Je vous raconte comment un morceau de céleri a ensoleillé ma journée (true-story) ?
Il pleut, il fait froid, j’ai faim et on n’est pas encore vendredi. Un matin qui commence sous le signe de la nullitude.
Malgré l’austérité de cette journée, je grimpe sur ma bicyclette et en 3 coups de mollets (bien galbés, il faut dire), me voilà rue Ferrandière devant la mini boutique qui vient d’ouvrir ses portes.
Ce sont les chefs du Culina Hortus, Thomas Bouanich et Adrien Zedda qui ont eu l’idée de créer cette adresse de street food végétarienne vers laquelle tout le monde se précipite depuis quelques jours. Après quelques explications et la lecture de la carte, je sais déjà ce qu’il va se passer : je vais me faire la totale. La formule avec le sandwich, l’accompagnement et le dessert. Ma déprime commence à disparaître gentiment alors qu’on emballe mon lunch et qu’il se remet à pleuvoir.
Le héros : le morceau de céleri rôti 12h
Il détrône aisément un gros steak de viande (je dis ça pour ceux que cette comparaison rassure). J’avais déjà eu vent d’une recette végé de céleri, créée par le fantastique Ottolenghi qui transforme en caviar n’importe quel légume flétri.
Ce qui est incroyable, c’est qu’ici, tout ce qui pourrait déplaire dans le céleri, son petit côté “navet” par exemple, a disparu à la cuisson. Par contre, on retrouve son bon goût réconfortant et légèrement terreux qui s’accommode parfaitement avec une garniture anti-déprime.
Des sandwichs garnis de bonne humeur
On a le confit d’oignons fumé et onctueux et la scarmoza pour le côté boisé/fumé. Une duxelle de champignons à l’ail noir, parce que c’est l’automne. Et les jeunes pousses d’épinards avec le fromage frais à la livèche, qui apportent la fraîcheur herbacée.
Tout est inséré délicatement dans un gros pain joufflu façon kébab de la boulangerie Miette, qui passe quelques minutes entre les plaques du toaster.
Pour finir, le twist parfait, ce sont les graines de moutarde en pickles. C’est vraiment l’ingrédient du moment. J’adore !
Et le petit détail qui fait tout : les rondelles d’oignons frits, parce que c’est joli.
Vous n’êtes pas prêts à tant de beauté !
Une formule pas donnée, mais pas volée
En accompagnement, mon petit cœur d’ex-Stéphanoise me fait opter pour la râpée de pommes de terre sauce sarasson (la version 4.2. de la cervelle de canut).
Enfin, mon cerveau vrille complètement à la vue du dessert : une crème de chocolat noir, avec un cookie dough (cru), recouvert d’un coulis beurre salé et des éclats de noisettes caramélisées.
La formule sandwich + accompagnement + dessert est à 16 €. Et 10 € le sandwich seul. J’entends déjà certaines copines me dire qu’il faut être folle de payer autant pour un sandwich à emporter. J’ai décidé de clore le débat tant qu’elles n’y auront pas goûté.
En bref :
Quand un chef gastronomique se met à faire des sandwichs végétariens et haut de gamme. Le résultat est parfait, beau, gourmand, goûtu, harmonieux, copieux. Les adjectifs éloquents ne manquent pas. Faites-vous une idée et on en reparle.
À savoir : la boutique est minuscule et on ne peut pas manger sur place hors la terrasse de rue (qui vient de disparaître).
CULINA IN VIA
? 24 Rue Ferrandière, 69002 Lyon
? Métro A, Cordeliers
⏰ Ouvert du mardi au samedi de 12 h à 18 h
? 10 € le sandwich | 16 € la formule
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