Parler d’expérience au Muraato c’est peu dire. Ne serait-ce que pour l’accueil très chaleureux et sympathique de l’équipe. Fraîchement débarqué dans l’antre aux mille saveurs de ce lieu, on nous explique le concept de cette épicerie fine/boutique-dégustation/cave à vin.
Il y a très peu de tables alors on déambule au milieu des produits venus d’ailleurs et on se dit que l’on mangerait bien la moitié de la boutique.
Muraato d’où vient ce joli nom ? Murato (avec un seul “a”, histoire de ne pas avoir de représailles de la part de nos amis corses je pense …kiss kiss les amis) est un magnifique village de l’île de Beauté, proche de Saint-Florent. L’équipe du Muraato s’y rend donc assez régulièrement pour échanger avec les producteurs locaux et ramener dans leurs valises des produits délicieux ! Hé oui c’est un peu comme cela que le figatellu (figatelli car on en mange souvent plusieurs, bande de gourmands) a envahi nos tablées lyonnaises.
Dans la famille mozza, je demande la burrata
Rappelez-vous que le maître-mot ici est “expérience culinaire” : j’ai goûté à la meilleure burrata de ma vie. Pas le genre de burrata industrielle qui te plombe l’estomac et que tu regrettes immédiatement d’avoir choisi en plat, écœurée. Non, le genre de burrata exquise, fondante, crémeuse et onctueuse à souhait.
Pour ceux qui ne connaîtrait pas encore ce fabuleux produit et qui resterait accroc à la célèbre mozzarella di Buffala, la burrata est une boule de fromage garnie de crème, à base de lait de bufflonne. Bien-sur c’est hyper light vous vous en doutez et mon cholestérol me remercie. Rien à faire du maillot de bain également, il est temps de se faire plaisir ! Celle-ci est parsemée d’un mélange sel et noisettes pillées au petit effet croquant/crunchy assez surprenant et d’un trait d’huile d’olive de chez Cédric Casanova, dont le goût m’a plongée directement dans un champs d’oliviers sicilien. J’ai même cru entendre les cigales.
Fromage & vins, affinage & affinités
Et on l’accompagne de quoi notre burrata ? D’un petit vin corse tout naturellement. On hésite entre un Domaine Giudicelli et un Clos Culombu. C’est finalement le Domaine Abbutucci qui remporte la mise.
Et bien-sûr le voyage en Corse se termine par une excellente planche de charcuteries du pays : Lonzu, Panzetta, Coppa et encore Prisuttu, le tout venu de Murato.
Quand je vous parle d’expérience vous comprenez à présent le fin mot. Ici pas de fioriture dans les assiettes, les produits sont juste sublimés. Notre petit bout de table se retrouve rapidement garni de produits divins et l’on ne sait plus où donner de la tête. Chaque fromage, chaque charcuterie, chaque vin nous narre son histoire, son terroir, ses saveurs. Pas de carte non plus, on se laisse guider par la serveuse et à l’entendre décrire les produits, nos papilles sont en ébullition.
Alors certes le revers de la médaille si l’on peut dire, est assez direct sur la carte bancaire. On est en présence de produits assez raffinés. Le prix l’est également. Autant vous le dire, ce lieu est fait pour les fins gastronomes au portefeuille garnis ou souhaitant, comme moi, s’offrir de temps en temps une bien bonne dégustation. Pour 2 verres de vin, une burrata et une planche il faut compter environ 55€.
Mon petit coup de cœur fétiche ? Allez au Muraato après une sortie aux Célestins jusque à côté. Certes certains diront que cela fait cher la soirée, mais mine de rien on se fait plaisir… Et sans prendre de vacances on a un peu l’impression de voyager.
Muraato
? 7 Rue Charles Dullin, 69002 Lyon
⏰ du mardi, mercredi et vendredi de 10h30 à 20h30, jeudi 11h à, 00h45 et samedi de 10h30 à 19h
? Métro A – Cordeliers
☎ 06 16 97 97 97
? www.muraato.com