On a testé : Un week-end rando à cheval et bivouac

C’est à 1h de route, direction le plateau d’Hauteville dans le Bugey que je me rends en cette fin d’été. J’ai un passé de cavalier d’une vingtaine d’année, mais je suis excité comme un acarien au salon de la moquette. Ça va faire 5 ans que je n’’ai pas mis les fesses sur un cheval ! J’ai beaucoup trop hâte de retrouver ces sensations.

J’arrive donc à la ferme des Lésines, où je suis chaleureusement accueilli par Christian, le directeur du ranch. J’y retrouve Julien, alias Kaio pour les intimes, qui organise le stage, ainsi que 2 autres stagiaires qui seront mes acolytes du week-end. Après le café de bienvenu, il est temps de faire connaissance avec notre monture. En vérité ce sont eux les véritables stars. De magnifiques quarter horse comme aux Etats-Unis. Je vais réellement me glisser dans la peau d’un cowboy durant toute l’expérience. Je rencontre donc Lena, la jument qui sera ma partenaire des 48 prochaines heures. Le feeling passe directement entre nous. Je prendrai autant soin d’elle, qu’elle de moi. C’est le secret d’un bon binôme.

On commence par une mise à cheval en douceur dans la carrière, le temps pour chacun de prendre ses premières sensations et ses premiers reflexes. Quelques minutes pour s’apprivoiser. Et puis hop, c’est parti. Direct dans le grand bain et on attaque la randonnée. On quitte rapidement la civilisation et on commence doucement sur des petits chemins. Avant d’arriver dans la forêt. C’est dans cet univers que nous évoluerons la majorité de cette première journée.

3h plus tard, on a tous un peu mal aux fesses au et aux cuisses, mais tout s’est déroulé comme sur des roulettes. Une ballade au calme et au plat, accessible pour tous les cavaliers du jour, que tu sois une amazone en herbe ou un acrobate du cirque du soleil. On arrive dans un champ de plusieurs hectares où nous passerons le reste de la journée. Et comment te dire, le cadre est juste IN-CROY-ABLE ! De l’herbe à perte de vue, en lisière de forêt, et bordée par un étang d’où on entend les grenouilles et les poules d’eau. On dirait qu’on a plongé dans une carte postale.

Mais c’est pas le tout de s’émerveiller il faut aussi s’occuper de nos amis à 4 pattes qui ont bien travaillé sous cette chaleur. Alors on enlève les selles et les filets de tout le monde, un bon coup de brosse, des caresses et on les libère pour la fin de la journée. Ils resteront avec nous pendant tous le séjour et on partagera le champ. Mais vu la place qu’on a, ça sera une coloc sympa où chacun aura droit à son espace !

Après la pause dej, pas le temps de faire la sieste. On n’est pas ici pour chômer, il reste un camp à monter pour la nuit. On installe le tipi et une tente avec un tarp. Le stage cowboy prend un air de Far West, mais plutôt du côté des indiens pour l’hébergement. Ensuite, on s’équipe de scies et de gants pour partir à la recherche de bois. L’idée c’est de créer des structures pour faire des chaises, ainsi qu’un trépied pour faire la popote au-dessus du feu. Quand je te dis qu’on a du taf, on ne fait pas semblant. Mais grâce à une bonne inertie de groupe, nos 4 paires de bras et notre bonne volonté, le travail avance vite et bien. On aura même le droit à une inspection des travaux fini par les chevaux. De vrais curieux qui se demande bien ce qu’on vient faire chez eux et quelles sont ces drôles d’installations.

Kaio profite de la fin d’après-midi pour nous faire quelques modules sur l’eau et le feu. Une approche en douceur de la survie. On n’est pas encore prêt pour Koh-lanta, mais ça devrait bien se passer dans le Bugey. Et ça nous donne de solides bases pour améliorer nos futurs bivouacs.

Tellement occupé qu’on n’a pas vu la journée passer. On est éclaté, on se fait défoncer par les moustiques (enfin surtout moi pour le plus grand bonheur des copains) mais on prépare le diner dans la joie et la bonne humeur, au soleil couchant. L’endroit est encore plus magique avec ces couleurs dorées. Retour aux sources garanties ! On passera une formidable soirée au coin du feu, maïs et saucisses au bout des pics. Manquait plus que les chamalow à faire griller. On y pensera pour une prochaine fois.

Après une nuit à la belle étoile pour certain, ou sous le tipi pour d’autres, on se réveille en douceur pour notre deuxième jour d’aventure. Une fois encore le soleil est au rendez-vous. Parfait pour prendre le petit dej en bronzant tout en se requinquant. La matinée sera consacrée à d’autres modules concernant le bushcraft, ou l’art des bois pour les plus francophiles. Il s’agit de compétences permettant de vivre en harmonie avec la nature tout en ayant un impact minimal. Mais ça j’aurais l’occasion de vous en reparler dans de futurs articles. Et pour ceux que ça intéresse, Kaio propose également des stages de bushcraft. C’est d’ailleurs son activité principale et le stage cowboy est une extension de son activité principale.

C’est déjà l’heure de manger puis de préparer les chevaux pour la randonnée du retour. On repart pour 1h30, à la découverte de nouveaux paysages. Et pour les plus audacieux, c’est le moment d’accélérer la cadence et de faire quelques foulées de trot. En gros, c’est toujours autant le kiffe !

En résumé

Un superbe week-end, une sensation de retour aux sources et d’harmonie avec la nature. Donc si toi aussi tu aimes te prendre pour un cowboy ou pour Laura Ingalls, n’hésites plus et prends ta place. Prochaine et dernière session de la saison les 9 et 10 octobre, toujours avec la dream team. Sinon ça sera pour 2022 !

Kaio Bushcraft
? 375€ le stage 2 jours
Info et réservation : kaiobushcraft.fr
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