VOIR LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
- Zone de grosses turbulences
- Un grand saut dans l’inconnu
- Un frêle esquif
- Demain, c’est loin
- Remonter la pente
- Le coup de moins bien
- L’acceptation
Voici l’épisode qui conclut notre petite saga introspective. Avec l’apparition de la crise nous avions ressenti le besoin de coucher sur le papier (ou plutôt sur l’écran) l’épreuve que nous traversions. Alors que le confinement sera partiellement levé lundi, il est temps de faire un bilan des deux derniers mois écoulés. Ce dernier article ne relatera donc pas nos péripéties de la semaine passée mais dressera quelques conclusions. Bien sûr les complications sont loin d’être derrière nous et nous aurons sûrement l’occasion de vous raconter de nouveau les coulisses de CityCrunch, mais nous considérons qu’une nouvelle étape démarre à partir du 11 et que nous tournerons la dernière page du confinement.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, je voulais sincèrement remercier les nombreuses personnes qui nous ont laissé des messages ces derniers jours. Ne sous-estimez jamais le pouvoir des mots ! Vos commentaires et mails ont été d’une aide précieuse. Chacun d’eux s’est avéré être une bouée de sauvetage au milieu de la tempête d’angoisse et d’interrogation qui nous submergeait. Alors, merci infiniment à ceux qui ont pris 5 minutes de leur temps pour nous écrire quelques mots de soutien et d’encouragement. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point vous nous avez fait du bien au moral. Nous vous en sommes EXTREMEMENT reconnaissant ?
Quelles conséquences a eu la pandémie sur CityCrunch ?
En quelques jours nous sommes passés de “Génial, on va ouvrir CityCrunch à Paris d’ici la fin de l’année et dans toutes les grandes ville de France d’ici 3 ans” à “Au secours, qu’est-ce qu’on doit faire pour ne pas mettre la clé sous la porte.”
Notre audience a baissé de presque 30% et notre chiffre d’affaire de plus de 60%
Qu’est-ce qu’on a mis en place pour s’en sortir ?
On revu la ligne éditoriale du site pour continuer à produire du contenu malgré le confinement et surtout – SURTOUT ! – pour garder contact avec nos chers lecteurs.
On a réduit un maximum nos dépenses. Comme on vous l’expliquait dans notre bilan annuel, faire tourner l’ensemble des CityCrunch coûte environ 20 000€ par mois. On a donc diminué au maximum nos rémunérations et celles de nos prestataires, mis notre salariée au chômage partiel et coupé dans toutes les dépenses qui n’étaient pas indispensables. Au final, on a réussi à diviser par deux le coût de fonctionnement.
On a également sollicité les aides de l’état : le chômage partiel, le prime d’aide pour le TPE et le prêt garanti par l’Etat (qu’on devra commencer à rembourser d’ici 1 an).
On a relancé les prospections actives de projets sur notre activité agence.
Enfin, on a lancé l’idée d’un abonnement sur le site lié à espace membre qui est en train d’être développé.
Qu’est-ce qu’il va se passer dans les prochains mois ?
On n’en sait pas grand chose ! Comme tout le monde… Mais on peut quand même vous dire ce qu’on a prévu sur CityCrunch.
D’ici quelques jours on va lancer une nouvelle rubrique dédiée aux escapades et aux activités à faire aux alentours de Lyon. L’idée est de montrer qu’on peut s’évader et vivre des aventures incroyables dans notre merveilleuse région.
D’ici le mois de juin, on espère pouvoir vous présenter l’espace membre sur lequel on est en train de travailler. Vous êtes nombreux à nous demander comment vous pouvez nous aider durant cette période compliquée, ce sera justement à ce moment là qu’on aura besoin de vous et on espère que vous serez très nombreux à nous soutenir en vous abonnant.
Concernant le magazine papier, il est stoppé depuis le dernier numéro de mars, nous n’avons pas encore beaucoup de visibilité. On aimerait bien pouvoir sortir un numéro d’été, mais on ne sait pas encore si les annonceurs seront au rendez-vous pour nous permettre de financer les coûts de production du magazine.
