Cette semaine sur Lyon CityCrunch, les lecteurs prennent les commandes. Retrouvez tous les jours des articles écrits par nos lecteurs. Aujourd’hui Greg nous donne son TOP 5 pour mater à Lyon.
Chers amis, chers lecteurs de CityCrunch, chère maman, cher papa, il faut que je vous avoue un truc : j’aime mater.
Oui ! J’aime regarder les filles (et les mecs aussi … Ça doit être mon côté mariage pour tous.)
Lyon, comme toutes les grandes villes, regorge de foules. Des foules anonymes dans les métros, dans les grands magasins, dans les rues passantes ou dans les parcs. Cadeaux pour les yeux… pour mes yeux. Les foules sont autant de visages, de corps, d’attitudes que j’aime à contempler.
Ne voyez pas en moi de la perversité. J’aime mater les mains, les tissus d’un vêtements, un genou, une ride au coin de l’oeil, une paire de chaussures, un noeud dans les cheveux, une perle de sueur qui coule le long d’une oreille parce que le bus est vraiment trop blindé en ce jour de canicule. Mais ça ne va pas plus loin. Je ne bave pas devant un bout de peau qui dépasse d’un jean taille basse, ni me retourne devant un canon comme si mon visage était aimanté par sa paire de fesses. Je me tiens bien tranquille bougeant à peine le yeux, coupant presque ma respiration.
Mon cerveau, lui, s’emballe, noyé par mon imagination débordante. Et si cette jolie fille partageait un petit déjeuner avec moi après une nuit sans sommeil. Et si ce mec trop bien sapé et qui me fait penser à un pote de fac décédé était en fait sa réincarnation cosmique, et si cette petite mamie à la peau fripée et à l’air triste était ma grand-mère et qu’elle m’avait prise sur ces genoux quand j’étais petit. Qu’est ce que je leur dirais, que ce que je leur ferais, qu’est-ce qu’on vivrait ensemble qui mériterait d’être archivé dans nos mémoires…
Je guette les gens beaux, d’une beauté plastique ou intérieure qu’on devine à peine derrière un regard fatigué. C’est même mon passe-temps préféré lorsque je me retrouve à mon tour dans ces foules anonymes.
Alors chers amis, chers lecteurs de CityCrunch, voici mes bons plans, à Lyon, pour mater les ames et les visages des belles personnes.
Le métro
Vous avez déjà vu un mec se tenir debout bien au centre, plutôt que de s’assoir dans un métro à presque vide ? Et bien c’est moi. Je m’installe toujours ici lorsque je prends le métro. On peut voir tout le monde. La vue est imprenable. On peut même jouer à espionner discrètement en s’aidant des reflets dans les vitres.
La ligne D est celle des jolies étudiantes.
La ligne B celle des beaux messieurs en costard.
La ligne A est pleine de groupes d’amis, dont les interactions sociales me fascinent
La ligne C est un florilège de tout ce qui sera à la mode dans 3 mois
La Cafet’ du Monop’ Cordeliers
Bien installé, collé à la vitre, un sandwich à la main, me voilà paré pour observer les passants pressés de la tumultueuse rue de la République. Ce n’est pas un point d’observation pour les amateurs de détails. Ici c’est une vue plongeante et d’ensemble qui vous est proposée. A cet endroit, j’aime m’amuser à deviner le métier des passants en fonction de leurs habits et leur façon de marcher.
L’esplanade de la Gare de la Part-Dieu
Quand je vais chercher un ami à la gare de la Part-Dieu, j’arrive toujours un peu en avance. Si j’ai le temps je m’installe à la terrasse d’un café et j’observe. Mon jeu favori est de déterminer si une personne va s’arrêter ou non devant l’un des nombreux alpagueurs du quartier. La jolie jeune fille avec son sac de sport vintage s’arrêtera t-elle pour écouter le discours du garçon au t-shirt Sidaction ? La mère de famille et sa lourde valise accordera-t-elle un regard au vendeur de journaux ?
