Boire ou courir ? Pourquoi choisir !
Ce samedi, se tenait à Villefranche-sur-Saône, le traditionnel Marathon du Beaujolais. Parmi les différentes épreuves de la journée, la plus courue (dans les 2 sens du terme) était le 13km du Rhône. Cette course mythique qui a attiré cette année plus de 7000 participants déguisés est un joyeux bordel festif riche en couleurs et en tournées de Beaujolais.
Une partie de la team CityCrunch s’est présentée sur la ligne de départ. Voici le récit de cette épreuve sportive improbable.
13h30
Nous sommes en route pour Villefranche. Entassés dans notre Twingo on regarde avec inquiétude les énormes gouttes de pluie s’écraser sur le pare-brise. L’épreuve s’annonce humide.
13h50
On gare notre voiture sur un bout de trottoir dans une petite rue. Le nombre de véhicules garés n’importe comment nous laisse deviner l’affluence qu’engendre l’événement. La pluie s’est arrêtée (Alleluia!) et on enfile nos tenues sportives. Notre équipe, surnommée Les Dalidas, se pare de costumes chatoyants, de perruques, de robes en lamé et autres paillettes. Plus disco que nous tu meurs ! Autour de nous d’autres personnes se préparent. Si quelqu’un passait par là, sans savoir ce qu’il se tramait, il serait très surpris.
14h15
On a déposé nos sacs au vestiaire et on assiste à l’échauffement. L’ambiance est déjà survoltée. La quasi totalité des coureurs sont déguisés et les rares qui arborent une tenue de running classique passent pour des rabats joie.
14h30
Après des cris, des chants et une monumentale hola, la course démarre. On s’élance d’une bonne foulée admirant les costumes plus barrés les uns que les autres. Ici un bouteille de vin, là une troupe de baigneurs, plus loin un fan club de Maléfique… C’est absolument génial !
14h40
La course démarre par une bonne grimpette dans une partie résidentielle de la ville. L’excitation du départ est toujours là. On se fait doubler par un mec qui court avec des palmes (bon il va falloir penser à accélérer).
14h50
Le premier ravitaillement apparaît à l’horizon. Nous sommes accueillis par une fanfare et du Beaujolais Nouveau. On boit un premier verre en trinquant, puis on repart en courant un deuxième verre à la main.
15h15
Au 6ème kilomètre, la route est plus étroite et un bouchon se forme. Du coup, comme il y a de la musique, les coureurs se mettent à danser aggravant davantage l’embouteillage. Au cas où vous ne l’auriez pas encore compris, c’est clairement pas une course où il faut chercher à faire un chrono 😀
15h30
Après un 3ème ravitaillement (toujours au Beaujolais), on traverse la campagne. A L’horizon, le soleil arrive à percer les nuages créant de jolis reflets sur les vignes et les châteaux des environs.
15h45
Au 8 ème kilomètre, on rentre dans une belle propriété. Tartines de fromage fort, fanfare et bien sûr Beaujolais nous attendent. On reste 5 minutes à danser, boire et manger.
16h00
On vient de passer le 10 ème kilomètre, l’arrêt précédent nous a un peu refroidi et notre petite troupe commence à montrer des signes de fatigue. Mais l’ambiance toujours aussi décalée nous donne une énergie incroyable.
16h10
Au 11 ème kilomètre, nous sommes accueillis par le ravitaillement du Charolais. C’est distribution de viande de bœuf grillée pour tout le monde. Et ça fait du bien !
16h20
On attaque le dernière ligne droite. Celle-ci traverse la rue principale de Villefranche. C’est le bouquet final. Les spectateurs encouragent les coureurs à tout rompre, qui eux chantent, dansent, lèvent les bras et poussent des cris de joie.
16h28
1h58 après notre départ on passe la ligne d’arrivée bras dessus bras dessous. La team des Dalidas signe un temps honorable au vu de nos nombreux arrêts et de notre entrainement fort limité (on s’est davantage entraînés pour la partie boire que pour la partie courir).
16h45
Après avoir récupéré nos sacs, on va se prendre un dernier verre de Beaujolais avec du pain, du saucisson et du fromage. Quelle course mes amis! On avait rarement autant ri en faisant du sport .
Conclusion
Les 13 kilomètres du Rhône n’ont pas volé leur réputation d’épreuve sportive la plus déjantée de la région. Cette course folle et festive est à faire au moins une fois dans sa vie. Même si vous êtes un sportif du dimanche et que vous n’aimez pas trop courir vous allez adorer l’épreuve. Entre l’ambiance, les déguisements et les ravitaillement pas du tout healthy vous n’allez même pas vous rendre compte que vous courrez. Alors ? Vous le faites avec nous l’année prochaine ?
3 commentaires
Si je gagne deux places je promets d’emmener mon amoureux rire pour fêter son anniversaire
Je suis votre site depuis longtemps mais votre ligne éditoriale commence à me poser beaucoup de questions notamment concernant votre mise en avant de l’alcool. Oui boire un petit coup c’est sympa mais l’alcool est une drogue, rend addict donc et très souvent nos alcooliques, ceux que l’on ne pense jamais devenir, sont des petits jeunes un peu trop fêtards qui n’ont pas été assez mis en garde. L’alcool rend accroc et rapidement. Je travaille dans une structure d’addictologie, vous n’imaginez pas le nombre de personnes tout ) fait ordinaires comme vous et moi qui ont un problème avec l’alcool. La priorité est la prévention et non la mise en valeur du produit surtout dans une épreuve de sport. L’alcool tue 50 000 personnes par an (chiffre officiel et non contesté) , notre président Macron vient de supprimer Le mois sans alcool, première édition en France pour sensibiliser sur les risques d’addictions à l’alcool à l’instar du mois sans tabac, mais les alcooliers ont un fort lobby et Macron a reculé. Je suis fière de notre culture du vin et des vignerons mais premièrement, consommer de l’alcool en faisant un effort physique augmente les risques du produit puisque le métabolisme du corps est largement sollicité même sur du court terme (problème cardiaque pendant l’effort, chutes et j’en passe) et deuxièmement vous êtes un média qui s’adresse aux jeunes, vous avez le devoir de mettre en garde sur les dangers de l’alcool, ce n’est pas une consommation modérée de boire en faisant une course sportive. Pour moi, je trouve que cela va à l’encontre de la bienveillance que vous devez à vos lecteurs. Est ce que vous mettriez en avant une course où on fume une cigarette par kilomètre atteint, je ne pense pas alors pourquoi valoriser une course qui fait boire ? Si vous êtes à l’aise avec ça et si ça ne vous pose pas de problème tant mieux, si vous avez un petit doute, réfléchissez à deux fois avant de poster cet article parce que comment sont rentrés nos chers participants chez eux ? En voiture comme vous qui êtes venus en voiture ? Si ça ne vous pose pas de problèmes de conseiller à des jeunes qui ont bu de se mettre en danger et de mettre en danger les autres, je préfère vous dire au revoir et lire un média un peu plus respectueux de ses lecteurs.
Merci pour ton commentaire et ta sincérité Claudia.
La ligne éditoriale de CityCrunch a toujours été de relaté les expériences vécues. Et oui, il y avait du vin sur cette course, oui on en a bu et oui c’était sympa. Là où on a pas été bon c’est qu’on aurait effectivement dû préciser que les verres de vins était vraiment mini et que sur l’ensemble de la course on a du au final du boire l’équivalent de 2 verres de vin plein. J’aurais du également indiqué qu’on avait prévu un Sam (moi en l’occurence) qui n’a pas bu à tous les stands.