Lieu prisé par les touristes, bénit des uns, maudit des autres, c’est le quartier de ce que l’on peut identifier comme étant le centre-ville Lyonnais où tout paraît accessible à pied ou à quelques coups de pédales. Un quartier où les voitures ne sont d’ailleurs pas les bienvenus, à regarder les différents projets qui vont venir peu à peu bannir les voitures, scooters et motos d’ici à l’horizon 2025-2026. Les riverains exaspérés qui n’auront pas déserté la zone interdite devront justifier d’un parking et enregistrer leurs véhicules pour pouvoir y accéder. Mais voyons le bon côté des choses. Les piétons pourront flâner en toute quiétude et se feront uniquement renversés par des trottinettes ou des vélos remontant la Presqu’île à toute berzingue.
En tout cas chez CityCrunch, ça reste quand même le lieu incontournable pour se faire un bon repas où lorsque sonne l’heure de l’apéro.
Qu’est-ce que l’on entend par Presqu’île ?
Petite précision avant de crier au scandale sur ce qu’on entend par Presqu’île, car ç’a fait débat dans la rédac’. En effet, la Presqu’île est une zone de Lyon aux multiples facettes et aux ambiances tout aussi différentes. Elle s’étend en réalité de Confluence, Sainte Blandine, Perrache, Bellecour, Les Cordeliers, Les Terreaux, pour aller jusqu’aux jusqu’au bas des pentes de la colline du quartier de la Croix-Rousse.
Mais pour les besoins de cet article, nous avons cantonné la zone à Bellecour, Les Cordeliers ainsi qu’aux Terreaux soit l’hypercentre.
Habiter dans la Presqu’île : les ” pour “
Un des quartiers les plus beaux et cossus de Lyon
La Presqu’île rivalise sans problème avec les beaux quartiers du 6ᵉ arrondissement de Lyon, le côté bourgeois en moins, mais le côté bohème en plus. Mais il règne encore une authenticité. En effet, cette zone urbaine regorge de bâtiments historiques et de rues pavées, témoignant de l’histoire riche et complexe de la ville. De l’Hôtel Dieu au théâtre des Célestins en passant par la place des Jacobins ; autant de lieux emblématiques qui rendent les balades des plus plaisantes. À cela s’ajoute, la proximité des quais de Saône et du Rhône qui nous offre des vues panoramiques sur la ville et ses alentours.
Une vie animée
La véritable beauté du centre-ville réside dans l’ambiance qui y règne. Habiter au cœur de la Presqu’île Lyonnaise, c’est être au plus près de la vie culturelle. À tel point que l’on raconte qu’il existe des Presqu’îliens qui n’auraient jamais traversé le Rhône ou la Saône. Bref, ils vous le diront d’eux-mêmes, habiter ici, c’est comme habiter au centre du monde. Les cinémas, les théâtres, les boutiques et les restaurants branchés abondent dans ce quartier animé, ce qui en fait un endroit idéal pour les amateurs de vie nocturne.
On peut également citer les nombreux spots bien détente pour descendre quelques canons entre amis dans de décors fabuleux comme dans le Grand Hôtel Dieu, les quais de Saône ou sur les petites places plus intimistes qui font le charme de la Presqu’île. Et Comment ne pas évoquer aussi le marché Saint Antoine. Sous les frondaisons des vieux platanes qui surplombent la Saône, c’est un joyeux melting-pot de générations et d’horizons qui se retrouve sur ce marché haut en couleurs, où les échanges et les sourires fusent à chaque étal. Bref, un véritable brassage humain dans une ambiance à la fois animée et pittoresque.
Habiter dans la Presqu’île : les “contre”
Un quartier ultra urbanisé
Les espaces verts y sont rares et souvent confinés à de petits squares ou des parcs urbains exigus. Il est difficile d’échapper à l’asphalte et aux immeubles qui dominent le paysage. Si la Place Bellecour peut se targuer d’être la plus grande place piétonne d’Europe, elle ne bénéficie que de quelques mètres carrés de verdure ombragés. Lors des pics de chaleur estivaux, on passe notre temps à courir après la moindre zone d’ombre comme si l’on jouait à une partie géante de The Floor is Lava. Heureusement, les vœux des Lyonnais ont été enfin entendus et la Place Bellecour sera bientôt transfigurée. Sa célèbre terre battue accueillera davantage de végétations et de points de rassemblement où prendre du bon temps, sans avoir l’impression de cuire à petit feu sur un grill.
Trop cher
Habiter la Presqu’île relève un peu du parcours du combattant pour les petits budgets. Les prix peuvent parfois atteindre des sommets qui donnent le vertige. Si vous souhaitez acheter un appartement sur la Presqu’île, préparez-vous à y mettre le prix. Les loyers y sont stratosphériques pour un simple deux-pièces. Et ne parlons pas des prix des commerces aux alentours qui se montrent également prohibitifs pour des revenus modestes.
Trop touristique
Il y a juste à se balader place Bellecour, rue de la Ré ou place des Terreaux un samedi après-midi pour le constater : une horde de touristes et de badauds rend parfois la circulation quasi impossible. Habiter les environs donne la sensation d’habiter dans une de fête foraine permanente, d’autant plus quand la grande roue vient s’ériger place Bellecour durant l’hiver. Si vous êtes allergique à la promiscuité et à l’agitation, c’est bien le quartier à fuir.
Comme on le dit souvent, la beauté est dans l’œil de celui qui regarde. Alors, habiter la Presqu’île, bonne ou mauvaise idée ?
Que pense chaque membre de la rédac de la Presqu’île ? Réponse ici !
1 commentaire
C’est vraiment dommage que vous ne mettiez pas le nom des auteurs des photos.