs ailes réparties en croix autour du dôme. Pour vous repérer, c’est la partie la plus à droite quand vous regardez l’Hôtel-Dieu depuis les berges du Rhône.
L’entrée se fait par le magnifique cloître de la Place de l’Hôpital, qui servait par ailleurs de jardin médicinal utilisé pour les soins des malades.
Les malades étaient installés dans les 4 allées autour de l’espace central.
Le dôme, outre sa fonction sacrée, servait aussi à “aspirer” les miasmes vers l’extérieur et à ventiler l’hôpital de façon naturelle.
Cette partie est la plus ancienne de l’Hôtel-Dieu, puisqu’elle date du XIIème siècle, et elle est vraiment magnifique ! La plupart des éléments d’architecture sont conservés en l’état initial : impressionnantes poutres et solives, larges voûtes, fenêtres, carrelage du grand hall… C’est un vrai voyage dans le temps.
L’ancienne apothicairerie
Faire un musée dans l’Hôtel-Dieu sans parler de ce lieu emblématique aux yeux des Lyonnais aurait été pris comme une trahison. La magnifique apothicairerie est constituée du mobilier et des éléments d’origines. On y trouve de nombreuses anecdotes sur la fonction de l’hôpital et les soins prodigués.
La gastronomie Lyonnaise
C’est probablement la partie qui parlera plus aux touristes qu’aux Lyonnais. Trône ici le piano de Paul Bocuse (haa ce piano magnifique !!!), les recettes de la mère Brazier et sa volaille demi-deuil. Plus loin, d’autres anecdotes sur la nationale 7 et les chefs étoilés du guide Michelin.
Mais nous, en bon Lyonnais gourmand, on connaît déjà tout ça, non ?
Mesdames, Messieurs : La France
Vous saviez que le repas gastronomique des Français est inscrit depuis 2010 au patrimoine de l’UNESCO ?
C’est ce que l’espace “A table ! “ nous explique par le biais d’un dispositif vidéo-ludique-olfactif assez sympa. J’y ai passé pas mal de temps à répondre aux questions de la maraîchère “D’où viennent les abricots Bergeron ?” “Quelle tomate pousse à côté de Lyon ?”, « De quelles couleurs sont les pattes du poulet de Bresse (réponse : bleues !)
Miam Miam : le coin des enfant mais pas que
Normalement, c’est le coin des enfants. Mais je vous assure qu’avec ma bande de copains (avec qui j’ai pu découvrir le lieu en exclusivité il y a quelques semaines), on était comme des foufous à se jeter sur le pouf sardine, à ouvrir tous les placards de la petite cuisine ou à répondre au quiz sur l’écran “buccal” à l’entrée. Et je ne vous parle même pas de la salle des miroirs 360° (qui n’épargne pas le dessous des jupes).
Mais sinon, quand est-ce qu’on mange ?
Et bien, à la Cité de la Gastronomie, 362 jours par an, on découvre, on touche, on hume, on regarde, on écoute, mais… on ne goûte pas (pas dans le parcours classique du musée en tous cas). En tant que grande gourmande, comment ne pas être (un peu) attristée ?
En revanche, toute l’année, des événements autour de la gastronomie vont être programmés. Ils prendront la forme de conférences, d’expositions temporaires, de débats, d’ateliers culinaires etc…
A l’étage on trouve une grande cuisine professionnelle ouverte au public, dans laquelle officie une brigade à l’année. Cette équipe proposera des dégustations au fil des thématiques abordées, des produits de saisons et des chefs invités. Pour cette première saison, c’est le chef triplement étoilé et parrain de la cité Régis Marcon (big fan !) qui prend possession des lieux.
Concrètement, ça se passera sur inscription par petits groupes. Pour 12€ par personne (en plus du prix d’entrée à la Cité), vous pourrez participer à une dégustation de plusieurs bouchées accompagnées d’un verre de vin en accord.
Evénement à venir
Pour débuter, le week-end du 26 octobre sera consacré à la cueillette des champignons, avec des spécialistes en mycologie qui viendront expliquer comment choisir et trier les récoltes de champignons. Cet événement est gratuit (hors prix d’entrée !)
En résumé
Un musée pédagogique à la scénographie ludique, dans un lieu magnifique. Il achève symboliquement la transformation de l’ancien Hôtel-Dieu de Lyon en temple de la consommation “à la Lyonnaise”.
❤️ On aime
- Le lieu, qui dégage une force émouvante de par son passé et son architecture
- Les expositions permanentes didactiques pleines de chauvinisme
- Qu’il y ait un espace consacré à l’Hôtel Dieu
- L’apothicairerie
☁️ On aime moins
- Le prix : 12€ l’entrée, pour un lieu qui se dit populaire et ouvert à tous, semble un peu excessif
- On ne goûte pas assez
- QUOI ? Y’a pas l’Ardèche sur la carte des régions gourmandes ?
Infos pratiques :
plein tarif : 12 €
Tarif enfant (moins de 16 ans) : 8 €
Tarif réduit demandeurs d’emploi et bénéficiaires de minima sociaux: 3 €
Gratuité pour les enfants de moins de 5 ans et les accompagnateurs de personnes à mobilité réduite
? 4 Grand Cloître du Grand Hôtel-Dieu, 69002 Lyon
? Métro D et A Bellecour
? tous les jours de 10h à 19h – Nocturne le samedi 22h
♿ accessibilité
? https://citegastronomielyon.fr/fr
2 commentaires
Chère Milie,
merci pour votre article pétillant !
Je me permets une petite rectification : l’Ardèche figure bien sur la carte des terroirs sous l’appellation “Vivarais”. Vive les marrons (chauvinisme didactique assumé) !
Solenne
Merci Solenne !
Héhé ! C’est bien mon chauvinisme qui parle. Effectivement, j’ai vu que le Vivarais est indiqué sur la carte. (mais je crois que je suis la seule de mon entourage à savoir où il se situe).