Difficile de se faire une idée d’Athènes, tant qu’on n’y a pas mis les pieds.
D’un coté les médias qui nous rabâchent à quel point les Grecs s’en prennent plein la figure (crise économique, réfugiés et autres joyeusetés), de l’autre la rumeur qui dit qu’Athènes est un train de devenir une des villes les plus festives d’Europe…
Ca faisait un petit moment que cette ville m’intriguait, alors j’ai profité de l’ouverture de la ligne Lyon-Athènes par Aegean pour aller voir des mes propres yeux ce qu’il en retournait le temps d’un week-end prolongé.
Petit retour sur ce week-end qui s’est révélé riche en découvertes et en leçons de vie (oui, rien que ça !)
Samedi : entrée en matière et barathon
_9h_
Je retrouve mon compagnon d’aventure, Guillaume (c’est toujours plus drôle de siroter de l’Ouzo – l’équivalent du Pastis en Grèce – à deux que tout seul) à l’Aéroport. Lui comme moi n’avons pas eu trop le temps de préparer le voyage, on part un peu vers l’inconnu avec seulement quelques bons tuyaux refilés par nos gentils lecteurs, un guide de voyage dans le sac et des vieux tubes de Nana Mouskouri en tête…
On est prêt ! Notre sac est rempli de choses utiles et de clichés…
_15h_
Après un vol de 2h40, nous voilà installés au fond d’un taxi à découvrir les premiers abords d’Athènes. L’entrée dans une ville qu’on s’apprète à visiter est un des moments que je préfère quand je suis en voyage. On plonge progressivement dans le quotidien des habitants à travers les premières rues traversées (souvent quelconques) et on confronte notre imaginaire d’avant voyage à la réalité présente. Et ce petit jeu, Athènes me surprend, ça n’a rien à voir avec la ville dense et bétonnée que me laissaient entrevoir les photos vues du ciel. Certes les bâtiments ne sont pas très beaux, mais les immeubles restent à taille humaine et les rues sont bordées d’orangers.
_17h_
Après avoir posé nos valises à l’hôtel : on attaque la première visite du séjour : le Musée de l’Acropole. Déjà parce que c’est une superbe entrée en matière pour découvrir l’Athènes antique, ensuite parce que c’était à 50 m de notre hôtel. Le Musée regroupe dans un bâtiment assez impressionnant une riche collection de vestiges retrouvés sur le site. Le lieu mérite la visite aussi bien pour les trésors qu’il renferme que pour son architecture offrant une vue imprenable sur l’Acropole, comme si on avait voulu laisser les pièces de collections à proximité visuelle de leur lieu d’origine.
_20h_
La nuit commence à tomber, il est grand temps pour nous d’aller à la rencontre des soirées athéniennes. On s’enfonce dans le quartier de Plaka (le coin mignon d’Athènes avec ses rues piétonnes, ses petites places arborées et ses restaurants romantiques). On s’arrete au Brettos un sympathique bar à liqueurs artisanales après avoir été happés par sa belle devanture.. On y sirote d’excellents cocktails dans un cadre retro composé des vieilleries, de tonneaux et d’une impressionnante collection de bouteilles.
? Pour plus d’info sur ce lieu consulter notre page bonnes adresses à Athènes
_21h_
On prend ensuite la direction de Monastiraki l’un des coeurs battants de la ville. En ce week-end de Carème les Athéniens sont déguisés. Jeunes et un peu moins jeunes arborent des tenues variées allant des oreilles de Mickey au look de vampire. La petite église au centre de la place dénote avec la folle ambiance qui règne. On s’enfonce un peu au hasard des rues à la recherche d’un nouveau spot. On va de (bonnes) surprises en (bonnes) surprises: les bars et restos aux concepts toujours très aboutis pullulent dans le secteur.
_23h_
Après un bar à vin génial et un minuscule spot à burger super bon, on tombe sur le Six Dogs, un des nombreux lieux hybrides que compte Athènes. Ce lieu à la fois galerie d’art, salle de concert, bar et café regorge de surprises comme cette délirante cour couverte en contrebas. Malgré la foule on trouve un petite place au bar et on se met à observer la clientèle, un peu incrédules : sommes-nous vraiment face la jeunesse d’un pays en proie aux plus grandes difficultés ?
_2h_
Il est déjà tard (pour des français) et nous décidons de rentrer nous coucher mais sur le chemin de notre hôtel, nous tombons sur un symthatique Tiki bar qui rallongea d’une bonne heure notre retour au bercail et à la sobriété.
