Le lieu est sur toutes les bouches et papilles lyonnaises depuis de longues semaines. La Commune vient d’ouvrir ses portes et tente de réaliser le fantasme de tous les grands gourmands lyonnais : Ouvrir le premier food-court de Lyon.
C’est dans une ancienne menuiserie que s’est installé cet incubateur de chefs cuisiniers propulsant les jeunes créateurs de projets – bouffe – sur le devant de la scène.
Commune, c’est pour cuisine commune (oui, donc rien à voir avec l’insurrection de 1871).
De grandes cuisines partagées, dans lesquelles les chefs ont juste à penser à l’essentiel : ramener les ingrédients, cuisiner et vendre. (Et accessoirement, reverser une redevance à l’hébergeur). A eux l’accès à de belles cuisines avec tout le matos rêvé, sans gestion du service, du loyer, du ménage, des assurances, de la communication… Les clients arrivent par paquet de gourmands devant leurs échoppes, pour s’en mettre plein le bide.
Travaillant à quelques mètres de là, je peux vous dire qu’avec Patrick* du service informatique et Nadine* de la compta, on était chaud-chaud pour découvrir enfin à quoi allait ressembler notre nouvelle cantoche (et oui, la vie de chroniqueur CityCrunch n’est pas QUE faite de glamour et de mojitos) .
*les prénoms ont été changés pour plus de discrétion
Alors, la Commune, est-ce un bon plan pour :
1/ Avoir le choix de bien manger ?
On est tous bien d’accord pour dire que c’est pas le choix de restos qui étouffe le quartier Gerland/Jean-Jaures.
Oui, parce qu’une fois qu’on s’est ruiné dans le très fameux bistrot du potager, qu’on a cramé son quota de gras au buffet Thaï à volonté et qu’on a écumé toutes les quiches-lardons/salades en plastique des boulangeries du coin, on a envie BESOIN d’horizon différent.
Envie d’exotisme, de produits bio/responsables, envie d’un peu de branchitude aussi et d’un lieu convivial, qui de surcroît ne sente pas trop le graillon.
A la Commune, on a tout ça.
Pour l’instant, une bonne dizaine d’échoppes proposent des plats et formules assez différentes.
Vous vous doutez bien qu’en une semaine d’ouverture, je n’ai pas pu tout tester, mais j’ai pris en photo (et piqué dans) les assiettes de mes collègues, alors bavez plutôt :
Du bon vegan avec la cuisine inventive de Holy Fork – formule E + P à 12€
(testé personnellement et approuvé… hummm… la mayo vegan est délicieuse)
Des grillades d’entrecôte et/ou de crevettes, accompagnées des déjà fameuses frites de patates douces chez El Pico Del Gallo – autour de 15€ l’assiette.
(testé personnellement et multi-approuvé…)
Des ramen bien copieux chez Fujiyama 55 – à partir de 9,5€ le bol
De la cuisine méditerranéenne réconfortante – la grosse part de paëlla ou de couscous à 10€
Des terrines et jambons maisons chez Le Bon Jean (ancien charcutier du Bouillon Paradis).
Du ethnique et sain chez Marza – E+P ou P+D = 14€
Du burger (artisanal évidemment) chez Avec plaisir, et même un buddha bowl dont les protéines sont composées de farine d’insectes (j’y reviendrais probablement dans un prochain article) chez Fruits de terre. – E+P+D = 16€
Bilan : Il y en a pour tous les goûts du vegan au viandard, et c’est bon : + 1
2/ Fuir la cafet ?
Manger dans sa cafet d’entreprise, ça va bien pour dépanner, mais se retrouver par un malheureux hasard à bouffer à la même table que son chef de projet pénible qui va encore parler de specs mal remplies ou casser du sucre sur le dos de tout le monde…
bof quoi.
A la Commune, on sort du cadre du boulot et c’est bon pour l’ambiance. La grosse table de ferme remplace les tables en mélaminé et les lustres indus, les néons moches.
Mais bon, finalement, on a un plateau repas dans les mains, un peu d’attente devant les stands (selon la commande et le type de plat, c’est logique), on cherche sa table blouson sur le dos (et passé 12h15, ça devient sérieusement la guerre), puis on débarrasse son plateau sur les dessertes.
