C’est drôle quand même, alors que j’habite à Lyon depuis plus de 20 ans, je ne suis pas allé très souvent dans le Bugey, et voici que cette année, le hasard (et le Covid et ses 100km de distance, je l’avoue) m’y emmène plusieurs fois. Et pour ce week-end, ce sera virée culture, nature et sport entre nous.
Visite de la Cité Médiévale de Pérouges
Samedi – 10h
Pour commencer, nous sommes partis direction Pérouges, la célèbre cité Médiévale située à une grosse demi-heure de Lyon. Alors je crois que techniquement on est encore dans la Dombes, mais franchement, à quelques kilomètres près, ça aurait été dommage de rater ça. Pour ceux qui ne sont pas dans le coin depuis très longtemps, la Cité médiévale de Pérouges est vraiment à voir. Avec ses maisons et ses murailles qui datent du XIVème siècle, le village est mignon comme tout (Instagram n’a qu’à bien se tenir), et c’est très agréable de s’y balader. Le calme et la fraîcheur sont apaisants, c’est la détente assurée. On a l’impression de faire un voyage dans le temps !
Mais la spécialité, c’est quand même la galette au sucre. On ne pouvait décemment pas partir sans goûter ça. Idéalement ça se déguste avec un verre de Cerdon, le vin rosé pétillant originaire du Bugey voisin, mais à 10h du matin, bon, voilà quoi…
Samedi – 11h
Nous visitons également le petit musée qui donne quelques informations sur l’histoire de la ville (notamment du temps ou cette région n’était pas en France…) et on admire la vue du haut de la tour de guet. On rend ensuite visite à quelques artisans d’art, peintres, sculpteurs…
Verdict
? Voir les informations sur la Cité Médiévale sur le site de Perouges-Bugey Tourisme
Tarif : Parking 2€ à l’entrée du village
Premières sensations fortes : tractés par un cheval
Edit : depuis l’écriture de cet article, cette activité originale a cessé. On vous laisse tout de même la découvrir, le récit vaut le coup !
Samedi – 15h
Après un repas avalé vite fait, nous reprenons la route pour nous enfoncer un peu plus vers le Bugey, à Ambronay, où nous attend Stéphanie qui a prévu quelques sensations fortes pour nous. Elle nous a donné rendez-vous au Gite de la Grange Valentin, plus précisément derrière le gite, où un cheval broute tranquillement au bord d’un très grand pré.
Nous ne sommes pas là pour faire de l’équitation, mais pour tester ce que Stéphanie appelle des loisirs tractés. Au programme : kart, trottinette et rollers ! On est excités comme des gamins qui découvrent de nouveaux jouets à Noël !
On commence avec le kart, expérience unique en France. On met un casque, on attache le câble de sécurité au poignet (pour libérer l’attache entre le cheval et le kart en cas de panique ou de chute), Stéphanie monte sur Elektra, et c’est parti. Ça commence tout doucement, puis quand Stéphanie nous sent à l’aise, elle accélère la cadence. Comme on est au ras du sol, on a vraiment de très bonnes sensations, et ça me rappelle le dévalkart que l’on peut faire l’été en station de ski. Attention à bien accompagner pendant les virages serrés, sinon c’est la chute.
On enchaine ensuite sur l’équi’trott. Cette fois, le kart est remplacé par une grosse trottinette tout terrain, encore une fois comme on peut en trouver en montagne en été. Même système de sécurité que précédemment, on s’accroche bien, et c’est parti. On va directement au trot, sinon on n’a pas assez d’équilibre pour tenir. Les sensations sont différentes, mais bien cool aussi.
La dernière activité que propose Stéphanie, c’est le roller-joëring. C’est inspiré du ski-joëring, discipline dans laquelle un cheval tire un skieur sur de la neige. Comme il n’y a pas de neige, les skis sont remplacés par des rollers, à la manière des skieurs de fond qui s’entrainent l’été. Normalement, le roller-joëring ne se pratique pas ici, mais sur un petit chemin au bord du Rhône, encore plus au sud. Mais puisqu’on est là, on tente l’expérience quand même. Et bien laissez-moi vous dire que sur ce champ pas très régulier, c’était bien casse-gueule. La difficulté c’est qu’il faudrait aller plus vite pour amortir les aspérités du sol, mais ça signifie qu’il faut vraiment maitriser les rollers. Mon pote, qui est un pro du roller, s’est vraiment éclaté (la preuve en vidéo ci-dessous).
Mais sinon, sur le chemin où elle pratique habituellement, ça semble très agréable.
On remercie Stéphanie de nous avoir fait découvrir ces activités insolites et on se promet de les faire découvrir à nos potes très vite !
Verdict
Repas et nuit à l’Auberge à la Vieille Cure
Samedi – 18h
Nous reprenons la voiture et nous nous enfonçons encore un peu plus dans le Bugey, vers le Sud-Est, pour la dernière étape de la journée. On croise peu de villages en chemin, juste quelques hameaux, mais la route est vraiment magnifique. Elle doit être idéale aussi en moto, entre les vignes, les montagnes et les forêts.
