Aujourd’hui, je suis nostalgique. Oui, nostalgique. Quand je suis allée découvrir le Mubyotan cet été, Lyon était alors plongée dans une douce léthargie et le programme de mes journées consistait à me caler à la fraîche. Je grimpais alors la grande côte, non sans perdre quelques litres d’eau, et me rendais dans ce nouveau comptoir japonais caché près du boulevard de la Croix-Rousse dans une ruelle calme et ombragée.
En y repensant, je ressens à nouveau l’apaisement qui se dégage du lieu, à l’image de ses propriétaires passionnés et aimables. Ils m’avaient offert un délicieux voyage au cœur du japon.
Une cuisine authentique
Le lieu est très épuré, tout en restant chaleureux grâce au grand comptoir de bois qui a su parfaitement s’intégrer aux murs croix-roussiens et au plafond surdimensionné.
La cuisine, tout comme le cadre, est familiale, authentique et sans chichi. Clairement, c’est le goût et la justesse des saveurs qui passent avant les fioritures “exotiques” et le dressage des assiettes.
Nous partageons plusieurs entrées (entre 4 et 6 €). L’amie végétarienne se régale d’aubergines fondantes en sauce miso et picore quelques roulés d’omelette au nori. De mon côté, je me jette sur les tranches de rôti de porc mariné ET mijoté.
La suite s’annonce très très goûteuse avec le Saba no miso-ni. Oui, le nom de ce plat mérite de figurer dans ces lignes voire d’être prononcé à haute voix. Il s’agit d’un filet de maquereau confit dans une sauce miso, mirin et gingembre. Accompagné d’un riz parfait, c’est un délice. (14€ plat, riz et soupe miso)
Mais pour être honnête, c’est le plat végétarien qui remporte la palme du goût avec ce steak de tofu maison. Rien à voir avec les galettes insipides que l’on trouve sous vide au rayon bio des épiceries. Regardez ce merveilleux laquage. Gourmand non ?
Manger un Dorayaki (et mourir)
Depuis que j’ai vu le splendide film les délices de Tokyo, je cours après ces fameux Dorayakis : de petits pancakes fourrés à la purée de haricots rouges. Trop souvent industriels ou importés (et donc très secs), ceux-ci sont faits sur place et me ravissent. Les pancakes sont tout légers, pas étouffants et la pâte de haricots rouges bien onctueuse sans être farineuse.
Les boissons
Perfection jusqu’au bout : ils proposent une sélection de thés importés de la boutique ancestrale Horaido à Kyoto, qu’ils préparent avec soin. D’ailleurs, le samedi et le dimanche après-midi, le mubyotan ouvre uniquement pour le thé et le goûter (mais ferme ses portes en soirée).
Pour l’alcool, on oublie avec plaisir la bière japonaise d’import et on se régale d’une bière bouteille artisanale de la brasserie du Giffres (Haute-Savoie).
En conclusion :
Simplicité, gentillesse et authenticité !
En revanche, passez votre chemin si vous êtes pressés. Bienveillance et zénitude sont de mise ici.
Le midi, la formule « teishoku » à 13€ (littéralement service sur plateau) propose un plat principal (dont un végétarien), du riz, une soupe miso, et un hors d’œuvre.
Quant au soir, on mange et on boit bien pour une trentaine d’euro.
Mubyotan
6 rue Duviard Lyon 4ème
Métro C Croix-Rousse
06 24 53 20 39
du mercredi au dimanche midi, du jeudi au vendredi soir et samedi et dimanche au goûter (16h à 18h)
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1 commentaire
Merci Lyon City Crunch pour ce chouette article 🙂
Mince précision : le midi, nous ne faisons pas de vente à emporter, et ne servons donc pas de “bento” (boite déjeuner à emporter). Nous proposons un “teishoku”, c’est à dire un service sur plateau, avec un plat principal (au choix parmi les deux du jour dont un végétarien), du riz, une soupe miso, et un hors d’oeuvre !
Merci d’avance pour la correction 😉
Et nous espérons à bientôt !