C’est un peu la cafet sans être la cafet, en plus beau et en plus cher. Et on n’est pas non plus à l’abri de croiser un collègue qui parle boulot pendant la pause (pitié !!!!!).
Bilan : Pour le prix d’un resto, c’est presque comme à la cafét : -1
3/ L’after work super pratique ?
Avant, il fallait réserver un bar à vin qui soit pas trop loin du boulot, avec un patron assez sympa pour caser ceux qui arrivent au compte goutte, qui propose un happy hour (tant qu’à faire) et à manger (mais pas que des planches par pitié !).
Bon bin voilà, ça c’est fait ! C’est un sans faute.
Avec en plus : des concerts gratuits les jeudi soirs, une terrasse canon orientée plein Sud (en cours de travaux), un charcutier qui fait de superbes planches de terrines, de la bière artisanale, une prog de DJ déjà bouclée jusqu’à Septembre…
Nadine et Patrick vont enfin pouvoir s’encanailler ailleurs que devant la machine à café.
Et ça c’est cool.
Pour l’after-work et son Happy Hour de 18 à 20h (à 4,5€ la pinte) : +1
BILAN
J’attendais de ce lieu un espace de découverte culinaire ultra conviviale. Sur ce point là, au vu de la qualité des plats, de la gentillesse et la disponibilité des cuistos, de la beauté de l’architecture et des animations prévues : c’est un sans faute !
Cependant, le lieu a beau être accueillant, le quartier est encore au point mort (même s’il évolue chaque jour) et l’accès à pied depuis le métro pourrait-être juste assez long (et glauque) pour refroidir le presqu’îlien curieux.
L’autre point noir ce sont les prix qui s’alignent pour la plupart sur les restos du quartier (entre 10 et 15€, de la petite formule au plat du jour), alors que seule la partie bar propose un service à table.
La Commune
?3 rue Pré-Gaudry (Lyon 7)
? Métro Jean Macé ou Jean Jaurès
⏰ Ouvert de 11h30 à 1h du mardi au samedi et le dimanche de 10h30 à 16h00
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8 commentaires
Testé et à moitié approuvé…! Le lieu est très sympa, mais le gros point négatif pour nous a été le prix de nos plats… Bien chers pour si peu dans l’assiette (bowl végétarien pour moi, ramen pour monsieur) ? Nous reviendrons tout de même pour tester d’autres échoppes !
Testé également : le concept promet d’être sympa, on sent que les restos sont encore en rodage : on manque d’infos sur les horaires (ouvert le soir ? le samedi ?) et j’ai eu des difficultés pour avoir une commande à emporter (on n’a pas tous la possibilité ou le temps de manger sur place). Vivement l’ouverture du jardin pour ripailler dehors car on manque de place à l’intérieur. De plus tout ça manque de convivialité : déco froide et petites tables, j’aurais préféré de grandes tablées histoire de faciliter les rencontres.
Pour l’instant, j’ai eu de la chance et on a toujours trouvé de la place sur les grandes tables en bois. Et oui, j’ai vraiment hâte de l’ouverture du jardin pour les after work ensoleillés.
C’est clair, c’est cher et impersonnel. Pour l’instant, je préfère le food court des Halles de la Martinière, notamment les super galettes de la crêperie clandestine ! Même si vous me direz – à raison – que le concept est différent…
Ho oui ! les galettes du Madamann. J’adore !
https://lyon.citycrunch.fr/nouvelles-halles-martiniere/2017/12/07/
Testé et approuvé : le lieu et son ambiance, le Ramen côté nourriture (de la tuerie !)
Mon prochain test (ça, et les fruits de terre).
Salut l’équipe CityCrunch ! Merci pour ce nouvel article et pour risquer vos papilles aux quatres coins de Lyon.
Je me permet de vous demander un erratum dans le titre et l’intro de l’article car si je puis me permettre, il y a une erreur manifeste ^_^
En effet La Commune n’est pas le premier Foodcourt de Lyon, même si le titre est accrocheur. 😉 Les Halles de la Martinière ont ouverts plusieurs mois avant sur le principe du foodcourt et en font dans les fait le premier Foodcourt \o/