C’est une tradition chez CityCrunch, on commence toujours l’année par un article bilan contenant plein de chiffres (plus ou moins intéressants, on vous laisse juger). Audience, revenus… L’idée derrière tout ça est de vous raconter un peu les coulisses de CityCrunch et de vous monter en toute transparence comment on arrive à faire tourner ce magazine et gagner nos vies en passant notre temps à manger de la street food et boire de la bière (spoiler : il faut faire autre chose que passer son temps à manger de la street food et boire de la bière).
Combien de gens lisent CityCrunch ?
En 2020, vous avez été
2 894 300
(visiteurs uniques)
à visiter notre site pour un total de
5 028 260 pages vues.
C’est 174 000 personnes de plus qu’en 2019 ! ?
A titre de comparaison il faudrait 49 Groupama Stadiums pour contenir tout ce beau monde. Cela équivaut également à la population de la Jamaïque…
Lecteurs de CityCrunch attendant notre article hebdomadaire “Que faire à Lyon ce week-end ?”
Les 5 millions (et quelques) pages vues représentent quand à elles environ 7 années et 1 mois de lecture…
En 2020, l’article le plus lu a été On a testé : Food Traboule le nouveau temple de la bonne bouffe à Lyon qui totalise plus de 76 000 vues. Il y a été publié il y a presque un an et ça nous parait être au siècle dernier.
On est vraiment fiers d’avoir réussi à maintenir et même à augmenter légèrement notre audience dans un tel contexte. On est d’autant plus fiers de nous qu’on a réussi cet exploit en n’augmentant pas notre nombre d’articles. On a publié 472 articles en 2020 soit exactement le même nombre qu’en 2019 (on ne l’a pas fait exprès). On reste fidèle à notre crédo “slow web” de ne publier qu’un article (voire 2 en cas de force majeure) par jour.
Malgré ces bons scores on reste un peu frustrés. L’année 2020 avait démarré sur les chapeaux de roue. Nous battions même notre record d’audience en février en dépassant les 680 000 pages vues mensuelles. Et puis patatras ! L’embellie a été stoppée net. Si les articles que nous publiions continuaient de rencontrer de belles audiences grâce à l’adaptation de notre ligne éditoriale, tous nos anciens articles parlant de restos, de bars et des sorties ne drainaient plus du tout de trafic.
Bref sans ce fichu Covid, 2020 aurait certainement été une année incroyable en terme d’audience. Mais contentons-nous d’être ravis de ne pas avoir sombré.
Combien CityCrunch a gagné d’argent en 2020 ?
CityCrunch gagne de l’argent de plusieurs manières
La publicité
Si vous n’avez pas activé les Ad block sur notre site (si c’est le cas, pensez à les désactiver pour CityCrunch, c’est un geste qui prend 10 secondes et qui permet de nous soutenir) vous savez qu’une partie de nos revenus viennent de la pub. Si on a réussi à limiter la casse sur le site web notamment grâce à certains annonceurs qui ont continué de nous faire confiance pendant le confinement, on a quand même dû faire une croix sur une partie de nos contenus sponsorisés, que ce soit avec l’aéroport de Lyon ou le Casino le Lyon Vert, tous deux fortement impactés par la crise.
De plus, en ne sortant que 3 numéros du magazine papier cette année (contre 10 l’année dernière) nous avons dû également faire une croix sur une partie des revenus publicitaires de ce support.
En 2020 : la publicité nous a rapporté 90 000€
NB : les chiffres ont été arrondis pour que ce soit plus joli
Les événements
En 2020 nous n’avons organisé que 2 événements (les apéro fenêtres du vendredi ne comptent pas ^^). Pas d’apéro jeu, pas de Love Boat, pas de chasse au trésor dans la ville… Bref, c’est une année blanche pour les événements chez CityCrunch.
En 2020, les événements nous ont rapporté 2 500€
Les Pochettes Surprises
Nos fameuses pochettes surprises sont éditées 4 fois dans l’année. En 2020, la fermetures des bars et des restaurants a conduit à l’annulation de l’édition de printemps et celle d’hiver. Pour limiter la casse nous avons mis en place un tarif de soutien vous permettant de payer un peu plus cher votre pochette surprise pour nous soutenir.
