Depuis un petit mois à peine, il se passe quelque chose d’étrange dans la team girly Lyon69. Nous (UneMolkette et CamDess) sommes devenues sportives. Si, si.
Oui, nous avions bien tenté à tour de rôle la salle de sport, le powerplate et le yogging sur les berges, mais là, on a passé un cap. On a couru une course. Yep. 6 kilomètres, ma bonne dame, et à la capitale, en plus!
La course? « La Parisienne ». Non, même pas honte, et l’année prochaine, promis, juré, on court avec nos maillots Lyon69, et puis c’est tout!
En tout cas, n’ayons pas peur des mots, la préparation à cette épreuve a été épique.
Trois semaines pour devenir runneuse dans l’âme, on peut vous jurer que ce n’est pas évident. Heureusement, nous ne manquions pas d’astuces pour pousser toujours plus loin nos limites et les courir, ces fichus 6 kilomètres.
Préparation physique : 6 kilomètres, mais c’est RIEN !
Première partie de l’épreuve : trouver le terrain d’entrainement idéal, à Lyon, donc, pour pouvoir le transposer à Paris le jour J. Terrain plat, parce que les collines parisiennes, ce n’est pas trop ça. Et 6 kilomètres, dans Lyon, ça fait quoi, exactement? Des Terreaux à l’entrée du Parc de la Tête d’Or? Eh non, « FAIL », comme dirait l’autre, ça, ça ne fait « que » 1,5 kilomètres.
Heureusement, une de nos coachs parisiennes a eu la bonne idée de nous conseiller www.runningmap.com, le site qui fait des maps pour les runneuses en deux temps trois mouvements. Au final, 6 kilomètres dans Lyon, ça fait au choix :
– Place des Terreaux -> entrée du Parc de la Tête d’Or -> tour du Parc -> retour aux Terreaux
– ou pour ceux à qui la ligne droite ne fait pas peur : Entrée du Parc de la Tête d’Or -> Entrée du Parc de Gerland (ah ça, vous ne risquez pas de vous tromper de chemin)
Facile, non?
Préparation mentale : La positive attitude !
Car la préparation physique doit nécessairement s’accompagner d’une préparation mentale, oui, même à notre niveau de coureuses épisodiques du dimanche.
Pour notre part, rien à voir avec du bourrage de crâne de top compétiteuses, non, on était en mode « Sœurs Sourire » : un enthousiasme débordant et répétitif (sur 48h non stop), un sourire béat (sur 48h aussi, d’où les courbatures aux joues).
Le compteur de la positive attitude aura dénombré au cours de ce WE :
- « Waow, j’suis trop fière de nous ! » : 56 fois
- « Punaise, chui trop contente ! » : 49 fois
- Les deux en même temps : 34 fois
Le plus beau, c’est qu’on ne s’est même pas lassées de répéter 100 fois les mêmes trucs, et peu importaient les décibels qui allaient avec. (Véronique et Davina, en clair, c’est un peu nous!)
Give me a sign (hit me baby one more time)
Ce n’est pas qu’on soit superstitieuses mais samedi, c’était la fête des rencontres du 3ème type.
Signes d’encouragement ou rappels à l’ordre, à vous de juger !
Terrasse d’un café, rue Lecourbe.
Une homme, normal au demeurant, petit jean, petite chemise, mocassins, attend ses parents.
En faisant son stretching. Au beau milieu du trottoir. Sous nos yeux ébahis.
Hop, un pied sur la rambarde, et que j’étire mes ischio-jambiers, changement de jambe, quelle souplesse, je peux toucher mes orteils sans plier le genoux, etc.
Est-ce que par hasard il aurait fallu l’imiter ? Est-ce qu’il avait senti toute cette sportivité qui se dégageait de nous ? Etait-ce le signe qui nous indiquait de reposer illico presto nos pains au chocolat?
Les Champs Elysées.
On se baladait sur l’avenue lorsqu’elle nous est apparue, dans la foule des shoppeuses au top de la hype : la déesse du footing herself.
Sculpturale, élancée, et vestimentairement hors sujet pour un samedi shopping (il faut bien l’avouer) : yogging intégral, version pilou pilou fuschia. Inratable.
La manifestation divine est à ce jour la seule explication que nous ayons trouvée (témoignages bienvenus !).
Le taxi.
Comme dirait Vanessa, notre taxi ne marchait pas au soda. Il carburait à une boisson de sa propre fabrication, au gingembre, « pour tenir le coup toute la nuit ». Il nous en propose une bouteille histoire de pulvériser le chrono le lendemain. Parfaitement légal (rien à voir avec un quelconque produit dopant) et incroyablement gentil, mais on refuse poliment. On misera tout sur le jus d’oranges.
L’hôtel des Bisounours.
On pensait quitter la chambre à 8h00 le lendemain matin, laisser nos valises dans la bagagerie, les récupérer après la course et se changer rapidos dans une petite salle de l’hôtel : on pose la question.
Le réceptionniste est carrément OK : « Et si vous voulez, vous pourrez aussi prendre une douche dans une chambre qu’on n’aura pas encore faite ».
(« Waow, chui trop contente ! ») ( « Ouiii, chui trop fière de nous !!! »)
Genre : allez-y les filles, donnez tout pendant la course, pour la transpi, pas de souci, on vous épargne le retour dans le train en mode Koh Lanta.
A 15 minutes à pied du Champ de Mars, 66 euros la chambre double et au top de la gentillesse, le très bon plan de l’Hôtel Lecourbe, c’est par ici !
