L’autre midi, je me rendais chez ma coiffeuse pour donner à ma faible masse chevelue une petite chance de m’éblouir. Un peu à la bourre, j’enfourche mon vélo, remonte Béchevelin, traverse les rails du tram de la rue de Marseille, bifurque devant la Fourmilière pour… piler net rue Pasteur. Une nouvelle enseigne attire mon regard. Le genre d’enseigne digne des plus beaux jeux de mot de salons de coiffure, justement.
BAO HAUS.
Punaise, ils ont osé. J’adore.
Constatant que j’étais bien trop en avance, je décide de garer là mon vélo, histoire de jeter une petite œillade à l’intérieur.
Piège !
Evidemment, une fois le pied dedans, difficile de faire demi-tour. Ma curiosité et ma gourmandise se font délicatement chatouiller par des odeurs d’épices et de viandes émanant de la cuisine ouverte.
Le lieu est branché façon street arts chic, mur en pierre, canopée et comptoir en carrelage noir. Stylé ! (qui a dit que la Guillotière était une zone de non-droit ?)
Gua bao et street food taiwanaise
A lyon, on connaît déjà bien les Baos, ces petites boules de pain briochés vapeurs, remplies de bonnes garnitures mijotées. Le Gua Bao c’est pareil… et en même temps complètement différent.
Si le pain vapeur est le même, c’est-à-dire tout doux, moelleux et incroyablement léger, celui-ci est coupé en deux pour accueillir une garniture crue et cuite telle une petite pita.
Ici, ils sont fourrés au poulet frit, aux pépites de porc caramélisé (raaa ce nom…) ou au médaillon de homard pour le bling-bling.
Je me lance et commande “l’original” parce que j’aime les basics et l’Octo-Puss parce que le poulpe c’est la vie (comme disent les foodistas).
Le morceau de poulet est délicieux. Absolument pas sec, il est cuit à la perfection sans perdre de son croustillant. La petite sauce okonomiyaki fait le liant avec la salade de chou et les brisures de cacahuète apportent un goût beurré et un super jeu de texture.
Entre deux gros nuages de vapeurs s’élevant des cuisines, arrive l’octo-pus tentaculaire. Ho qu’il est beau ! Son bouillon de cuisson réduit et épicé aux gochujang me dégouline sur les doigts. C’est indécemment bon.
J’accompagne mon repas d’une copieuse assiette de coleslaw à la mayonnaise sucrée (maison) et de riz de Camargue sauté à la citronnelle et aux cébettes.
J’ai raté mon rendez-vous, mais j’ai vraiment plus du tout faim.
J’y retournerai en soirée
Je suis à peu près sûre que Bao Haus va prendre sa place dans ma routine pré-soirée. L’accueil et l’ambiance m’ont fait me sentir tout de suite à l’aise. Le son est bon et la playlist électro hiphop dosée tout comme il faut pour que l’on se sente dans un bar branché plus que dans une cantoche de quartier.
Pour couronner le tout, les plats ne sont vraiment pas chers et la carte de bières canettes de micro-brasseur donne sacrément envie de voyager. Vous l’avez senti venir le gros coup de cœur ?
Tout ceci valait bien un échec capillaire…
BAO HAUS
? à partir de 5,5€ le Bao | 2,5€ le coleslaw | 2,5€ le dessert du jour | 5€ la bière en 33cl
? 50 Rue pasteur lyon 7
? Tram T2 Saint André
? Mardi vendredi midi et soir, et samedi soir
☎ 0973880922
? Vente à emporter
? Suivre Bao Haus sur Instagram
Se faire livrer Bao Hous sur Deliveroo
2 commentaires
Super article qui donne super envie.
Par contre, j’ai beau retourné dans tous les sens, je ne capte pas le jeu de mots dans le nom du restaurant !
bao haus ?
je n’ai peut-être pas le bon accent ? je lis le haus à l’allemande !
quelqu’un pour me le mettre en phonétique ou m’expliquer ?
il y a la une frustration conséquente !
Ça vient de bauhaus, un courant artistique (architectural principalement) allemand.