En 2020, les pochettes surprises nous ont rapporté 7 800€
Le CityCrunch Social Club
Élaboré durant l’été et lancé en septembre le CityCrunch Social Club a été imaginé pour proposer encore plus de trucs cool et d’avantages à nos lecteurs les plus fidèles par le biais d’un abonnement. L’objectif était d’avoir une nouvelle source de revenus (moins impactés par la pandémie) tout en développant de nouvelles idées pour notre communauté. Les revenus du CityCrunch Social Club ont été précieux durant cette période compliquée. Certes on n’a pas encore pu le déployer en totalité (notamment avec les événements dédiés) mais on espère pouvoir le faire grandir dès qu’un début de retour à la normal sera envisageable.
En 2020, le CityCrunch Social Club nous a rapporté 4 500€
Agence conseil et studio de création
Cette partie de notre activité est un peu moins connue. Nous accompagnons les marques et les entreprises dans leur stratégie de communication. Nous mettons à disposition notre expérience en matière de création de contenu et notre expertise de la cible jeune urbain actif. Cette partie a elle aussi été impactée par la crise puisqu’une bonne partie de nos clients travaillent dans le secteur du tourisme, de la culture et du loisir. Mais en cette période compliquée, on s’est dit que c’était la source de revenu la plus fiable, on a donc mis le paquet pour dénicher des missions et répondre à des nombreux appels d’offres. On continue d’ailleurs de prospecter, alors si vous avez un projet de communication hésitez pas à nous contacter ou à aller jeter un oeil sur ce qu’on pu déjà concevoir pour nos clients (oui on fait notre auto-promo, on tente le coup on sait jamais).
En 2020, la partie agence conseil et studio de création nous a rapporté 120 000€
Les aides
Bien que fortement impacté par la crise, le soutien financier de la part de l’Etat et des collectivités est resté faible. En effet, si les secteurs avec lesquels nous travaillons (restaurations, cultures, tourismes) ont été (plus ou moins) soutenus, CityCrunch en tant que média n’est pas considéré comme directement impacté par les restrictions sanitaires. Nous avons pu seulement toucher une aide de 1500€ (abondée de 1000€ par la Métropole de Lyon), les 2 mois où notre chiffre d’affaire a chuté de plus de 50% par rapport à 2019. C’est mieux que rien, mais ce n’est vraiment pas grand chose au vu des conséquences que la pandémie a eu sur notre activité.
En 2020, CityCrunch a touché 5 000€ d’aide
Au final, en 2020, CityCrunch a gagné 229 800 €
Et là, vous vous dites, bon ben ça va c’est pas si mal. Mouais… Sauf que c’est 39 000€ de moins que l’année dernière et que ce bon gros bébé coûte aussi pas mal d’argent pour tourner.
CityCrunch, combien ça coute ?
Je viens de vous détailler comment nous réalisions notre chiffre d’affaire. Mais attention (révisons un peu nos cours de comptabilité), le chiffre d’affaire n’indique que l’argent qui rentre. Pour savoir combien nous gagnons réellement d’argent, il faut déduire les coûts. Et ils sont nombreux !
LES FRAIS DE FONCTIONNEMENT
Sans surprise faire tourner une entreprise coûte de l’argent. Avant même d’avoir gagné notre premier centime, il faudra payer le loyer, les assurances, le comptable. Sans compter les divers achats de matos, de fournitures, les abonnements téléphoniques etc. Confinement ou pas, cet argent sort de notre porte monnaie.
En 2020, tout ça nous a coûté : 32 000€
LES PRESTATIONS ET COÛTS DE PRODUCTIONS SUR LA PARTIE AGENCE
Comme expliqué plus haut, l’activité d’agence sur la productions de contenus pour des marques est une source de chiffre d’affaires importante, mais c’est aussi un gros poste de dépenses. En tant que petite équipe on fait souvent appel à des free-lances (rédacteurs, community manager, graphistes, etc.) pour nous aider à mener à bien ces missions. Certains projets ont aussi des coûts important de productions, c’est le cas par exemple des événements (location de lieu, prestataires, etc.)
En 2019 les prestations et les coûts liés à l’agence nous ont coûté : 45 000€
LES PRESTATIONS ET COÛTS DE PRODUCTION SUR LA PARTIE MÉDIA
Les chroniqueurs de CityCrunch publient des articles bénévolement sur le site mais faire tourner la machine nécessite plus que des articles (aussi bien rédigés soient-ils). Développeurs, webmaster, graphiste. Il faut aussi ajouter les coûts techniques liés aux divers abonnements (Serveur, mailchimps, etc.).