? Pour plus d’info sur les bars et restos où nous sommes sortis, consultez la page bonnes adresses
Dimanche : Vestiges, bobos et branchés
_9h_
Malgré la nuit courte, on décolle de bonne heure pour visiter l’Acropole. Parmi les monuments emblématiques de la planète, cette citadelle de la Grèce Antique est certainement la plus ancienne et n’a pas volé son statut d’icône touristique. Malgré la présence un peu trop concentrée de touristes le site reste emprunt d’une solennité rare. On essaye de s’imaginer Socrate se baladant à l’ombre du Parthenon, il y a plus de 2 500 ans.
_11h_
On redescend de la colline par les petites rues bigarées où belles demeures cotoient street-art, coin délabrés et maisons abandonnées aux chats. On se fait une pause café à la terrasse d’un bistrot installée dans un escalier.
_12h_
On enchaine ensuite avec le marché aux Puces de Monastiraki qui a lieu tous les dimanches. La visite vaut autant pour les trésors qui s’y cachent que pour l’ambiance.
_13h_
En empruntant une intrigante rue ornée, en guise d’éclairage, d’une myriade d’abat-jour on tombe nez à nez sur Little Kook, un salon de thé absolument fabuleux. Sur son toit un énorme dragon semble indiquer le repaire d’un sorcier. On pousse la porte et c’est comme si on avait suivi le lapin d’Alice dans son terrier. Ce n’est pas un salon de thé mais à un salon de conte de fée qui nous surprend à chaque nouvelle pièce que nous traversons.
Plus d’info sur ce salon de thé dans notre rubrique bonnes adresses
_14h_
Après avoir englouti un énorme gateau, on reprend le métro pour partir à la découverte de Kolonaki, le quartier bobo-chic d’Athènes. Ce secteur de la ville est à la hauteur de sa réputation : belles demeures, boutiques de luxe, galeries et restaurants branchés… Rien à voir avec les quartiers que nous avons vus avant.
L’attraction touristique de Kolonaki c’est la colline de Likavittos qui offre une vue impressionnante sur la ville. Après avoir emprunté le funiculaire nous emmenant au sommet on découvre le panorama à 360° qui s’offre à nous. Athènes est tentaculaire. Avec ses 427 km2, elles semblent s’étaler à perte de vue grignotant même le bas des montagnes qui l’entourent.
_15h_
On redescend comme on est monté par le funiculaire avant de s’enfiler une salade grecque dans un petit resto du quartier.
_16h_
Le repas nous ayant redonné des forces, nous repartons à la découverte de la ville. Après un arrêt par le parlement et ses soldats chaussés de pompons on traverse le Jardin National, l’un des plus beaux parcs de la ville.
Celui-ci débouche sur le Stade Panathénaïque. L’imposant édifice de 200m de long construit en -300 avant JC a été retapé à l’occasion des premiers JO de l’ère moderne en 1896.
_17h_
Sur le chemin du retour on s’arrête devant le Temple de Zeus. Il ne reste aujourd’hui que 15 des 104 colonnes qui le constituent mais l’ensemble reste époustouflant.
_18h_
Retour à l’hôtel. “Aaaaaargggg, je sens plus mes pieds”…
_20h_
C’est reparti ! Pour cette deuxième soirée à Athènes on débute par la recherche d’un des lieux les plus cachés d’Athènes mais certainement l’un des plus courus : le TAF (The Art Fondation). Cet OVNI est planqué derrière une petit porte, elle même bien cachée dans une étroite rue délabrée jouxtant les Puces de Monastiraki. Ce club fait office à la fois de lieu d’expo, de bar et de salle de concert. Malgré le début de soirée (pour les Athèniens) l’ambiance y est déjà festive.
_21h_
On prend la direction de Gazi l’un de hot spots de sortie de la ville. Ce quartier est baptisé le “Soho” grec et en sortant du métro on comprend pourquoi : il n’y a que des bars, des restos et des clubs à perte de vue. Les immenses cheminées du Technopole, l’ancienne usine de gaz qui a donné son nom au quartier et qui a été transformée en musée font office de phares dans cette jungle nocturne. On enchaine les terrasses, les plats et les cocktails au son des musiques parfois un peu trop fortes. La bonne humeur des Athéniens est décidément contagieuse.
_1h_
“T’as vu on s’est couché tôt.”
Lundi : bouffe, café et street art
_11h_
Oups, on a pas entendu le réveil. Il est trop tard pour prendre le petit déjeuner à l’hôtel, alors on avale un café au Everest du coin, le Starbuck local en beaucoup moins cher (1€ le café).