Les Nuits de Fourvière
Aux Nuits de Fourvière, il faut arriver tôt si on veut être sûr d’être bien placé. Du coup, pour tuer le temps, une fois installé, j’essaye de repérer les jolies filles en contrebas en observant uniquement leur nuque. Je détermine avant le début du concert quelle est la plus belle de dos. Le petit jeu consistant, une fois le spectacle terminé, à essayer d’arriver à voir son visage au moment où la foule se disperse. J’ai eu parfois de très grosses surprises, en bien comme en mal. Mais je n’ai jamais osé aborder l’une d’entre elles.
Les Berges du Rhône
Ce que j’aime par-dessus tous sur les Berges, c’est regarder comment les mecs draguent les filles. Que ce soit un gars dans un groupe d’amis ou un kamikaze qui se lance à la conquête d’une inconnue, j’aime noter tous les détails qui font que la demoiselle sourira, dira oui voire partira avec le Don Juan. Je note dans ma tête les différences entre un love-winner et un love-loser. J’ai atteint je crois, une certaine expertise en la matière. Je suis capable, en fonction de la fille, de dire quels vêtements, quelles phrases, quelle position, quelle attitude et quel regard pourraient changer la donne. Et c’est fort utile. Car même si cet article peut laisser entendre que je suis un asocial qui ne fait qu’observer, j’adore aller, dans d’autres circonstances, au contact avec mes contemporains.
Chers amis, chers lecteurs de CityCrunch, chère mama, cher papa, ne me jugez pas, si j’aime mater c’est avant tout parce que j’aime les gens.
15 commentaires
Ouh ça sent bon le SEO, ce genre de titres 😉
C’est exactement ce que je me suis dit quand on a reçu l’article de Greg. Et puis je l’ai lu et j’ai trouvé que c’était un peu plus qu’un simple article attrape Google 🙂
Non y a du sens in deed !
Dans quelques années,
tu écriras un article sur “où trouver un bon hôpital psychiatrique à Lyon” ^^
+1 !
Article tout simplement énorme, je vois que je ne suis pas la seule a avoir ces jeux !!
Très bon article, mais j’ai relevé une petite faute de syntaxe, me semble-t-il.
“Ce que j’aime par-dessus tous sur les Berges, c’est regarder comment les mecs qui draguent les filles.”
Il y a un “qui” de trop, non ? :
On fait tous la même chose à ce que je vois. Les reflets des vitres du métro notamment, encore toute à l’heure en allant à Part Dieu.
La gare aussi oui est un lieu d’étude sociologique impressionnant et oppressant.
Dans le même délire, dans la série Bref, il s’amuse dans le métro à bailler puis compter combien de personnes il fait bailler. J’ai essayer quelques fois, assez trippant ! 🙂
Cet article m’a bien fait rire… 🙂
Très sympa et original cet article !!
Bisous
Argh, je vais plus oser me tenir debout dans le métro.
C’est vrai que c’est génial de voir les expression et réactions des gens, entre ceux qui sont préoccupés, ceux qui sont dans leurs pensées, ceux qui fuient ton regard quand ils s’aperçoivent que tu les observes, ça m’arrive même de partir sans bouquin le matin en me disant que j’observerais la population du métro.
Tiens à moi aussi c’est un de mes passe temps favori que de “mater” !
Je trouve ça tellement poétique et humain, cet instant où l’on observe les autres, se sentir vivant de voir leurs interactions ou au contraire leur indifférence, d’essayer de les deviner, de les traduire… ah, j’ai hâte de prendre le métro tout à coup !
Bon allez moi aussi j’avoue je suis un fan du matage et de la vue depuis la cafet’ du Monop’ 🙂
Mon lieu de matage préféré est l’amphithéâtre des berges, principalement les vendredi et samedi en soirée. Parfois, il m’arrive d’y rester 2h à regarder les gens d’origines sociales différentes venus grignoter et picoler. Cela révèle bien les personnalités et c’est assez sympa de voir les différentes intéractions entre les groupes.
Ba alors vous oh grand monsieur qui comme moi et mon pote gayaimont mater tout style tout genre de monsieur, madame! Vous avez oublié le STARBUCKS lieux où on peut mater et même écouter leur conversation x) bref le Starbucks le lieu où on se retrouve pour déconner et matez les gens et leur look bref je tenais à vous le dire .Bisous, bisous