Chez CityCrunch, on a une petite tradition.
On commence toujours l’année par se mettre à poil.
(Non je n’ai pas pris comme bonne résolution de poster enfin des nudes sur mon compte Instagram, comme certains me l’ont suggéré / supplié #privatejoke)
En effet, on publie toujours au mois de janvier un bilan de l’année écoulée afin de vous montrer un peu nos chiffres, qu’il s’agisse de fréquentation sur le site ou d’argent gagné.
On ne fait pas ça pour crâner (“Regardez mes beaux chiffres comme ils sont gros !!”) mais par souci de transparence. On l’a fait chaque année, depuis le début de l’aventure à l’époque ou CityCrunch n’était qu’un petit blog sans prétention, on ne voit pas pourquoi on ne le ferait plus sous prétexte qu’on soit devenu un média un peu plus pro et plus sérieux.
Alors, faites-vous couler un bon café, installez-vous confortablement, c’est parti pour les révélations.
Combien de gens lisent CityCrunch ?
On se dit tout le temps qu’on va finir par atteindre un palier et qu’on ne pourra pas faire augmenter le trafic sur le site de façon infinie, pourtant chaque année, nous faisons plus que l’année d’avant.
2019, n’échappe pas à la règle, bien au contraire ! Vous avez été beaucoup plus nombreux à nous rendre visite qu’en 2018.
En 2019 nous avons totalisé
5 102 340 pages vues sur le site
(pour 3 245 000 visiteurs uniques)
C’est plus d’1 million de pages vues que l’année dernière ?
A titre de comparaison ça correspond à la population de Turkménistan.
Et si on comptabilise la totalité du temps passé sur le site, on arrive à 7 années et 28 jours de lecture !
On est d’autant plus fiers de ces résultats qu’on les a obtenu sans augmenter notre nombre de publications. On continue de publier entre 25 et 30 articles par mois seulement (a peu près 1 par jour en gros) et on évite au maximum les articles putaclicks (même si on y succombe parfois, soyons honnêtes).
On tient vraiment a cette approche Slow Web et aux valeurs qui ont pu contribuer aux succès des blogs : de longs articles, des expériences vécues, de la subjectivité (et de la mauvaise foi) et du travail artisanal 🙂
Ces chiffres ne concernant que Lyon, si on ajoute TOUS les sites CityCrunchs (Lyon FamilyCrunch, Montpellier CityCrunch, Lille CityCrunch et Montréal CityCrunch), on frôle les 8 millions de pages vues sur 2019
Au fait, comment CityCrunch gagne de l’argent ?
Mais oui, au fait, comment ?
Et combien surtout ?
Le modèle économique de CityCrunch repose sur 4 piliers : la pub, les événements, la vente de pochettes surprises, et la création de contenus pour des marques.
La publicité
La publicité, c’est bien plus que la simple bannière qui s’affiche en haut du site ou des pages vendues dans le magazine papier. Cela englobe aussi les articles partenaires que nous rédigeons, mais aussi les dispositifs un peu plus évolués que nous avons mis en place pour rendre visibles certaines marques ou encore des sponsorings de rubriques comme ce que nous faisons avec Lyon Aéroport sur la rubrique voyage.
En 2019 : la publicité nous a rapporté 109 000€
NB : les chiffres ont été arrondis pour que ce soit plus joli
Les événements
La plupart des apéros que nous organisons (lancement de magazine ou apéro lecteurs) ne nous rapportent pas grand chose. S’il y a parfois un ticket d’entrée, c’est avant tout pour éviter d’avoir des gens qui s’inscrivent à la soirée sans venir (le coût du ticket servant généralement à couvrir la première boisson offerte que l’établissement nous facture). Mais certains de nos événements sont organisés en partenariat avec des marques qui nous rémunèrent pour que leurs produits soient mis en avant à travers un événement CityCrunch et la communication qui est faite autour. Enfin nous organisons une fois par an un gros événement le Love Boat qui nous rapporte de l’argent grâce à la billetterie et au sponsoring.
En 2019, les événements nous ont rapporté 25 000€
La Pochette Surprise
4 fois par an nos sortons une Pochette Surprise contenant des cadeaux à aller récupérer dans des commerces partenaires (généralement il s’agit de choses qui se mangent ou qui se boivent parce qu’on sait que vous adorez ça). Les commerçants nous fournissant gracieusement les dotations en échange de visibilité et de visites dans leurs établissements. Nous empochons donc la totalité des ventes (ce qu’on juge mérité vu la charge de travail que cela représente à organiser et à gérer). On sort 150 exemplaires à chaque édition.
