J’étais en train de me balader tranquillement à Guillotière (bon, ok, je revenais de chez Piece of cake), quand je suis tombé sur une affiche home made avec une sorte de loup qui tient un panneau « départ ». Au-dessus de sa tête, trône fièrement le titre du projet : Garoue-garou
Comme je suis de nature curieuse, je regarde d’un peu plus près, et je vois qu’il s’agit d’un parcours artistique : « Garoue-Garou c’est l’envie de créer un collectif éphémère pour mettre en commun nos créations et organiser un grand collage dans les rues de la Guillotière ». A côté, un petit QR code malheureusement illisible car endommagé, ainsi qu’un plan du quartier où sont collées les œuvres.
De l’art sur les murs de la Guill’
N’étant pas pressé, je décide de suivre le parcours. Normalement il suffit de suivre les petits oiseaux en papier collés sur les murs, mais par précaution je prends quand même une photo du plan avec mon téléphone.
Je descends les escaliers et je tombe sur la première œuvre, une femme nue un peu gironde. A côté de l’affiche, un autre petit QR code que je m’empresse de scanner. Je pensais qu’il allait me donner le parcours sur une carte Google Maps, mais en fait, il s’agit d’une piste audio où l’artiste, Tot’aim, nous parle de son travail. J’adore l’idée de l’audio guide dans la rue. J’ai sûrement un peu l’air bête avec mon téléphone à l’oreille en train de regarder cette œuvre, mas au pire les passants penseront que j’écoute ma messagerie.
Je continue mon chemin. La deuxième œuvre a malheureusement disparu, mais je poursuis et tombe rapidement sur la suivante. Un peu plus loin, je tombe sur un magnifique de l’artiste O’Malley. Je scanne à chaque fois le petit damier qui me permet d’avoir des explications sur l’œuvre. Mention spéciale pour le Coucou de Méo.
Une balade qui permet de voir d’autres rues que les plus connues
Je ne trouve pas toujours les petits oiseaux, alors j’alterne avec le plan et je me retrouve à faire des zigzags dans les rues de la Guill. D’abord entre la rue de Marseille et la piscine du Rhône en me dirigeant vers le sud, puis de l’autre côté de la rue de Marseille et remontant vers le nord. J’en profite pour faire du repérage de magasins ou galeries que je ne connais pas, ainsi que des bars et restaus que je n’ai pas encore testés : coucou Les Halles du Japon et ses 50 m de queue, je vais peut-être attendre un peu, moi. Ah tiens, c’est là Boleh Lah dont j’ai tellement entendu parler. PADL, des terrains de Padel en pleine ville ? Ah, non ! Pale Ade De Lyon : les mecs vendent carrément de la bière qu’ils fabriquent sur place. Intéressant.
Certaines œuvres ne sont plus là, et parfois c’est juste le QR code qui a disparu. Heureusement, toutes les bandes sons sont regroupés sur la page soundcloud du projet.
Au final, ce sont plus de 50 œuvres qui sont réparties sur le parcours. Certaines ont été créées par des artistes, d’autres par des habitants du quartier, parfois des enfants, des amateurs de dessins, de peinture, de poèmes. D’art, quoi.
Départ du parcours en haut des escaliers de la rue Basse-Combalot, vers la place Raspail.
Compter 1h-1h30 pour faire tout le parcours, peut-être plus si vous écoutez tous les commentaires audio.
Ne tardez pas trop car certaines œuvres ont déjà bien morflé (voire ont disparu)