Demain débutera, à Lyon, la 10eme édition de la Biennale d’Art Contemporain.
Accompagné du photographe officieux officiel de Lyon69.net, j’ai eu la chance de visiter les expos en avant-première lors de journées dédiées aux professionnels.
Voici, lieu par lieu, ce qui vous attend cette année.
La Sucrière
Lieu devenu emblématique de la Biennale, la Sucrière abrite les plus gros des œuvres. Les visiteurs y sont accueillis par une œuvre illustrant parfaitement le thème de cette édition, le spectacle du quotidien : un vieux portable en fer s’ouvre et se ferme indéfiniment en se fracassant contre la paroi. Le ton est donné et le reste de l’exposition tournera autour de cette volonté de nous toucher avec des choses simples et connues.
Avec un commissaire d’origine chinoise, Hou Hanru, la place laissée aux artistes asiatiques est importante et permet de faire de bonnes découvertes. Cependant, les œuvres exposées restent sobres et ne cherchent pas à créer la polémique. Les bâillements sont évités de justesses grâce au Portable Planetrium de Sarah Sze (hélas parqué dans un sombre recoin du bâtiment…) et par la poésie et la simplicité des installations d’Eulalia Valldosera.
Musée d’Art Contemporain
L’image est au centre des œuvres présentées au MAC, photos et vidéos s’enchainent sur les murs et les écrans. L’œil peut se perdre à tout moment en contemplation. Le musée fait aussi la part belle à l’expérimentation et à la participation des visiteurs : déambulez dans l’installation de Sarkis, cueillez les fleurs du Moving Garden de Lee Mingwei ou photocopiez les bandes de VHS de mounir fatmi (sans les majuscules, SVP / Note de la relectrice : merci pour la précision, j’ai failli les remettre!).
Fondation Bullukian
Ça prend combien de “Z” le mot “ZZZZZZZZZZZZZZZ”.
Globalement, même si l’exposition Les journées de la Bourse occupée s’avère intéressante par le sujet abordé et le traitement qui en est fait, elle est en total décalage avec l’ensemble de la Biennale.
L’entrepôt Bichat
Nouveau lieu de la Biennale, l’entrepôt, œuvre unique à lui seul, fait son petit effet. Les fans d’urbex apprécieront la débauche de délabrement superbement mise en avant par des néons éparpillés. A ne surtout pas louper.
Au final
Une biennale qui ronronne un peu. Aucun œuvre qui dérange, qui choque ou qui émeut aux larmes. Un peu mieux que l’édition précédente, mais bien en dessous de la folle édition 2005. Le tout pouvant être vu en une après-midi… La réputation de la Biennale risque fort bien, une fois encore, de ne pas dépasser les murs de l’agglo.
Quant à ceux qui attendaient la Biennale avec impatience, pour dynamiser la rentrée, il va falloir encore patienter un peu.
N’hésitez pas à apporter votre opinion dans les commentaires!
Xe Biennale de Lyon – Le spectacle du quotidien.
du 16 sept. 2009 au 3 janvier 2010.
3 commentaires
D’une Xème Biennale à un 10ème arrondissement, il n’y a qu’un pas!
J’irai voir, assurément!