C’est la grande mode des restaurants branchés du moment : les plats à partager façon bistronomique.
Oubliez le concept de l’entrée plat dessert. Ici, vous pouvez prendre 3 plats et 1 dessert et le serveur ne vous regardera pas avec mépris, au contraire. Une formule qui a ses inconvénients puisque les plats sont par conséquent peu copieux. Mais aussi ses avantages, car elle nous invite à être curieux.
Cette nouvelle adresse du côté des Brotteaux a succombé également à la tendance, mais sa carte me semblait plus que prometteuse.
Une atmosphère agréable et tamisée
La décoration du lieu est sobre et soignée. À l’opposé de l’entrée se trouve une verrière qui marque la séparation entre la salle et la cuisine et nous laisse apercevoir ce qui se passe derrière les fourneaux : un beau ballet de saveurs. Vous l’aurez deviné, de cette verrière est tiré le nom de l’établissement. Mais pas exactement. C’est aussi un hommage à son créateur Grégoire Laverrière, sorti major de promotion de l’Institut Bocuse en 2019 (excusez du peu…) accompagné de son chef Loïc Vaginay.
C’est donc dans une ambiance agréable et élégante que mon copain et moi avons été chaleureusement accueillis par Grégoire Laverrière lui-même. Il y a peu de tables dans le restaurant (42 couverts une fois la partie haute ouverte), et nous le sentons véritablement à l’écoute de sa clientèle.
On se laisse tenter par un apéritif. L’établissement dispose d’une belle sélection de vins et de spiritueux. Nous choisissons un verre de mâconnais qui sera accompagné d’une tartine à base d’anchois mariné à l’huile d’olive et de fromage frais offerte par la maison. Une délicate attention.
Des plats réalisés avec brio
C’est le moment de choisir le plat et l’heure est grave. Tout a l’air vraiment alléchant. Mon copain opte pour le tartare de bœuf asiatique accompagné de vinaigrette, de wasabi et de graines de sésame. De mon côté, j’avais envie de quelque chose de plus léger : une salade composée de jaune d’œuf mariné, de blanc en neige à l’estragon et de croûtons beurrés. (Oui, je précise qui a pris quoi. Parce que finalement, monsieur n’a pas complètement compris la notion de partage dans la locution « à partager » et ne m’a laissé goûter qu’une bouchée de son plat. Bref, c’est une autre histoire…)
Le jaune d’œuf mariné et le blanc en neige à l’estragon ont une bonne texture, c’est frais et goûteux en bouche. Pour ce qui est du steak tartare, le fait qu’il soit coupé au couteau à l’avantage de ne pas dénaturer son goût. Le wasabi vient relever le plat et change de la classique moutarde de Dijon.
Malgré la quantité soi-disant réduite des plats, j’hésite pourtant à commander un second plat. Après une rapide concertation entre mon estomac et mon cerveau, c’est finalement reparti pour un round 2. Poitrine de porc fondante avec sa crème de butternut pour moi, poulpe rôti avec son émulsion au piment nora et chapelure fumée pour lui. C’est un camaïeu d’orange qui s’invite à notre table !
Là encore, un sans-faute, il n’y a tromperie sur la marchandise : la poitrine fond littéralement dans ma bouche tout comme la crème de butternut, les saveurs se marient à merveille. Le poulpe lui est croustillant à souhait et le piment nora sublime le plat sans entacher le goût subtil du poulpe (C’est en tout cas ce que mon copain m’a dit, car je n’en ai goûté qu’un bout ridiculement petit).
On finit par un dessert, que l’on partage finalement (le concept a commencé à rentrer) : un magnifique fondant au chocolat, un peu ma madeleine de Proust des desserts.
L’addition s’il vous plait
Avec nos deux verres de vin, les 4 plats et le fondant au chocolat, nous en avons eu pour 71 €. Un prix très correct compte-tenu de la qualité des plats !
Pour le détail. Comptez 6 € pour le verre de Mâconnais, 13 € pour le tartare de bœuf, 10 € pour la salade, 15 € pour le poulpe rôti, 12 € pour la poitrine de porc fondante et enfin 9 € pour le coulant au chocolat.
Pour le midi, sachez qu’il existe une formule qui vous coûtera 17 €
Verdict
On a aimé ?:
- La subtilité des plats
- L’amabilité durant tout le service
- Le rapport qualité
On a moins aimé ?:
- Rien, vous l’aurez compris
La Verrière vous propose une cuisine traditionnelle et sans fausse note. Ce sont des plats qui peuvent paraître simples au premier abord. Ils révèlent en réalité un véritable travail sur l’équilibre des saveurs et dans les textures. J’ai déjà hâte d’y retourner.
La Verrière
?64 Rue Ney, 69006 Lyon
⏰ Le mardi de 12 h à 14 h. Du mercredi au jeudi de 12 h à 14 h, puis de 19 h 30 à 21 h. Le vendredi et samedi de 12 h à 14 h, puis 19 h 30 à 22 h.
? Métro B, arrêt Brotteaux
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? Site internet de La Verrière
1 commentaire
On a testé un midi, c’était vraiment top ? on a trouvé le menu du midi bon marché par rapport à la qualité de la cuisine. Le tartare était vraiment trop bon ! Ça nous a donné envie d’aller y dîner