Enfin au vu du succès de nos bons plans du week-end confinés, on réfléchit à continuer de vous proposer une sélection de livres, filmes, séries, jeux vidéo, jeux de société, etc. après la fin du confinement. On bosse sur quelque chose qu’on espère pouvoir sortir en septembre. On ne vous en dit pas plus pour le moment.
Quelles leçons tire-t-on de tout ça ?
Je suis de nature optimiste et j’ai toujours pensé CityCrunch comme un média résolument positif (vous ne verrez jamais d’article démontant un lieu qu’on a pas aimé ou des mauvaises nouvelles). J’essaye donc de voir toutes les bonnes choses que cette crise nous aura apportées.
Premièrement, ça nous a donné un sacré coup de fouet créatif. Les idées n’ont pas cessé de bouillonner dans notre cervelle. C’était bien sûr une question de survie, mais on a pris un certain plaisir à imaginer des nouveaux contenus et idées.
Deuxièmement, ça nous à permis un retour aux bases. Je ne dis pas que CityCrunch avait perdu un peu de son âme en grandissant, mais quelque chose nous a sauté aux yeux assez rapidement : quand tout ou presque s’écroule ce qui reste encore debout, c’est ce que vous êtes vraiment. On s’est rappelé que ce qui nous anime au plus profond de nous ce n’est pas gérer une boite, manager des gens ou publier des stories sur Instagram. Ce qui nous fait vibrer et ce pour quoi on est bon : c’est créer des contenus pour les gens.
Troisièmement, ça nous a permis de mettre à jour nos faiblesses. Si on veut pouvoir continuer à produire des contenus cools et un peu fun pendant de longues années encore il faut que derrière notre modèle économique soit très efficace pour nous permettre de passer beaucoup de temps sur des contenus qui ne rapportent rien (du moins directement). Or notre modèle, s’il a été efficace jusqu’à présent, s’est avéré un peu faiblard face à une crise comme celle que nous sommes en train de traverser. Et on s’est dit qu’il valait mieux qu’on s’en rende compte maintenant qu’une fois lancé sur des ambitions plus fortes.
Quatrième et dernier point, on s’est rendu compte à quel point on a été résilient. (Attention c’est le moment de l’article où je sors une phrase bateau ->) Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort… , cette phrase n’a jamais été aussi vraie ! On ignore si on sera encore debout dans un an, mais si c’est le cas, si on a passé cette épreuve sans perdre notre envie, notre motivation et notre âme, on sera en mesure d’affronter tous les cataclysmes.
Je terminerai cet article avec un GIF de holà, en guise de reconnaissance à toute la team de CityCrunch. Ces dernières semaines nous ont amené à prendre des décisions douloureuses, à vous solliciter plus que de raison. Merci aux chefs de ville de ne pas avoir quitté le navire, merci aux chroniqueurs pour leurs bonnes idées, merci à Elodie pour son soutien moral malgré son chômage partiel. Enfin merci à Guillaume d’avoir tenu la barre du navire sans frémir tout en supportant mes indécrottables défauts.
Message de la part d’un lecteur impatient : Oui, bon ça commence à être long là, il faudrait conclure !
Oui, oui, j’y viens !
Bref, en conclusion, je dirais que si l’imprévu rythme maintenant notre quotidien, on reste plein d’espoir pour l’avenir grâce aux centaines (que dis-je, milliers !) d’entre vous qui nous soutiennent. Demain ne ressemblera pas à ce qu’on avait prévu, mais il sera quand même formidable.
Prenez soin de vous ?
2 commentaires
Bravo à vous, et tenez bon !
J’aime beaucoup cet état d’esprit “résolument positif” dont vous faites preuve, ça fait du bien 🙂
Du coup, je suis tout à fait d’accord avec “ton deuxièment”, même si depuis des années je scrutais vos billets de 17h, tout ce que vous avez produit depuis mi-mars m’a rappelé la génèse de LCC et c’était très bon (et j’espère que cela fera toujours parti de votre nouveau mix-produit) !