Dans un effort sur humain pour un dimanche matin, nous sommes allé à l’avant-première de Wall-e. La veille nous avions enchainé coupes de champagne, concert de Pauline Croze et Yaël Naim arrosé de bières pour conclure par du rhum arrangé… qui n’a rien arrangé du tout. C’est donc avec des têtes de zombies que nous avons débarqué au ciné, en inadéquation totale avec la mine réjouie des enfants présent en masse à cette avant-première.
Dans le petit duel annuel de film d’animation entre Pixar et Dreamworks, Dreamworks avait dégainé le premier avec un Kung Fu Panda aussi fade qu’un mauvais ravioli chinois. Voyons ce que donne Wall-e, le petit robot de Pixar.
Que c’est beau…
Les premières images donne tout de suite le ton. Pixar reste incontestablement les maitres de la technique d’animation 3D et les magiciens de la création d’univers. La profondeur de champ et les détails sont bluffants. Le rendu est absolument magnifique, que ce soit sur la terre dévastée et abandonnée, dans l’espace, ou sur le vaisseau qui abrite ce qu’il reste de l’espèce humaine.
Que c’est poétique…
Raconter une histoire d’amour sous fond de perdition de l’humanité n’est pas évident, mais Pixar y arrive avec brio ajoutant même un touche de poésie, grande force de ce film. Que soit pour représenter la solitude de Wall-e, le ballet des deux robots dans les étoiles ou la lente glissade des humains larvaires lors du naufrage du vaisseaux, tout est fait pour nous émerveiller et nous coller un sourire béat et un peu con aux lèvres… Cette impression est d’autant plus renforcé par le fait qu’il ne contient quasiment aucun dialogue, si ce n’est des “Wall-e !” et des “Eve !” décliné sur toute une palette de registres.
Que c’est génial !
Si la première partie, celle qui se déroule sur terre est grandiose, celle qui se déroule dans le vaisseaux où se sont réfugiés les humains ( et dont la bande-annonce ne nous avez rien révélé) est tout simplement enormissime d’ingéniosité et de délires en tout genre. On se croirait dans un Star War sous acide où tout fouterait le camps. On jubile à découvrir comment fonctionne la survie des humains secondés par des robots dans un balais de détails et d’extrapolation inédits !
Dans Wall-e, tout est bon !
Pixar signe donc son grand retour, après plusieurs longs métrages qui étaient devenus de plus en plus consensuels (Notamment Ratatouille, beu….). Certes, on arrive pas au délirium du Monde de Némo, où chaque personnage était un sketch à lui tout seul, mais Wall-e démontre une fois plus l’incroyable capacité de Pixar a créer des univers et les faires vivre sous nos yeux ébahis.
Un très bon cru que ce Pixar 2008 ! Allez-y qu’on vous dit !