Cette semaine, sur LyonCityCrunch, les lecteurs prennent les commandes et publient des articles. Aujourd’hui, Julie nous parle d’un de mes plaisirs coupables : les lotos.
On rencontre souvent cette activité dans les campagnes, mais si vous êtes férus ou tout simplement curieux, Lyon et ses environs vous offrent de nombreuses occasions d’y participer.
Et après deux années de pandémie, j’observe avec enthousiasme (voire euphorie), que des lotos sont de nouveau programmés. Certes, le nombre d’évènements est encore limité, mais je ne doute pas que l’engouement suscité par cet article, encouragera les organisateurs à les multiplier ;).
Alors pourquoi les lotos ?
Vous avez peut-être en tête, l’image d’un jeu monotone s’adressant d’abord à une population d’un certain âge dans une salle des fêtes vieillissante. Vous n’avez pas tort. Mais selon moi, il a d’autres attraits :
C’est une activité idéale pour chiller avec ses amis :
– Déjà, elle s’accorde pleinement à un dimanche après-midi pluvieux. Tel un brunch ou une émission de Vivement Dimanche, vous connaitrez cette mystérieuse dilatation de l’espace temporel, cette torpeur volontaire qui vous fera oublier la ronde des heures. Le loto est une activité lente qui vous donnera du temps pour bavarder tranquillement avec vos potes.
– Vous pourrez accompagner vos discussions d’une nourriture pas très saine, mais telle-ment réconfortante : hot-dogs, frites, sandwichs variés, gâteaux préparés par les bénévoles, barres chocolatées (bon, vous voyez le genre ?) et des boissons à des prix dérisoires au regard des tarifs lyonnais.
Et puis, l’ambiance bien-évidemment !
– Celle que suscite l’activité avec ses règles et ses usages. Elle est rythmée par l’alternance du bruissement du boulier et l’annonce des numéros. Selon les lotos, les animateurs vont associer des phrases ou des devinettes au tirage de certains numéros pour faire participer le public dans une ambiance souvent bon enfant* ;
– Les lotos attirent tous les publics, familles comme personnes seules et de tous les milieux. Quoi de mieux que de se mêler à cette foule hétéroclite ? Vous pourrez y observer les habitués qui viennent avec leur matériel et choisissent méticuleusement leurs cartons, les enfants qui, passé la première heure, courent et s’amusent dans la salle, ceux qui répètent avec ferveur leur numéro manquant, la tension extrême qui parcourt la salle à quelques numéros du gros lot et vous pourrez sentir cette chaleur (au sens propre) qui enveloppera au fil des heures, la centaine de participants alors qu’au dehors, la rigueur hivernale perdure.
Et tout ça, en faisant une bonne action, car vous aidez une association locale à financer ses projets ! À vous de choisir celle que vous souhaitez soutenir.
Que peut-on gagner ?
Il existe tout type de lots, mais je ne pourrai pas vous en dire plus. Je n’ai jamais rien gagné hormis un service de flûtes à champagne très atypique… Que je n’ai plus depuis. Mais vous avez deviné que je ne m’y rends pas pour cela.
Vous voulez tenter l’expérience ?
Vous pourrez trouver la liste des lotos à venir dans la presse régionale. Quelques-uns se déroulent à Lyon (le plus souvent dans les salles des fêtes du 4ᵉ, 7ᵉ et 9ᵉ), Villeurbanne et dans les villes limitrophes accessibles en transport en commun (Saint-Priest, Caluire-et-Cuire, Oullins, etc.).
À votre arrivée, vous devrez acheter vos cartons. Les jetons ou le plus souvent des grains de haricots sont la plupart du temps fournis.
Il vous faut connaître quelques termes. Ces derniers varient d’une région à l’autre, mais dans le Rhône, on parle souvent de :
- Quine : remplissage d’une ligne sur un carton. Il faut alors le crier pour avertir l’organisateur.
- Carton plein : même chose, mais pour le carton…
- Démarquer : retirer les jetons du carton.
Bon jeu à tous !
* Cette affirmation ne concerne pas le tirage du numéro 42 lors des lotos de l’Olympique Lyonnais. Les broncas donnaient envie de se réfugier sous la table.