Viennent s’ajouter à ces dépenses les coups d’impression et de distribution du magazine.
Cette année en raison du Covid on a dépensé un peu moins, d’une part car notre rubrique voyage est restée à l’arrêt total (et oui contrairement à ce qu’on pourrait penser nous ne sommes pas invités par les compagnies aériennes ou les offices de tourisme, on paye nos billets d’avion). Et d’autre part car nous n’avons sorti que 2 numéros du magazine papier.
En 2019, faire vivre et tourner le média nous a coûté : 25 000€
LES SALAIRES ET LA RÉMUNÉRATION
Sans surprise, voilà le plus gros poste de dépenses. Et ce d’autant plus que depuis mai 2020 nous avons décidé de renforcer l’équipe sur la partie agence avec le recrutement d’une directrice de clientèle. Nous avons également depuis 2019, une chef de projet en CDI. Le reste de l’équipe reste en travailleur non-salarié (les 2 dirigeants en l’occurrence) ou en Freelance. Et oui, il faut un peu de monde pour faire tourner tout ça. Et qui dit rémunération dit cotisations sociales (qui s’élèvent en moyenne à 80% du salaire net pour les salariés ?). Mais bon on va pas se plaindre de payer des impôts, on va plutôt se réjouir que CityCrunch crée des emplois et permette à plusieurs personnes d’en vivre aujourd’hui.
En 2020, la rémunération, les charges salariales et patronales ont représenté : 141 000€
LE DÉVELOPPEMENT DE NOS PROJETS ANNEXES
CityCrunch s’autofinance depuis le commencement. L’argent qu’on gagne est réinvesti dans d’autres projets. Les revenus de Lyon CityCrunch, qui tourne plutôt bien, permettent par exemple de financer le fonctionnement des villes qui ne sont pas encore rentables.
En 2020 nous avons dépensé en développement 20 000€
AU TOTAL, CITYCRUNCH A DONC COÛTÉ 263 000€
Comme vous le constatez, cette année, pour la première fois de son histoire CityCrunch a perdu de l’argent. On se retrouve avec un joli trou de 33 200 €
Pour résumer (et au cas où vous auriez eu la flemme de tout lire), voici un joli schéma :
Si vous été un habitué de nos bilans vous savez peut-être que depuis plusieurs années on se constitue un petit trésor de guerre pour lancer de futurs projets (notamment la sortie d’un CityCrunch à Paris, reporté aux calendes grecques du coup). Ce petit matelas nous permet aujourd’hui d’encaisser cette perte et de pouvoir encore tenir quelques mois. Cet argent n’était pas initialement prévu pour ça, on sacrifie d’autres projets pour rester à flots.
Au final, malgré cette perte, on estime avoir limité la casse et s’en être plutôt bien sortis. On est seulement un peu frustrés de ne pas avoir eu une année normale. Les deux premiers mois de l’année se sont avérés exceptionnels tant en terme d’audience que de business, on aurait bien aimé voir ce que ça aurait pu donner si ce fichu virus n’avait pas tout chamboulé.
Bref, pour résumer cet article déjà bien trop long…
Cette année fut compliquée, on s’en sort avec un bras en moins mais la tête encore pleine de rêves et d’ambition. Et il nous reste nos deux jambes, que sont notre communauté de lecteurs et l’armée de gens talentueux qui bossent avec nous, pour nous emmener très très loin.
Ah et au fait, j’oubliais : on vous souhaite une excellente année 2021 ! ?
2 commentaires
Salut,
Bonne année !
C’est ultra détaillé comme à chaque fois (vous le filez au comptable chaque année ce bilan en lettres, chiffres et images ? :D)
Je tiens encore à saluer votre virage pris lors du 1er confinement qui a été salvateur pour le lecteur à défaut d’être (assez) rémunérateur pour le(s) rédacteur(s).
Je me demandais, vous avez jamais pensé en plus de cela (CityCrunch SocialClub) à vous mettre à Tipee ou Utip qui permettent à chaque publication de vous donner “un pourboire” soit en vous soutenant financièrement ou en matant une pub vidéo dont une partie vous reviendrait ?
Je vous souhaite une année 2021 moins semée d’embûches et j’espère que tout ira pour le mieux pour vous dans vos projets:)
Une bonne année encore à toute l’équipe et aux lecteurs de CityCrunch !
Merci pour ton commentaire et pour ta fidélité !