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Lundi 23 mars
Nous attaquons la deuxième semaine dans cette tempête. CityCrunch n’a pas encore sombré et c’est déjà une bonne nouvelle. On a à peu près calé notre nouvelle ligne éditoriale : un mix d’initiatives solidaires, de bonnes nouvelles et de trucs à faire en ligne ou depuis son canapé. On y voit aussi un peu plus clair niveau business. C’est à dire que c’est un peu la m*rde sur la partie média (plus aucun projet et annonceur) mais on maintient le navire à flot grâce à la partie agence (on accompagne plusieurs marques et entreprises dans leur stratégie de contenus et, heureusement, certaines ont encore besoin de communiquer durant cette crise).
On reprend peu à peu nos habitudes. Je sors les stats de la semaine dernière (ce n’est pas la catastrophe attendue, nos lecteurs sont toujours au RDV – Merci à vous ?) et on fait un point planning avec les chefs de ville et les chroniqueurs. Le fait de travailler chacun chez soi ne change pas trop de nos habitudes puisqu’on travaille à distance depuis des années.
Mardi 24 mars
Même si la phase de stupeur est passée, on essaye de ne pas trop cogiter à la situation et on se contente d’avancer… Pas à pas, coup de rame par coup de rame… J’ai un peu l’impression d’être à bord d’un navire après une tempête ravageuse. On s’en est à peu près sortis et on a réparé les brèches, mais l’embarcation est en mauvais état et les vivres vont rapidement nous manquer. Alors on essaye d’avancer au gré du vent en espérant qu’une terre salvatrice ne soit pas très loin. On ne pourra pas tenir plusieurs mois si on ne trouve pas un rivage accueillant.
En soirée, on cale un apéro-visio avec les chroniqueurs de CityCrunch. Revoir leur bouille et profiter de leur bonne humeur et de leur humour un peu noir me fait un bien fou !
Mercredi 25 mars
On fait un point avec notre comptable pour savoir si on va pouvoir toucher des aides de l’Etat. C’est pas gagné ! Les aides sont réservées aux structures totalement fermées ou qui ont vu leur chiffre d’affaire baisser de 70% (ce n’est pas (encore) notre cas). D’autres initiatives voient le jour dans certains secteurs, mais rien pour les petits webzines comme le nôtre. On a encore une fois l’impression que CityCrunch ne va pas tomber dans les cases et qu’on va devoir se débrouiller par nos propres moyens. C’est frustrant, mais on commence à avoir l’habitude…
Dans la matinée, une vidéo de Lyon confinée vue du ciel commence à circuler sur les réseaux sociaux. J’en fait rapidement un article qui enflamme immédiatement nos compteurs de visites. Les images de Lyon complètement déserte me mettent un coup au moral. Même si ses immeubles, ses rues et ses fleuves sont magnifiques, la Capitale des Gaules sans sa foule, ses bruits et son ambiance perd de sa superbe. Ce n’est pas la ville que j’aime. J’en viens même à regretter les bouchons sous Fourvière.
Dans l’après-midi, je me penche sur FamilyCrunch, la version famille de CityCrunch, qu’on a un peu de mis de côté pour consacrer toute notre énergie à écoper le vaisseau-mère. Il est temps de relancer la machine car on pense qu’on peut proposer des contenus sympas aux familles coincées dans leur appart (on n’adresse plus la parole à celles qui sont parties se réfugier dans leur maison de campagne !). Il va juste falloir qu’on trouve du temps (ou des gens pour nous aider) pour relancer la machine. En effet, nos journées sont déjà bien chargées.
Jeudi 26 mars
Comme expliqué plus haut, c’est la partie agence de CityCrunch qui nous permet de tenir le choc. Alors on lance plein de pistes et des perches pour essayer de trouver de nouvelles missions ou proposer des dispositifs de communication en temps de crise à certains de nos clients. Ce n’est pas évident. Certains sont encore en mode “lapin dans les phares” et attendent de voir s’ils vont se faire écraser… ou se faire écraser. D’autres boivent la tasse autant que nous. Et puis comme on est pas les seuls à chercher du boulot, la concurrence est féroce. On espère quand même être assez bons et pertinents pour sortir du lot.
Vendredi 27 mars
Le confinement n’a pas changé la donne : le vendredi reste notre jour préféré ! Déjà parce qu’on organise depuis 2 semaines l’Apéro Fenêtre du Vendredi ou des centaines d’Internautes de Lyon (mais aussi du reste de la France) trinquent ensemble à leurs fenêtres et sur les réseaux sociaux. Ce moment de partage nous met vraiment une grosse patate !
Ensuite parce qu’on sort nos bons plans du week-end avec des idées de trucs à faire chez soi. J’adore rédiger ce nouvel article qui remplace nos habituelles sélections de sorties (et qui était devenu pour moi un exercice un peu trop routinier). Ce nouvel article est écrit en collaboration avec les autres chefs de ville puisqu’il est publié sur toutes les éditions locales de CityCrunch et c’est un vrai plaisir de découvrir les coups de cœur de l’équipe en matière de film, livres, jeux vidéo, etc.
Enfin, on adore le vendredi parce que c’est enfin le week-end. Nos journées de boulot sont très fatigantes en ce moment. Le rythme de publication, le stress et toutes les actions pour essayer de nous maintenir à flot sont assez éreintantes. Et même si on prend un grand plaisir à gérer cette nouvelle ligne éditoriale et qu’imaginer des idées pour avancer dans cette situation est un travail intellectuel stimulant, on ne va pas bouder notre plaisir de lever un peu le pied. Et oui confinement ne veut pas forcément dire repos ! On va enfin pouvoir profiter du week-end pour glander devant Netflix et faire notre pain maison comme tout le monde…
La suite au prochain épisode…
2 commentaires
Merci de rappeler que confinement ne veut pas dire repos pour tout le monde 🙂
Oui je crois qu’on est même beaucoup à bosser plus qu’avant !