Après une bonne demi-heure de route, nous arrivons à l’Auberge à la Vielle Cure, dans le village d’Arandas. La terrasse du restaurant est bien remplie, et si au début je pensais que c’était parce que c’était le seul à la ronde, je me rends vite compte qu’on y vient surtout pour la très bonne cuisine et la sympathie des gérants. Il faut dire que le couple qui a repris l’établissement il y a deux ans sont des passionnés. Au fil de la soirée (et le lendemain au petit-déjeuner), nous apprendrons que si Isabelle et Yannig ont avant tout voulu changer de vie, ils sont rapidement tombés amoureux de ce territoire, eux qui sont de grands fans de rando (et d’escalade pour elle).
Une des spécialités du Bugey, et notamment d’Arandas, c’est un fromage appelé ramequin, parait-il très particulier. Allons-y pour le crash test. C’est un fromage très dur, fait à base de petit lait, que l’on râpe pour le faire fondre. On trempe ensuite des morceaux de pains dedans, comme une fondue savoyarde. Le tout avec patate et charcuterie, évidemment. Comme on est quand même en plein été, Isabelle nous conseille plutôt de prendre une petite portion en entrée plutôt que la version totale. Il faut avouer que c’est assez marqué comme goût, un peu comme la cancoillotte pour les connaisseurs, mais ça passe bien. Peut-être bien que l’on reviendra pour tester la version où l’on pioche tous dans le même plat, remarque, ça a l’air fun.
Le reste du repas se déroule également très bien, les plats cuisinés par Isabelle sont très bons. On les accompagne d’une bouteille de Mondeuse du Bugey pour rester dans le thème. Au passage, les propriétaires nous expliquent qu’ils souhaitent faire au maximum dans le local, il n’y a donc pas de Coca Cola à la carte, mais des sodas fabriqués dans le territoire, des vins du Bugey, et de la bière locale également.
Dimanche – 9h
Après une bonne nuit de sommeil au calme dans l’une des 3 chambres que propose l’auberge, nous avalons un bon petit-déjeuner copieux, avec notamment un yaourt fermier fabriqué à quelques kilomètres de là (encore du local) et qui a reçu une médaille d’or au concours agricole à Paris. Nous remercions Isabelle et Yannig pour leur gentillesse et leurs conseils sur la contrée du Bugey, et nous partons vers d’autres aventures.
Verdict
? Voir la page facebook de l’Auberge
? Voir les informations sur le site de Perouges-Bugey Tourisme
Autres sensations fortes : Via ferrata de la Guinguette
Dimanche – 10h
Il nous faut encore une petite demi-heure pour arriver à Hostiaz, pourtant situé à quelques kilomètres de là à vol d’oiseau. Il faut dire qu’il y a beaucoup de relief dans ce coin, mais c’est justement ce qui nous intéresse ce matin, puisque l’on vient faire de la via ferrata. Vous savez, c’est une sorte de rando escalade où vous êtes tout le temps accrochés à un câble métallique via deux longes avec des mousquetons. Ça sonne peut-être bizarrement dit comme ça, mais c’est une activité bien plus cool que l’escalade pure. Et surtout bien plus accessible aux néophytes.
On se rend au Gite de la Fora, à quelques minutes en voiture du départ de la via ferrata de la Guinguette, pour louer le matériel nécessaire. Après quelques explications, Philippe nous indique le chemin et c’est parti.
On gare la voiture sur le mini parking, et on se rend compte qu’on est tout de suite dans le bain, en surplomb de la vallée en dessous. La vue est impressionnante. La marche d’approche dure à peine 5 min, et la via commence. Il y a deux circuits possibles, avec des options : le circuit des Buis débute très tranquillement dans la forêt sans aucune difficulté (parfois même pas besoin du câble). A mi-chemin, on débouche enfin sur la falaise, avec pas mal de vide en dessous, et on commence à faire travailler un peu les bras. Si cela vous suffit, vous pouvez sortir par le haut, soit à gauche pour une sortie facile, soit à droite en passant par une échelle de perroquet un peu branlante. Sensation garantie. Pour les plus aguerris, vous pouvez continuer le long de la falaise, pour une partie nettement plus difficile (à éviter pour votre première fois…).
Alternativement (ou après), vous pouvez prendre le circuit de la Grotte, a priori un peu plus dur que la première partie, mais plus ludique (pont de singe, échelles, poutres, etc..) et qui sort au milieu comme la première (45 min à 1h de via).
Pour ceux qui ne se sentent pas trop à l’aise, sachez qu’il est possible de passer par un moniteur qui vous guidera le long de la via ferrata. Regardez par ici tous les parcours proposés.
? Voir le site internet du Gite de la Fora
? Voir les informations sur la via ferrata sur le site de Perouges-Bugey Tourisme
Verdict
Et c’est ainsi que l’on rentre à Lyon, en ayant vraiment le sentiment d’avoir été dépaysés, tout en restant à proximité de Lyon.
? Pour plus d’info sur le Bugey, rendez-vous sur le site Pérouges Bugey Tourisme
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