Instant partenaire : Lowepro nous avait refilé des sacs super pratiques pour ce voyage. La bonne nouvelle c’est qu’on vous en fera gagner 1 dans notre prochain Mardi de la Win.
_12h_
On file au Marché Central d’Athènes. La visite vaut le détour autant par ses étals de poissons que par l’ambiance qui y règne. On tente de se frayer un chemin au milieu de la foule et je joue du coude pour arriver à prendre en photo quelques poissons hagards.
_13h_
On casse la croute dans un boui-boui fort sympathique où le patron se met à nous parler de la France, des réfugiés et des Athéniens et nous donne quelques clés pour comprendre la mentalité grecque.
_14h_
On part à la découverte d’Exarchia, le quartier rebelle et anarchiste d’Athènes. Le secteur n’échappe pas à la gentrification qui gagne tous les quartiers populaires des villes Européennes mais un vent de révolte continue de souffler dans les rues. Squats craignos et bistrots branchouilles cohabitent dans la bonne humeur au milieu d’une forêt de graffitis qui s’empare du moindre cm2 de mur. Au détour d’une petite rue on tombe même sur un joli jardin communautaire.
_17h_
Après avoir pris de centaines (des milliers ?) de photos de street-art, on repart en direction de l’hôtel afin de faire nos valises. Sur le chemin du retour on s’arrête à la Booze Cooperativa, un café-galerie-club encore très calme à cette heure de la journée, on en profite pour se faire une partie d’échecs autour d’un café.
_19h_
On débute cette dernière soirée à Athènes chez Bairaktaris une véritable institution ici. Nappes en plastique, éclairage au néon et tableaux de célébrités ayant mangé ici accrochés au mur, la déco pique autant les yeux qu’une féta périmée. Mais le Souvlaki qu’on y a mangé été très bon et les prix étaient tous petits.
_21h_
Repus, on prend de la hauteur pour digérer, le A For Athens, l’un des plus hauts rooftop de la ville. Ce bar d’hotel à ciel ouvert offre une vue à 360° sur la ville dont un panorama époustouflant sur l’Acropole. Parfait pour prendre un dernier cocktail avant de quitter la ville…
Mardi : retour au bercail et bilan du séjour
_6h_
On vient de faire notre check-out et un taxi nous emmène à l’aéroport où notre avion décolle à la première heure. Sur le chemin, je repense à notre séjour. Quelle ville épatante ! Quelle leçon d’optimisme offert par ses habitants ! Au delà de son patrimoine exceptionnel, Athènes est une ville qui mérite le détour de par le dynamisme qu’elle dégage en pleine tempête. La capitale grecque regorge de lieux inventifs et ingénieux où les concepts semblent avoir été poussés jusqu’au bout comme pour conjurer le mauvais sort qui s’abat depuis maintenant de nombreux mois sur le pays.
Bref, si vous voulez prendre une bonne dose d’optimisme tout en découvrant un patrimoine unique (et en faisant beaucoup la fête), n’hésitez pas une seconde, envolez-vous découvrir Athènes.
Ce récit vous a plu ?
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Comment y aller ?
En avion, au départ de Lyon, Aegean propose 3 vols par semaine à destination d’Athènes. Transavia propose également, 3 vols hebdomaires les mardis, jeudis et samedis à partir du 26 avril 2016.
Toutes les informations sur votre vol direct Lyon-Athènes.
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7 commentaires
Les billets d’avion sont pas donnés ! Vous avez payés combien???
On a payé : 152€ par personne l’A/R via Aegean.
Transavia ouvre une ligne Lyon – Athènes fin avril. La concurrence risque de faire baisser un peu le prix.
Oh ça tombe bien, je viens de faire un voyage scolaire en Grèce il y a 3 semaines ! J’adore Athènes… 🙂
1.Il y a quelques petites coquilles dans votre texte mais bon,
2. vous avez ratée des lieux a visiter superbes pour quelques un ils s’ étais juste a votre droite ou votre gauche …
Lors de votre prochain voyage contactez moi pour voir la vrai ville non seulement celle des touristes.
Bon petit week-end les chatons !
Nicolas tu exagères ! Nous ça nous donne plein d’idées et en plus on a l’optimisme dans la peau, alors cette ville est pour nous ! Merci pour ce reportage extra !!
Je l’accorde, cet article donne envie ! Chanceux 😉 Hâte d’y aller, et merci pour le retour d’expérience !