La course à pied, un êtat d’esprit…
Le sport, en trois semaines, c’est un peu devenu notre credo.
- La veille de notre course, que fait-on? Eh bien on dépose vite fait les valises à l’hôtel, et on part dans un périple « 100% sans métro » : Lecourbe-Ecole Militaire-Iena-Champs Elysées-Boulevard Haussman-Opéra-Saint Michel-Place de la Contrescarpe, au pas de course et en ballerines. Niveau entrainement de la voute plantaire à l’effort, on n’a pas encore trouvé mieux!
- Après la course, que fait-on? Eh bien on attend la dernière minute, puis on attrape nos valises bien lourdes, on court dans le métro, on tombe sur LA station fermée pour travaux, on remonte les escaliers à toute vitesse, on cherche en vain un taxi, on redescend les escaliers à toute vitesse, on saute dans le RER, on court à travers la gare de Lyon et on saute à nos places de TGV. 3 minutes avant le départ, eh ben ça va, on avait de la marge!
Préparation alimentaire : des pâtes avant la course tu mangeras!
Oui, mais pas que. Parce que les pâtes, c’est bien sympathique, mais nous, on était à Paris. Or qui dit, Paris, en langage de pouffie de la blogobidule, ne dit pas pasta chez Giorgio, mais mojitos au Café Delmas. Eh oui.
Les mojitos furent donc de la préparation alimentaire, et on peut désormais l’affirmer : tout comme la bière supprime les courbatures (dans l’imaginaire des coureuses du dimanche, tout du moins), le mojito fait courir plus vite.
La clé du succès? Un sens inné du timing, à respecter à la lettre :
- 18h : arrivée au bar : Coca, pour préparer l’estomac.
- 19h : ouverture de l’Happy Hour. Mojito in Love n°1. Micro-pause. Mojito in Love n°2. On fait durer le plaisir et on savoure, demain on va souffrir!
- 21h : fin de l’Happy Hour. Carafe d’eau et hop, on boit autant de verres d’eau que de mojitos. Commande de l’unique plat de pâtes à la carte (sucres lents, nous voilà!)
- 22h : retour des championnes à l’hôtel en taxi. Préparation alimentaire finie, maintenant, y a plus qu’à dormir et courir!
Quand faut y aller…
- Dimanche matin, 8h30 : rendez-vous pour un petit déj’ énergétique avec la team des blogo-coureuses et Sabine & Bernie
- 10h30 : 17000 inscrites, 3ème vague de départ, session collective fitness avant le GO, histoire de s’échauffer sur un fond de Black Eyed Peas à grand renfort de step touch.
- 10h35 : le Walkman de compet’ sur les oreilles (merci Sony !), les supporters sur le bord de la route, la tour Eiffel à côté, le soleil dans le ciel : c’était carrément chouette de courir dimanche !
- 11h15 : ligne d’arrivée, on est en mode « Adrienne j’ai gagné », rapport à la belle revanche prise sur les sinistres épisodes des cross du collège.
- 14h00 : après l’effort, c’est autour d’un brunch so délicious ET pantagruélique au Catz qu’on a trouvé du réconfort, sur une super idée de Wonder BBCam (preum’s de notre équipe au classement, et avec brio!)
Spéciale dédicace bourrée de remerciements à Camille qui nous a permis d’être parisiennes ce week-end !
En conclusion, on recommence quand? Les vrais sportifs, dites nous, y a la même chose à Lyon ou bien?
Il faut viser quoi : l’Urban Trail? le Semi-Marathon? la Course des Lyonnes? la Sainté-Lyon?
Aidez-nous à rester au top de notre forme!
6 commentaires
Bon j’ai lu que la moitié pour l’instant (ben ouais je me suis pas entraînée à la lecture avant ! ^^), mais je suis contente (et fière (de vous) pour vous que la course se soit pas déroulée à Montmartre (non mais OUI) y’a des collines à Paris … Vous voulez que je vous en site d’autres (non parce que c’est possible hein !) 😉 Espices de Lyonnaises …
On recommence quand? Pour ma part…. Dimanche prochain : la Bordelaise m’attend! (Non, sérieusement, je sens que je devient un peu accro à cette décharge d’adrénaline d’avant le départ, et à toute cette énergie qu’on récupère en brunchant.)
Yeah.
See you, faut réellement que je revienne a Lyon, un de ces jours, moi!!
@ myrtille : Oui, oui, on a simplifié, hein (sinon ce serait ENCORE plus long!) Mais heureusement que c’était plat, parce que rien que de monter sur les ponts, j’ai trouvé ça pentu! ^^
@ BBCam : C’est 6 kilomètres aussi, la Bordelaise? A priori à une époque il y avait une « Lyonnaise » mais pas moyen de retrouver la date ou un site Web ou quoi que ce soit! Dommage! (Et oui, reviens!!!)
@Myrtille : Ouais, t’as trop la positive attitude (c’est kiool !). Et en y réfléchissant bien, heureusement qu’on n’a pas couru 12 km, sinon on en aurait écrit 2 fois plus 🙂
@BBCam : Waow, respect ! Bon ben quand tu reviens à Lyon, n’oublie pas tes baskets (chouette, c’est sympa tu verras) : on se refait une session toutes ensemble !
bravo les lyonnaises !!!!!!!!!!! ça donne envie pour la prochaine édition…
(l’entrainement en ligne droite, bof)