En 2019, les Pochettes Surprises nous ont rapporté 20 000€
La création de contenus pour des marques
C’est un peu la partie immergée de l’iceberg. Nous sommes très souvent sollicités par des marques pour créer des contenus ou établir des stratégies éditoriales. “Contenus” s’entend ici au sens très large puisqu’il s’agit aussi de bien de rédaction d’articles, que de la création de contenus pour les réseaux sociaux, de l’animation de blog et même de la conception d’événement. C’est clairement la partie de notre modèle économique qui rapportent le plus, mais c’est aussi celle qui nous prend le plus de temps (et oui on ne passe pas nos journées à tester des bars et des restos ou à partir en voyage).
En 2019, les missions pour les marques ont rapporté 114 000€
Au final, en 2019, CityCrunch a gagné (sur Lyon) : 268 000€
Et là vous vous dites ? Ouuuuh les gros richous ! Ça boit des coups dans les rades de la Guillotière mais en fait ça a les moyens de se loger aux Brotteaux !
Et ben pas vraiment. Si CityCrunch rapporte pas mal d’argent, en même temps, ça coûte un pognon de dingue…
Mais où va tout cet argent ?
Les frais de fonctionnement
Sans surprise faire tourner une entreprise coûte de l’argent. Avant même d’avoir gagné notre premier centime, il faudra payer le loyer, les assurances, le comptable sans compter les divers achats de matos, de fournitures, les abonnements téléphoniques etc.
En 2019, tout ça nous a coûté : 32 000€
Les prestations et coûts de productions sur la partie Agence
Comme expliqué plus haut, l’activité d’agence sur la productions de contenus pour des marques et une source de chiffre d’affaires important, mais c’est aussi un gros poste de dépenses. En tant que petite équipe on fait souvent appel à des free-lances (rédacteurs, community manager, graphistes, etc.) pour nous aider à mener à bien ces missions. Certains projets ont aussi des coûts important de productions, c’est le cas par exemple des événements (location de lieu, prestataire, etc.)
En 2019 les prestations et les coûts liés à l’agence nous ont coûté : 39 000€
Les prestations et coûts de production sur la partie Média
Les chroniqueurs de CityCrunch publient des articles bénévolement sur le site mais faire tourner la machine nécessite plus que des articles (aussi bien rédigés soient-ils). Développeurs, webmaster, graphiste. Il faut aussi ajouter les coûts techniques liés aux divers abonnements (Serveur, mailchimps, etc.).
Enfin depuis septembre et la sortie du magazine papier de nouveaux coûts viennent s’ajouter (impression, pigistes, graphiste, distribution, etc.)
En 2019, faire vivre et tourner le média nous a coûté : 45 000€
Les salaires et la rémunération
Sans surprise, voilà le plus gros postes de dépenses. Et ce d’autant plus que depuis mars 2019 nous accueillons notre première salariée en CDI (tadam !). Le reste de l’équipe reste en travailleur non-salarié (les 2 dirigeants en l’occurrence) ou en Freelance. Et oui, il faut un peu de monde pour faire tourner tout ça. Et qui dit rémunération dit cotisations sociales (qui s’élèvent en moyenne à 80% du salaire net pour les salariés ?). Mais bon on va pas se plaindre de payer des impôts, on va plutôt se réjouir que CityCrunch crée des emplois et permette à plusieurs personnes d’en vivre aujourd’hui.
En 2019, la rémunération, les charges salariales et patronales ont représenté : 121 000€
Le développement de nos projets
CityCrunch s’autofinance depuis le commencement. L’argent qu’on gagne est réinvesti dans d’autres projets. Les revenus de Lyon CityCrunch qui tourne plutôt bien permettent par exemple de financer le fonctionnement des villes qui ne sont pas encore rentables.
En 2019 nous avons dépensé en développement 20 000€
Au total, Citycrunch a donc coûté 257 000€
Le trésor de guerre
Comme il reste un peu d’argent, on se constitue un petit trésor de guerre au cas où le vent viendrait à tourner et ne pas se retrouver dépourvu quand la bise fut venue.
En 2019 nous avons mis de côté : 9 000€
Le résumé en 1 schéma
Voilà, vous savez tout sur CityCrunch ! On espère que vous avez trouvé cet article intéressant. N’hésitez pas à nous poser des questions dans les commentaires si vous voulez des précisions sur certains points.
4 commentaires
Tiens c’est un billet qui me rappelle mes études de cas quand j’étais en BTS MUC 😀
Sinon avec un CA de 268k€, bravo de tout ce que vous arrivez à faire avec si peu de monde en fixe ?
Belle continuation CityCrunch et bonne année !
Merci 🙂
Ce bilan est toujours pas un de mes articles préférés de l’année ?…. Par curiosité, quelle est le poste de la personne en CDI ?
et quel contrat vous avez pour vos sauvegardes informatiques et protections de données ?
Je vous suis depuis le quasi début, c’est ouf de voir que ça a tellement grandi!!! Aussi, se serait possible d’avoir un city guide sur Paris? Pleaaaase ou même sur des villes Françaises en général
Oups je voulais écrire UN de mes articles préférés ?