
Imaginez un tueur implacable, méthodique, qui frappe uniquement le lundi et laisse derrière lui un polaroïd glaçant comme signature. Face à lui, Jonas Maleck, un flic torturé, complexe et obstiné, bien décidé à mettre fin à ces crimes. Quitte à s’y perdre lui-même. Ajoutez à cela une plume acérée, un suspense omniprésent, et un décor immersif : vous obtenez M. Monday, un véritable page-turner qui se dévore en une seule traite.
Voici pourquoi ce roman mérite une place de choix sur votre table de chevet :
Une entrée en matière fracassante

Romain Gorce ne perd pas une seconde pour nous plonger dans l’action. Dès les premières pages, le lecteur est témoin du premier meurtre de M. Monday. Une scène saisissante, glaçante, qui donne immédiatement le ton. Si, comme moi, vous aimez les romans qui vous happent dès le premier chapitre, vous serez comblé. Ici, pas de longue introduction : la tension est palpable dès le départ, et elle ne fait qu’augmenter au fil des pages.
Un décor lyonnais fascinant
En tant que lyonnaise d’adoption, j’ai adoré redécouvrir ma ville à travers les yeux de Romain Gorce. Les ruelles du Vieux Lyon, les tours de Villeurbanne, les quartiers populaires de Gerland ou de La Duchère : chaque lieu est décrit avec précision. On reconnaît chaque endroit, on s’y voit, on s’y projette… pour encore plus de réalisme ! Si vous êtes familier avec Lyon, vous apprécierez sans doute cette balade au fil des pages. Et pour ceux qui ne connaissent pas, ce roman est une invitation à découvrir les multiples facettes de la ville, qui devient presque un personnage à part entière.
Une plongée dans l’esprit des tueurs en série
Les serial killers, ces figures aussi effrayantes que captivantes, sont au cœur de l’intrigue. Romain Gorce ne se contente pas d’inventer un personnage terrifiant. Il s’appuie sur des références historiques, en évoquant des tueurs célèbres comme Joseph Vacher, Ed Kemper ou Béla Kiss, qui ont défrayé la chronique. On plonge avec fascination et horreur dans l’esprit dérangeant de ces criminels.
Une narration audacieuse
Ce qui fait la force de M. Monday, c’est aussi la manière dont l’histoire est racontée. L’auteur alterne entre le « je » introspectif de Jonas Maleck, et la narration à la troisième personne centrée sur le tueur. On rentre ainsi intimement dans les pensées du flic, tout en gardant une certaine distance avec le tueur. Cette approche bien pensée contribue à maintenir une tension constante.
Un thriller qui ose briser les codes
Romain Gorce n’a pas peur de prendre des risques. Dans M. Monday, il bouscule les codes du genre, joue avec les émotions du lecteur et n’hésite pas à déranger. Certaines décisions narratives peuvent surprendre, voire choquer, mais c’est précisément ce qui rend le roman si marquant. Sans dévoiler de détails, ni spoiler l’intrigue, sachez que l’histoire avance de manière implacable, et que personne – ni même les personnages secondaires – n’est à l’abri.
Et la suite ?
Bonne nouvelle pour les amateurs de thrillers : M. Monday a déjà une suite, intitulée La mort qu’ils méritent. Jonas Maleck y reprend du service dans une nouvelle affaire. Spoiler : j’ai adoré prolonger le plaisir avec cette suite toute aussi palpitante !
1 commentaire
Je confirme, c’est un excellent thriller ! Dévoré en quelques jours pour ma part. Et quand on est lyonnais, forcément on le savoure encore plus 🙂